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ECLAIRAGE SOCIÉTÉ, MADAGASCAR, AFRIQUE
Madagascar compte enfin ses habitants
Par Catherine Le Brech@GeopolisAfrique | Publié le 31/08/2017 à 09H32, mis à jour le 31/08/2017 à 15H40

Les opérations préalables au recensement d’octobre 2017 ont commencé depuis plusieurs mois à Madagascar. Une telle opération, qui n’a pas eu lieu depuis 24 ans, s’avère longue et compliquée. Une seconde phase de cartographie et de sensibilisation de la population démarre le 31 août 2017.

Si les Malgaches sont estimés entre 23 et 25 millions, il demeure une imprécision dans l’évaluation de la population des 22 régions de la Grande île (1580 km de long sur 580 de large). Pour Ida Clément Rajaonera, le directeur de l’Institut national de la statistique (Instat) en charge du recensement, cette imprécision pose problème car les pouvoirs publics n’ont pas de données fiables pour planifier le développement.

« Dans les réunions internationales, on est toujours à la traîne parce qu’on ne sait pas combien on est. Tout est histoire de calculs en fonction du nombre d’habitants, que ce soit pour la répartition des aides internationales ou pour connaître le taux de personnes atteintes par le paludisme. Si le chiffre de base est biaisé, toutes les statistiques sont fausses ! », précise-t-il.

Un coût évalué à 30 millions de dollars
Cette troisième édition du recensement général de la population et des habita­tions nécessite d’importants moyens techniques, humains (150 cartographes, 40.000 enquêteurs), matériels et financiers pour classer la population par tranche d’âge, genre et zone géographique. Le 26 avril 2017, L’Express de Madagascar indiquait que quelque 30 millions de dollars y seraient consacrés.

Une Malgache son bébé dans rues d’Antananarivo 29 janvier 2017
Une Malgache et son bébé dans les rues d’Antananarivo, la capitale, le 29 janvier 2017. © Binnur Ege Gurun / ANADOLU AGENCY

Les financements des opérations et du matériel proviennent en grande partie du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de la Banque mondiale. La cartographie, étape obligatoire de la préparation du recensement d’octobre, bénéficie du nouveau matériel.

Dans sa première phase, l’Instat a en effet mis en place les outils devant inventorier les localités du pays ainsi que leurs habitants, sans oublier les populations itinérantes ou les sans-abris. L’organisation a ensuite procédé à la numérisation des zones concernées.

Plusieurs recensements sont tombés à l’eau
Le dernier véritable recensement général de la population de Madagascar remonte à 1993. D’autres opérations prévues par la suite ont échoué en raison de problèmes financiers et d’une instabilité sociale et politique dans l’île.

Pour mettre toutes les chances de leur côté, les autorités ont mis en place des ateliers de sensibilisation et de communication à destination des populations. Lesquelles sont souvent réticentes à répondre aux questions des enquêteurs.

« Il faut que les gens connaissent vraiment pourquoi nous faisons un recensement, quels sont les enjeux, quel est l’intérêt du pays pour le faire. On va commencer avec les femmes parlementaires parce que les femmes sont vraiment le noyau de la famille. Ce sont elles qui génèrent toutes les conversations et qui émettent les paroles dans lesquelles on a confiance », a précisé le directeur général de l’Instat.

L’île confrontée à de nombreux défis
Ce recensement ne sera pas de trop pour évaluer les défis grandissants en matière de développement et d’urbanisme, dans la capitale notamment. A Antananarivo, la « population a été multipliée par dix en moins de 50 ans, principalement en raison de l’agrandissement naturel des familles, et non pas, contrairement aux idées reçues, à l’arrivée massive d’une population rurale dans la capitale », précisait la géographe Catherine Fournet-Guérin sur RFI en octobre 2016.

« Les recensements dans les autres régions de l’île commenceront au mois d’octobre 2017, 24.000 personnes effectueront cette opération », indique encore La Gazette de la Grande-île. Gageons que les opérations de dénombrement seront bouclées avant l’élection présidentielle – souvent source de déstabilisation dans le pays –, prévue fin 2018.

Conclusion : Vaut mieux pour Ali de se taire que de dire des âneries tous les jours ici.

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