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Politique

Application de la Feuille de route

Zafy et Ratsiraka, incontournables

mardi 17 juillet 2012 | Bill

Rien ne va ! C’est le constat rapporté par l’ambassadeur de France, Jean Christophe Belliard. Et pourtant, la feuille de route est appliquée ; et pourtant les deux protagonistes de la crise sont dans le gouvernement et le Parlement de transition ; et pourtant le gouvernement de consensus d’union nationale déploie tous les efforts pour cheminer vers les élections ; et pourtant la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition est à pied d’œuvre. Mais rien ne va.

Récemment arrivé au pays, Jean Christophe Belliard n’a pas révélé qui sont les blocages bien qu’il le sait vraisemblablement. En tant que diplomate, il ne dévoilera pas dans les détails où se situent les véritables pierres d’achoppement dans l’application de la feuille de route ; il s’est contenté d’exhorter les Malgaches à œuvrer pour des élections crédibles, c’est-à-dire faire en sorte que les résultats des élections soient acceptés par notamment les perdants. L’ambassadeur de France ne désavouera pas non plus de quelque manière que ce soit ou du moins ne critiquera point la feuille de route que les parties malgaches ont adoptée et qui est une loi en vigueur dans le pays. D’ailleurs jusqu’à preuve du contraire, aucune institution de cette transition n’a, à notre connaissance, osé renié ouvertement cette feuille de route ; on se limite à rejeter la responsabilité de sa non application intégrale ou de la lenteur du processus de sortie de crise, sur autrui, sur le camp d’en face, sur les autres signataires, sur l’opposition.

Andry Rajoelina et les parties qui l’ont porté au pouvoir et qui y sont encore, ne souhaitent pas revenir sur cette feuille de route car elle consacre Andry Rajoelina, chef de l’État et président de la transition. La majorité des nouveaux entrants dans le Parlement de transition issu de la feuille de route n’y songent pas car c’est grâce à la feuille de route que ces parlementaires y siègent et bénéficient de l’autorité et des avantages y afférant. Et ce tout en sachant pertinemment que cette feuille de route est un nœud gordien qu’il faut défaire ensemble avec les entités non signataires, avec celles qui ont fait des réserves, avec la société civile et la société militaire.

Récemment toutefois, une minorité de parlementaires, membres du Conseil supérieur de transition (CST) a décidé d’évaluer l’application de la feuille de route et apporter des propositions de résolutions dont la mise en œuvre fera l’objet d’un comité suivi. Mais là encore il ne s’agit pas de renier mais d’améliorer l’application de cette feuille de route. Rejeter la feuille de route signifie la faillite du régime de transition qui n’a pas voulu tenter le vrai changement réclamé dans la rue en son temps. Pour preuve, le coup d’arrêt au processus indiqué dans la Constitution de la 4e République - la communauté internationale a-t-elle reconnu ce référendum constitutionnel et a-t-elle manifesté un quelconque appui en faveur de la poursuite de ce qui est inscrit dans cette Constitution ?

À beaucoup d’égards, il faut reconnaître que ce sont surtout les signataires de la feuille de route eux-mêmes qui font blocage à la sortie de crise ou qui sont les problèmes de la feuille de route, sans oublier les non signataires, en particulier, la mouvance Ratsiraka. La mouvance Zafy est plutôt ce qu’on peut qualifier de ver dans le fruit ou d’épine dans la plante des pieds.

On se souvient des réserves émises par le Dr. E. Rakotovahiny le 17 septembre. Mais personne jusqu’à présent n’a pensé à cette épine Zafy Albert dans la feuille de route. Personne n’est pourtant pas sans savoir la force tranquille du Pr. Zafy qui était là et qui est toujours là avec sa mouvance. Dans ce processus de la feuille de route, le Pr. Zafy n’a rien à perdre ; il a tout à gagner.

