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14 février 2018 à 12:04 | Pericles (#8460)

15% aujourd’hui avec 24 millions d’habitants, 70% avec probablement au moins 30 millions d’habitants
En 12 ans. De l’ordre de 5 fois plus de foyers clients, environ +500% (il faudrait affiner avec les chiffres de la Jirama et de l’ADER et les prévisions démographiques).
Afficher une cible a-t-il encore un sens ? Surtout à Madagascar où chaque politique adore se livrer à cet exercice qui contribue à décridibiliser toujours plus les élus face à une population de moins en moins crédule... Certes ils sont encore trop nombreux ceux qui continuent par naïveté ou par intérêt, voire par aveuglement politique, à se complaire dans ces déclarations et rodomontades...
MAIS, comment conduire un pays dans tenter d’avoir une vision, une « nouvelle frontière », bref un projet ?!
Pour qu’il s’agisse cependant d’autre chose que de basse « politi-canaillerie » dans laquelle on essaie de berner des électeurs encore naïfs, il est indispensable d’indiquer le chemin vers cette cible. Quelles étapes ? Quelles réalisations de court terme et de moyen terme ? Qui en attestera ? On peut afficher un objectif à 15 ans (c’est même souhaitable) A CONDITION de montrer le chemin et pas seulement l’horizon.
Après, reste la crédibilité du chemin lui-même et donc de la cible. La crédibilité cela passe en particulier par les financements nécessaires, et par qui en seront les investisseurs et les opérateurs, et quelle sera la capacité de la population malgache à en payer le prix (alors que la part d’électricité livrée mais non facturée ou non encaissée, et la part d’électricité tout simplement volée, sont très importantes) ?
J’espère que la ministre a exposé ces attendus économiques autres éléments indispensables pour présenter un projet crédible. Je n’ai pas pris le temps de vérifier.
Quant aux délires d’Isandra et autres plaisantins qui imaginent Madagascar avec une ou des centrales nucléaires c’est juste totalement absurde : infrastructures nationales totalement déficientes, absence de réseau électrique interconnecté national qui permettrait d’irriguer Madagascar d’une production centralisée, absence de compétences et maîtrise technique nationale sur ce sujet de haute technologie, impossibilité absolue d’avoir le moindre financement international pour un projet de ce type à Madagascar... A ce niveau de « proposition » ce n’est même plus de l’apprenti sorcier c’est juste du délire. Il y a tellement mieux à faire avec les énergies renouvelables à exploiter à Mada (solaire, éolien, et tout le potentiel hydraulique).
A la JIRAMA maintenant, et avec quelques opérateurs privés, de mettre en oeuvre un tel projet 2030. Pourquoi pas ? Reste à ce que la crédibilité des acteurs et l’équilibre des rôles entre secteur public et secteur privé soit bien établis. Les décisions de 2017 concernant notamment l’évolution de la JIRAMA et le remplacement de plusieurs dizaines de cadres et dirigeants (avec des recrutements sur compétences et non sur « relations »), jusqu’ à la direction générale, vont dans le bon sens. A suivre...

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