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Divers

Behoririka

1500 vendeurs dans la rue

mardi 5 août 2008 |  853 visites  | Franck Raj

Hier, on a assisté pour la première fois à une manifestation des vendeurs ambulants. Ils étaient autour de 1500 selon les manifestants, moitié moins selon la police. Ce sont ceux que les autorités de la ville s’acharnent à faire expulser des devantures des boutiques chinoises ou autres. Ils sont légions à Behoririka, le centre commercial bordant le lac pourri. « Les gens qui veulent nous expulser d’ici sont des voyous, des sbires du fokontany. Mais ce sont des commerçants comme nous qui ont peur de la concurrence », raconte une jeune vendeuse, la bouche encore remplie de gâteau à la crème épaisse et poudreuse. A l’instar de ses pairs, elle paraît très remontée contre ses détracteurs. Autour d’elle, ses collègues, hommes et femmes formaient un attroupement à la fois calme et bruyant. Certains brandissent des pancartes comme cela se passe souvent à Paris, excellente école pour les apprentis-grévistes. Ils protestent contre l’acharnement du fokontany de Behoririka concernant l’interdiction de leur activité commerciale sur les trottoirs bordant les boutiques. Mais à défaut, ils revendiquent également l’octroi d’un espace bien délimité par la commune.

Faux communiqué

Justement, un communiqué mentionnant l’interdiction d’occupation des lieux par les petits commerces est placardé sur une façade d’une des boutiques. Il semble émaner de la CUA. « Ce communiqué doit comporter le cachet mais aussi la signature d’un responsable de la commune urbaine. Mais on n’y trouve rien de tout cela. À nos yeux, il s’agit d’un bluff. C’est l’une des formes d’animosité du fokontany manifestée à notre endroit », assure un autre vendeur à la sauvette. Mais voilà que le président du fokontany débarque sur les lieux, impassible. Il est encadré par des éléments de sécurité vêtus d’uniformes noirs. Ce dernier précise que « depuis le début, ces vendeurs ambulants n’ont eu aucunement l’intention de négocier. » Selon toujours ce numéro Un du fokontany de Behoririka, « le délégué du 3e arrondissement leur a déjà donné de l’espace au camp Pochard. Mais les petits commerçants ont rejeté l’offre. » « Nous allons poursuivre notre travail, c’est-à-dire l’assainissement », lance Sanda Andrianarimanana , l’homme qui dirige ce quartier bouillonnant. Une manière pour lui de dire que le conflit s’enlise.

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