Entre signataires de la feuille de route, personne ne peut exclure ou sanctionner un membre appartenant à une autre mouvance, ou à des institutions de la transition sans avoir consulté et obtenu l’assentiment du chef de file concerné qui doit désigner un remplaçant. Le cas du Dr. Joseph Randriamiarisoa est flagrant.

Présenté par le pouvoir de transition comme étant issu de la liste de la mouvance Zafy, la nomination du Dr. Joseph Randriamiarisoa a été cependant réfutée par une partie de cette mouvance. Le Pr Zafy a même déclaré qu’il n’a pas désigné Joseph Randriamiarisoa comme ministre de l’Environnement. Mais le fait est que le gouvernement de transition veut donner une image d’inclusivité et de fidélité à la feuille de route. Et en dépit du décret d’abrogation de la nomination du Dr. Joseph Randriamiarisoa, ce dernier demeure toujours sans remplaçant et fait comme s’il est toujours le patron du ministère de l’Environnement. Le Premier ministre Omer Beriziky qui doit assurer l’intérim n’a pas, depuis près de trois mois maintenant, pris du service faute de passation officielle avec Joseph Randriamiarisoa.

Pendant ce temps, le Pr. Zafy rit sous cape ; le Premier ministre est en effet issu de la liste qu’il a proposée et il faut admettre que les motifs d’insubordination invoqués pour abroger la nomination du Dr. Joseph Randriamiarisoa ne sont pas convaincants au moment où l’ancien ministre de l’Environnement commençait à confirmer ce que tout le monde disait sur des personnalités impliquées dans les trafics de bois de rose ; autrement dit, aux yeux de l’opinion, son limogeage ne pouvait être qu’une sanction de la part de ces hautes personnalités qu’il avait citées.

Quant à la mouvance Ravalomanana, on ne peut négliger sa force ; à preuve la puissance de résistance des rassemblements de chez Magro depuis la fuite de l’ancien président en Afrique du Sud. Mais là aussi, on doit avouer qu’il a la haute main sur ses fidèles de chez Magro. Toujours est-il que Marc Ravalomanana n’est pas comme Zafy Albert. L’ancien président en exil est plus pragmatique et donc plus facile à convaincre du moment que ses intérêts sont dans la balance. Il ne souhaite pas perdre son patrimoine et il veut retrouver sa popularité ou du moins son pays.

Le plus dur et le plus tenace est Didier Ratsiraka qui avait été sollicité par la communauté internationale mais qui n’a pas signé la feuille de route. Bien qu’il ne soit pas directement impliqué dans la crise, sa mouvance qui lui obéit au doigt et à l’œil, n’attend pas des coups d’éclats car elle est convaincue comme la plupart des observateurs politiques, que près de 20 ans d’exercice du pouvoir ont façonné l’homme mais surtout des générations de fidèles anonymes et de cadres dévoués dans toutes les administrations qui se sont succédé.

9 commentaires

Vos commentaires

  • 17 juillet 2012 à 08:40 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    La feuille de route..
    - Est-elle,en panne ?
    - Est-elle ,volontairement,en panne ???
    - la feuille consacre andry nirina rajoelina,chef d’etat malgache (non reconnu par la communauté internationale)et président de la transition pour la commodité du processus de la sortie de crise.
    - les « représentants-désignés-repêchés »,nouveaux entrants dans le parlement de transition issu de la feuille de route ne songent pas à l’application totale de la feuille de route parce qu’ils vont perdre leur autorité et des avantages afférents de la feuille de route.
    « Un homme qui s’engraisse facilement,avec de l’argent facile,n’a ni la force mentale,ni le courage de réconcilier avec les autres ».
    Basile RAMHEFARISOA
    1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 17 juillet 2012 à 17:29 | lanja (#4980) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      la feuille de route n’est pas en panne, elle n’a jamais marché , certains membres de la CI n’ont jamais digéré certains articles, d’où le refus de tgv de l’appliquer totalement ; c’est voué à l’echec des le départ ; mais ces membres de la CI n’avaleront jamais une élection TGV / RA8 ; je doute même sur leur soutien à la candidature de TGV, faut bien dire que la situation dépasse ce DJ

    • 18 juillet 2012 à 02:38 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      Encore une fois, pourquoi écouter autrui ?

