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8 août 2017 à 20:18 | liliquilit (#7755)

Il y a 20 ans, mon compagnon et moi-même (nous étions étudiants en Sciences Politiques) avons été invités à des échanges avec un parti politique malagasy en France. Résumé des échanges : « Quels sont sont vos objectifs ? » « Obtenir X postes au gouvernement et X postes à l’Assemblée Nationale », « euh.... je veux dire vos objectifs politiques, votre programme... » Réponse « Notre objectif est d’abord d’obtenir X postes, pour le reste, on verra ensuite ».... 20 ans plus tard, les choses n’ont guère changé, je dirais même que la situation s’est empirée.... Donc, lorsque j’apprends que telle ou telle personne pose sa candidature à la présidentielle, cela me laisse de marbre. Tous veulent le développement du pays et l’éradication de la pauvreté, OK ! Certains ont une orientation plus libérale, d’autres plus écologique, sociale etc... mais encore ???? Ce qui intéresse les Malagasy et ses PTF, ce sont les programmes politiques des candidats, à savoir : quelles sont les réformes qui vont être menées ? avec quels financements ? quels sont les moyens qui vont être mis en oeuvre ? le calendrier ? pour quels résultats concrets ? quelles mesures concerneront tout le corps social, telle catégorie de la population ou telle catégorie socio-professionnelle, à quelle échéance etc, etc...
Les candidats qui sont actuellement au pouvoir ou au courant de la res publica malagasy savent que les réformes majeures engagées (imposées) à Madagascar sont la réforme de l’administration et de la fiscalité. Tout simplement parce qu’aucun développement n’est possible à Madagascar sans ces réformes préalables. Ce sont des thématiques qui ne sont pas très sexy électoralement mais qui, si elles sont bien expliquées à la population, peuvent tout à fait être comprises par celle-ci. J’attends de voir qui des candidats engagés dans la présidentielle vont aborder ces questions et comment. Car, quoiqu’il en soit, ces réformes sont déjà très engagées, et le prochain Président devra les poursuivre à moins de mettre à nouveau Madagascar au ban de la communauté internationale. Et là, ce sera l’impasse totale... Donc voyons voir, il faut savoir distinguer entre les vendeurs de poudre de perlimpinpin, et ceux, qui, espérons-le seront un peu plus francs dans leurs discours. Il faudra ensuite faire le tri entre ceux qui ont une vrai vision d’avenir pour leur pays qu’ils pourront décliner en plan d’action et les autres, qui ne sont que de ses suivistes à des visées électorales. Attendons voir....

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