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30 novembre 2016 à 18:31 | zanadralambo (#7305)

On peut être pour ou contre la francophonie, chacun se déterminera en fonction de son degré de francophobie, eh oui, on en est là…N’empêche, il est primordial de maîtriser, en plus de sa langue maternelle, une langue étrangère. Plutôt que de s’aventurer dans l’apprentissage de l’anglais ou de l’espagnol, les langues les plus parlée dans le monde, où tout est à faire ( l’arabe, le mandarin ou une autre langue exotique, je les laisse aux idéologues tiers-mondistes), il faut s’appuyer sur le français dont on a quand même une base. A défaut d’avoir la base. L’Histoire, qu’on le veuille ou non, nous renvoie à ce passé qui lie notre pays à la France qui nous a laissé sa langue et sa culture. On n’efface pas 120 années de liens historiques d’un trait. Les francophobes les plus virulents s’expriment dans la langue de Molière dans les journaux et les quotidiens les plus lus, il me semble…Ici même, beaucoup crachent sur la France en français. Pour mieux se faire entendre. C’est un moyen de communication, il faut dépasser le complexe du colonisé qui se venge en déchirant des pages de sa mémoire.

Tout ça pour dire qu’il faut garder raison, qu’il faut dépasser les anathèmes idéologiques grâce auxquels les nationalistes ont réussi à imposer une malgachisation à outrance à partir de 72. Mouvement qui a été amplifié par l’imposteur de 1975 qui, au nom du principe égalitariste, a nivelé notre enseignement par le bas. Résultat : la faillite de notre système éducatif qui a engendré des milliers, sinon des millions de crétins. Dans les années 80 notamment, en déambulant dans les couloirs de la fac de droit d’Aix-en Provence, je me rappelle de la honte que j’ éprouvais, chaque fois, à la lecture des notes de mes compatriotes aux examens de fin de 1 ère année. Il n’y en avait pas un seul qui avait la moyenne, pire, les étudiants malgaches étaient abonnés au 2, au 3/20…Comment voulez-vous qu’il en fût autrement, ils ne maîtrisaient pas la langue d’enseignement. Quels cadres dignes de ce nom un système qui fait fi des réalités du monde extérieur, recroquevillé sur lui-même, pourrait-il espérer former ? Déjà que l’initiation de nos élèves est laissée entre les mains des maîtres Fram dont la compétence n’est certainement pas la première des qualités.

Depuis 1972, combien de générations de jeunes ont été sacrifiées sur l’autel d’un nationalisme exacerbé ? En reniant la francophonie, notre passé francophone (même si je reconnais que de moins en moins de Malgaches comprennent le français), on ira de mal en pis.

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