      Nous, les Malagasy seuls, peuvent trouver une issue à cette crise.
      Solutions à la MALAGASY, purement et simplement, à la fois acteurs et spectateurs.

      La Communauté internationale, La France, etc ... ne voient que leurs intérêts et veulent toujours en tirer profit de cette confusion interne des Malagasy incapables, vraiment désolé, d’assumer leur indépendance.

      Peut-on laisser, juste 1 minute, les considérations des personnes morales et physiques et ne penser qu’à nos intérêts présents, à venir et aux générations futures ?

      Libre à chacun(e) d’apprécier, en son âme et conscience !

      ’zay ihany dia ampy ary mety mampiova zavatra be dia be !

    • 18 juillet 2012 à 02:55 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059) répond à RAMAHEFARISOA Basile

      La Feuille Route, comme le M.A.P. de Ravalomanana, est mal ficelée, inapplicable ... ne peut jamais tenir la route !
      Que de temps perdu !!!

      Et tant que Rajoelina et Ravalomanana ne se respectent pas ... on n’est pas sorti de l’auberge ... ! Y a rien à attendre !

      Et qui est l’abruti qui veut organiser cette rencontre « tête-à-tête » et met Ratsiraka et Zafy « en fond de sauce » ?

      Y a de quoi à avoir des diarrhées verbales et ...

      vELOMA !

  • 17 juillet 2012 à 09:54 | che taranaka (#99)

    Mes amis,

    la FEUILLE DE DOUTES EST MORTE...

    RIEN NE VA....

    toutes les gesticulations des PUTSCHISTES n’ont donc pas abouti à l’accaparemment du pouvoir par la rue...

    et tant mieux si la France a compris que foutre le bordel c’est une chose ORGANISER UN ETAT c’est une autre..

    ..leçon à retenir ;à moins que la France dit une chose,AIMER CE PAYS et fait une autre le METTRE AU FIN FOND DE L’ENFER de la GUERRE CIVILE..

    l’Afrique du sud a eu raison de l’UA ...l’élection de la ministre sud africaine en est la raison..et la SADC est plus que maitre du jeu aujourd’hui..la France de Mr Hollande a d’autres crises plus graves à résoudre dans son propre pays ..
    ...l’échec de sa gouvernance mettra le pays dans une situation très délicate et donnera raison à Mme Merkel..ce qui ,politiquement,n’est pas du tout une très bonne nouvelle pour les socialistes qui risquent donc de quitter le pouvoir en 2017 (il n’y a pas de risque de putsch... mais la rue est une pression... efficace..) la queue entre les jambes pour longtemps..

    ............... la SADC a fait son choix depuis 2009 et a même l’option militaire pour remettre RAVALO au pouvoir..un personnage qui n’est pas non plus exempt de critiques..et la DICTATURE en est la plus grave...

    et donc l’Afrique du sud ,puissance régionale,a les mains libres sur les affaires de la région et donc de Madagascar...c’est clair...malheureusement pour les gasy l’Afrique du sud (le commonwealth) est aussi une puissance régionale qui se courbe devant les prédateurs internationaux et qui a les même logiques que ces derniers..vider nos richesses pour les ramener chez eux...!

    La feuille de route est morte...les blocages sont RAVALOMANANA MARC et RAJOELINA ANDRY...deux intérêts privés et claniques...chefs de bande mafieuse..aucun diplome et aucun sens du DEVOIR PUBLIC...qui ne voient que les AIDES ,(argent facile mais dettes colossales pour les générations futures compliquant encore leur vie..)comme seule solution à la crise et source de leur enrichissement criminel....

