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11 mars 2017 à 13:10 | spliff (#5871)

Hi Babah,

(Suite d’hier)

Merci pour vos observations.
Il n’y a aucun doute sur le fait qu’une classe moyenne ne puisse se développer que dans un espace d’économie de marché. Comme vous l’indiquez, malgré ce que peuvent dire « les uns et les autres », nombre de nos compatriotes ont la fibre du développement et l’expriment chacun à leur échelle en bravant les vents contraires avec un courage qui force le respect et qui inspire l’humilité.

Mais il me semble approprié d’opérer une distinction rigoureuse entre le moteur supposé de ce tissu économique constitué par les acteurs auxquels vous faites allusion avec justesse, et l’Entité dont le rôle est l’organisation de cet espace dans lequel ces acteurs sont amenés à s’exprimer. Cette entité est donc l’État.

Sans cette Entité pour régir les modalités de fonctionnement de cet espace, rien ne fonctionne, et c’est la jungle. [Situation actuelle]. Pire, au lieu de remplir sa fonction d’organisateur, l’État est prédateur [Fihinanan-dry zalahy].

Je ne pense pas que le problème réside dans le potentiel (qualitatif / quantitatif) des forces vives qui sont supposées faire tourner la machine économique.
Il est bien dans l’inaptitude (objective) de l’État à faire respecter les règles de fonctionnement de cet espace économique. Inaptitude sous-tendue par non seulement l’incompétence, mais surtout par le « parasitage » hypertrophié de chaque étage de son fonctionnement par des sangsues qui siphonnent tout ce qui « peut » l’être... Bonjour la créativité dans ce domaine...

Il n’y a aucune chance de relèvement tant que ce parasitage existe dans les proportions actuelles.
L’on ne peut pas faire l’économie d’en faire un « nettoyage » radical... avec des moyens qui soient à la mesure de l’hypertrophie à traiter. C’est de la logique basique.

Hardi celui qui prétendra détenir la solution méthodologique a priori. Le mammouth à dégraisser est énorme et les choses empirent de jour en jour. Mais il faudra bien s’y coller à un moment donné. La forme que cela prendra m’est inconnue, mais elle ne peut venir que des hommes, les institutions étant des entités inertes sans leur carburant humain.

Mon humble avis, au niveau des principes, rejoint celui de Boris concernant le caractère clé du profil du Chef.
Vous le reconnaissez implicitement vous-même Babah en faisant allusion à Tsiranana et Ravalo.
Ce profil devra intégrer une compréhension fine des défis politiques, des défis politiciens, mais il devra posséder les moyens objectifs qui lui permettent de mettre en oeuvre avec une autonomie opératoire suffisante son projet au service de la Nation.
Cela lui supposera à minima une intelligence qui lui permette d’identifier les manoeuvres politiciennes à opérer au service du « bien » [escroquer les escrocs], et qui lui permette aussi d’identifier la ligne de navigation fine qui soit de nature à donner des gages « satisfaisants » aux marionnettistes...
Pas de jugement moral de ma part ici. Juste un constat froid et dépassionné. Les configurations politiques et géopolitiques sont basées sur une Histoire et des rapports de forces. C’est comme ça et il est inutile de pleurnicher, il faut agir intelligemment.
Rappelons pour mémoire les déboires d’un Gbagbo.
Rappelons aussi l’une des déclarations publiques de Ravalo lors de son « retour » rocambolesque, déclaration qui a consisté à reconnaitre « l’accord du Quai d’Orsay » pour ledit retour [« nanaiky ny Quai d’Orsay »] ... Venant d’un gus qui s’est permis l’éviction d’un ambassadeur de France, chacun mesurera la portée d’un telle déclaration...

J’ose espérer qu’il existe une marge de manoeuvre suffisamment « large » pour combiner l’ensemble de ces « contraintes » avec un développement du pays.
Mais il faut le bon gus qui soit à même de finement cerner ces contraintes tout en jouant la partition qui présente des intérêts à minima acceptables pour toutes les « parties », le vrai talent consistant à pousser le curseur de notre développement au maximum en démontrant que même « les autres » y ont un interêt. Rapports de forces obligent...

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