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Editorial

26 juin (3)

lundi 23 juin 2008 |  1057 visites  | R. C.

La fête de l’Indépendance coïncide avec celle de l’armée. Le pays est « indépendant » depuis 48 ans comme l’armée malgache célèbre cette année son 48ème anniversaire. D’aucuns seraient tentés d’établir un bilan furtif de la Grande Muette durant ces cinq décennies. En gros, ce qu’il faut retenir de l’histoire des armées, c’est bien évidemment l’arrivée au pouvoir des « corps habillés » en 1972. Avec à leur tête le général Ramanantsoa Gabriel suivi trois ans plus tard par le colonel Ratsimandrava Richard et le capitaine de frégate Ratsiraka Didier. Ces trois soldats marqueront à jamais de leurs noms l’histoire du pays. Mais pas forcément en bien. En supprimant le « karatra isan- dahy », en écartant de la scène politique les partis, en démontant le secteur privé (par les nationalisations), en quittant la zone franc, etc…, le gouvernement militaro-civil de Ramanantsoa a commencé la paupérisation du pays et de la population. Quant au régime socialisant de Ratsiraka, il a mis en place un système qui allait détruire le pays dans son ossature même : l’armée fait de la politique politicienne, le secteur privé ne fait plus de l’économie (nationalisation oblige), l’éducation part dans tous les sens, la santé fout le camp, la sécurité n’est plus de mise, la justice se corrompt, les infrastructures ne sont plus entretenues… Bref, le pays est mis en coupe réglée par un pouvoir de plus en plus aux abois. L’île, sous la férule des militaires, a connu la faillite en 1980 et a appelé à l’aide les bailleurs en 1981.

Inconscients

Après ces années d’errements, nul ne songe à offrir un gâteau d’anniversaire à l’armée. Car le courant ne passe plus même si la population et les militaires vivent à peu de chose près la même galère depuis quelques temps. La population souffre de délestage, les armées subissent le régime de vache maigre. Le système de promotion sociale étant grippé, les militaires, eux, voient leurs avancements bloqués à presque tous les niveaux. En bons Malgaches, les uns et les autres préfèrent vivre leur malheur chacun dans leur coin. Ce qui fait le bonheur de certains. De même, ils semblent inconscients du fait qu’unis, ils peuvent constituer une force non-négligeable à même de changer les choses. Dans l’immédiat.

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