    TIKO et INJET ne représentent pas les ISN de ce pays...mais de leur propriétaire...la taille énorme de ces entreprises mafieuses ou compradores explique pour beaucoup la MISERE du PEUPLE...

    le PAYS est pris en otage par des gens qui ont l’habitude de FANJAKAN’NY BAROA qui confondent la caisse de leur entreprise et le trésor public et la banque centrale....

    si Mr Ignace RATSIRAKA a encore un peu de mémoire et de moralité ; à sa place je me planquerai à Neuilly..et me faire oublier....

    TAMPODALANAKALEHA...il reste un ticket technique et politique pour opérer le CHANGEMENT par le biais d’une TRANSITION CREDIBLE et RESPECTUEUSE des désidérata de ce peuple..VIVRE EN PAIX ET GAGNER SA VIE DIGNEMENT.....!

    le TICKET ZAFY/RANJEVA....

    ou si vous n’en voulez pas reste l’option soldat de 1 ere classe de Mr DOE au libéria...

  • 17 juillet 2012 à 10:05 | da fily (#2745)

    Franchement Bill, c’est la seule révélation que vous nous donnez d’après l’ambassadeur français ? Et pour cause j’ai envie de rétorquer, SEM Belliard est là pour faire tapisserie suite à son prédécesseur Châtaigner grand commandeur du marron national, amateur de transports en commun et commis de l’ancien régime français !

    Remettre sur le tapis l’aveugle grabataire et l’homme de paille chapeauté à défaut d’être vraiment culotté, n’est qu’embrouilles et billevesées, on pourra dire qu’on a déja donné car la FDR signée ou non est la trame actuelle, même si elle n’est pas ou peu respéctée ! les politiciens de toutes façons ne respectent pas grand monde dans ce pays, alors une feuille de chou...route. Mais s’évertuer à croire en l’incontournable entre le « pompeux » Radidy et le fouteur de bowdel qui n’arrive même pas à tenir ses troupes est tout simplement improductif, suicidaire, voire simplement idiot, et je mâche mes mots : Maputo, Addis-Abeba et le reste, aux oubliettes ! le peuple en a marre d’attendre, sinon ce sera probablement le chaos total, KO compris. Est-ce que les politiciens se croient à l’abri d’un quelconque conflit si jamais on en arrive là ? Pas sûr bandes de cloportes, arrêtez la vison nocturne, vous êtes suffisamment myopes ! Ouvrez les yeux bowdel.

    Si le calendrier a déja été esquissé pour des élections en mai ou juin 2013, nous n’avons vraiment plus besoin de nous embarraser des deux dinosaurus-comiqus qui continuent, à travers leur représentants respectifs, à faire obstructions pour des motifs dilatoires et innopportuns. Il faut plutôt provoquer la rencontre entre TGV et Ra8 pour savoir concrètement s’ils se présentent ou s’ils s’abstiendront, car nous avons besoin du verdict de urnes, si toutefois élections il y aura. Laissons parler les urnes, et de toutes façons s’il se présente, je donne pas cher de la peau du dijei s’il est confronté au laitier ! j’ai dit !

    Dire en 2012 que Zafy et Radidy sont incontournables est une marche arrière qui montre que SEM Belliard en est encore à se mettre entre la chêvre et le chou ! faut avancer mon excellence, un peu de courage que diable...

    • 18 juillet 2012 à 09:32 | RRabetafika (#4116) répond à da fily

      FEUILLE DE ROUTE : LES DESSOUS VAPOREUX D’UN SEMBLANT DE SOLUTION A LA CRISE MALGACHE

      La fameuse feuille de route tant attendue est donc signée. Un accouchement difficile, au forceps - il fallait s’y attendre - mais peu importe. Espérons que certains de ses signataires ne s’amuseront pas encore un jour à renier la signature qu’ils y ont apposée et, surtout, les engagements que cela implique. Il y a eu tantôt de sombres précédents !

      Nous le savons trop bien : les crises politiques sont toujours l’occasion, non seulement de faire des victimes innocentes, mais également de détruire ce que nous avons si difficilement construit et réalisé nous-mêmes, la plupart du temps à prix d’or : les ouvrages d’art, les unités de production, les emplois, les projets de développement, etc.

