Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 25 avril 2024
Antananarivo | 15h23
 

Répondre à un commentaire

10 mars 2017 à 18:06 | diego (#531)

Bonjour Mihaino,

Un cyclone, tout le monde s’en doutait, ne choisit pas ses victimes. Et d’une manière générale, tout le monde le sait aussi, surtout les dirigeants des pays, il dévaste tout sur son passage, de facto, laisse une crise humanitaire, économique et engendrant par la même occasion, assez souvent, une crise politique. Il n’est pas rare en occident, où les Institutions et l’État sont pourtant assez fiables et très solides, de voir une crise gouvernementale provocante la démission des ministres suite à une crise naturelle.

Voyez-vous, depuis toujours ici même, je pose souvent la question, est-ce que le pays pourrait tenir le choc, s’il devait affronter une crise humanitaire grave ? Une question que les politiciens et dirigeants Malgaches refusent de répondre, pour ne pas à chercher des solutions. Mais tôt ou tard, tous les dirigeants doivent faire face à une ou plusieurs catastrophes naturelles provocantes des crises humaines, économiques et bien évidemment politiques.

Les têtes des ponts d’une crise, quelque soit sa/ses natures, sont bien évidemment les élus et ensuite, l’État et les Institutions.

Pour tenir le choc face à une crise humanitaire ( ou d’autres crises ) un pays doit avoir les reins solides financièrement, mais surtout, un pouvoir public et politique solidement implanter un peu partout à travers le pays. Autrement dit, à la base, un État solide, et un pays, ainsi que les grandes villes, avec des Budgets, bien ficellés. Le moment venu, c’est très important, surtout en cas des difficultés, les dirigeants et les élus arrivent assez rapidement à évaluer les besoins de la population, du pays et de leurs localités respectifs :

- comment évaluer un dégât si à la base un pays n’a pas, plus de budget ? Des élus qui ne savent pas les besoins de leurs administrés en temps de paix seraient dans l’ignorance en période de crise, cela va de soi.

Un pays gouverné, bien administré, où la décentralisation a été bien pensé, effective, serait plus facile à aider, une situation qui contribuerait à le sortir de la crise, de la misère et de la pauvreté assez rapidement.

C’est de cette manière que les aides auraient plus de chance d’arriver assez rapidement et efficacement dans les régions, les villes et les régions qui sont en difficultés.

Et on peut bien imaginer, si les villes, les régions et les provinces avaient été autonomes et avaient leurs propres budgets, les aides y arriveraient directement, aidant au plus vite la population, économiquement, effaçant assez rapidement les traces de la catastrophe...

Voyez-vous, si je ne cesse de dire et de demander à ce que le pays se dote assez rapidement de ce que je dis les fondamentaux, État, Constitution et Institutions, c’est bien évidemment pour pouvoir imposer une stabilité politique dans le pays et pour mettre assez rapidement des processus électoraux incontestables dans lesquels tous les Malgaches, politiciens ou pays se reconnaissent et envers lesquels nous aurions confiance, mais aussi pour faire face à toutes sortes de crises :

- une crise humanitaire, une crise naturelle, une catastrophe naturelle que les êtres humains seraient peut-être responsables à la base, mais les conséquences sont dévastatrice pour le pays tout entier.

Comment le président et son gouvernement vont-ils gérer une telle crise humanitaire ? Et la question que je me pose dès aujourd’hui, d’où cette crise va être pilotée ? À partir de la Capitale malgache ou de la/les Capitales des pays qui vont venir nous aider ?

Voilà un pays où les élus, des élus, cautionnés, reconnus, par les Institutions internationales, semblent perdus et ne sachant comment faire, s’y prendre et qui appeler, quand leur pays traverse une crise naturelle aux conséquences humanitaires incalculables.

À la base, Madagascar est un pays qui n’est plus gouverné, et de plus, devenu un pays ingouvernable depuis plus de six ans maintenant :

- qui allons-nous nous accuser aujourd’hui, d`être responsable de la situation catastrophique, politiquement et économiquement parlant dans laquelle nous nous retrouvons ?

Et le pays va faire face à une élection présidentielle en 2018. Qui n’aurait peut-être pas lieu. Le président va certainement évoquer cette catastrophe naturelle, et le manque des moyens financiers et matériels, c’est une évidence, pour reculer l’élection présidentielle, dans laquelle, à la base, le pays n’a jamais été prêt. Mais qui va rappeler au pays une situation politique idiote, stupide, inutile et dangereuse que la transition de 2009-2014.

Du point de vue politique et uniquement étatique pour éviter les discussions sans fin sur le sujet, ce qui se passe à Madagascar n’est pas très beau. Les gens cherchent en permanence des coupables idéales pour leurs malheurs. On va accuser qui aujourd’hui ? Parce que forcemment, dans l’esprit politique du pays, il y a un/des coupables.....Qui est/sont responsable de ce cyclone ? C’est assez grave, très grave quand les élites du pays ne sont plus du tout lucides et devenues irrationnelles.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS