Alors que dans d’autres pays, les dépistages massifs à grande échelle sont menés sur la population, à Madagascar en 28 jours, du 20 mars, date de la déclaration de l’existence de la maladie à Madagascar, jusqu’à hier, l’IPM a réalisé deux mille trois cent cinquante-sept (2 357) analyses de prélèvements par les tests PCR (Polymerase chain reaction) ou tests de réaction de polymérisation en chaîne.
L’objectif de ce test virologique (PCR) est de connaître si une personne est porteuse ou non du virus. Si le test est positif, la personne a du virus dans ses muqueuses. Si le test est négatif, la personne est soit guérie, soit pas encore atteinte. D’où ainsi les tests qui peuvent être effectués à plusieurs reprises sur une seule personne pour confirmer sa guérison.
Le professeur Gaëtan Duval Solofomalala, Secrétaire général du ministère de la Santé publique, a rapporté dans son intervention au Centre opérationnel de lutte contre le Covid-19 (CCO-Covid-19), que « depuis la découverte de la maladie virale Covid-19 à Madagascar jusqu’à ce jour (ndlr : hier), deux mille cent cinquante-deux (2 152) personnes ont subi l’analyse de leurs prélèvements auprès de l’Institut Pasteur. Et avant cette découverte, l’IPM a déjà effectué quelque quatre-vingt (80) tests sur les personnes en provenance des pays où sévit le Covid-19, et qui étaient suspectées de porter la maladie, car présentant des symptômes similaires au Covid ».
Plusieurs personnes déplorent pourtant un nombre de tests trop faibles dans le pays par rapport à la propagation de la maladie.
« A mon avis, le nombre de tests est dérisoire par rapport à la propagation des cas communautaires dans le pays. Je crains que beaucoup de porteurs sains circulent partout, car à Antananarivo, le confinement n’est pas respecté. A l’extérieur, il y a des pays qui arrivent à faire des milliers de tests en 24 heures, comment se fait-il alors que nous n’en ayons fait que deux mille en presque un mois ? », s’inquiète Tojoniaina, père de famille.
De son côté, un responsable auprès du ministère de la Santé publique rassure que les autorités ont utilisé tous les moyens possibles pour tracer les cas contacts dans les quartiers où on a détecté le virus. Seul le respect du confinement et la stricte application des mesures de prévention de la maladie sont susceptibles de prévenir sa propagation, affirme-t-il.
Test par quartier
Pour sa part, Domoina Soa Kanto Rakotonoely, médecin d’une clinique privée d’Ambondrona affirme que c’est une erreur scientifique de ne pas mentionner le nombre de tests effectué dans le pays. Même si les procédures d’analyse des prélèvements sont longues et difficiles, le nombre de tests est largement inférieur si on se réfère au nombre de quartiers touchés par la maladie, surtout que des cas asymptomatiques peuvent circuler un peu partout.
L’Etat doit mobiliser tous les chercheurs et les biologistes du pays pour renforcer l’équipe de l’IPM à effectuer le test PCR », suggère ce médecin libéral. Les médecins, les infirmiers, et les paramédicaux du pays, y compris les non-fonctionnaires, mais membres de l’Ordre national des médecins devront être mobilisés pour réaliser des tests de diagnostic rapide (TDR) dans chaque quartier. Ceux qui auront été positifs aux TDR seront envoyés à l’IPM pour passer le test PCR. Le quartier qui est passé par le test TDR devra être mis en quarantaine mais toutes les activités internes pourront continuer, car tous les cas positifs au TDR auront déjà été identifiés. Il faut faire des tests collectifs dans tous les quartiers où il y a des cas confirmés de Covid-19 dans le pays. Sans oublier de motiver les agents de santé en leur dotant d’équipements de protection individuels, poursuit-il.
Vos commentaires
2357 test pour 2152 personnes ?
205 test en plus au nombre de testés.
Hummmmmm !
Efa nesorina daholo kosa angamba ny DOUBLON tamin’io lisitran’ny olona ho tiliana io.
Mampieritreritra fa andeha lazaina hoe : Minoa Fotsiny Ihany. Tsy maninona.
Mino koa aho fa vonona ny rehetra ny amin’ny tohin’ny tantara.