      Notre pays est riche de ses ressources naturelles (qui suscitent aujourd’hui tant de convoitises !), de sa culture, de son peuple si pacifique. Il reste pourtant insupportablement pauvre, comme il ne l’a jamais été, à cause des turpitudes sans fin de nos dirigeants politiques.

      Il faut que tout cela cesse maintenant pour qu’il retrouve enfin et durablement dans le concert des Nations son légendaire qualificatif « d’île heureuse » de l’Océan Indien. Nous avons les moyens de le faire si nous y mettons la volonté qu’il faut pour y arriver.

      Je note au passage que je ne suis qu’un simple observateur qui n’est « ni anti ni pro qui que ce soit », dont l’impartialité et la mesure ont été reconnues par les plus fidèles et les plus lucides forumistes des quotidiens et des forums disponibles sur Internet, qui veut simplement que son pays avance vers un développement harmonieux, et que ses compatriotes vivent durablement en paix. Ce n’est pas trop demander que je sache … Et si cette solution pouvait être la bonne pour sortir notre pays de cette crise interminable, je serais partisan du NI NI, NI ,NI ...

      Plus sérieusement et pour espérer un retour vers cette paix sociale, véritable et durable que chacun de nous ne peut qu’appeler de ses vœux, il nous reste à tourner les pages les plus douloureuses de notre histoire moderne, d’une manière fraternelle et définitive : celles des victimes des « révolutions successives » que nous avons subies depuis 1972 :

      - procès de Tsiranana et consorts après les morts du 13 mai 1972 : aucune condamnation qui puisse être retenue pour servir de leçons pour l’avenir ;

      - assassinat de Ratsimandrava en février 1975, jamais élucidé : les coupables directs et les commanditaires probables courent toujours ;

      - carnage d’Iavoloha du mois d’août 1991 : aucun procès, et pire encore, aucune commémoration pendant vingt et une longues années. Le responsable présumé est même revenu en triomphe de son exil en 1996 pour redevenir Président de la République de 1997 à 2001 ;

      - événements postélectoraux de décembre 2001à juin 2002 : Didier Ratsiraka et Pierrot Rajaonarivelo ont écopé de peines infâmantes par contumace, mais non pour des motifs de crime de sang perpétré contre leurs propres compatriotes. Le premier est toujours en exil à Paris et le second est devenu ministre d’Etat par la magie du coup de force de Rajoelina et consorts ;

      - enfin, seule exception dans cette énumération honteuse et macabre : Marc Ravalomanana, condamné à de très lourdes peines infâmantes par contumace pour avoir été, du point de vue de la justice de la HAT, l’unique responsable du massacre d’Ambohitsorohitra en février 2009.

      C’est dans ce sens qu’il semble difficile de croire vraiment à son retour imminent maintes fois annoncé aux indéfectibles et infatigables « zanak’i dada ». Il est trop grillé, d’une part par les casseroles qu’il traîne au pied, pour les faits personnels qui pourraient lui être reprochés, d’autre part et surtout, par la campagne médiatique féroce menée contre lui par tous ceux qui ont la « trouille bleue » de le voir réapparaître sur la scène politique nationale, le cas échéant aux élections présidentielles à venir.

      Pourtant, si on veut vraiment être objectif et juste, il faudra bien admettre que les vrais responsables – je dirais même les seuls vrais responsables – de ce qui s’est passé ce jour-là à Antaninarenina, sont ceux qui ont poussé la foule manipulable de la Place du 13 Mai à procéder à l’assaut de la résidence présidentielle. Ils le sont même doublement puisqu’ils savaient très bien ce qu’impliquait le siège d’une « zone rouge ». De surcroît, ils n’ont même pas eu le courage d’y aller personnellement. De très mauvais généraux qui se sont cachés derrière leurs troupes !

      Poursuivre Marc Ravalomanana, lui tout seul, avec toute la frénésie et la mise en scène qu’on y a mises est un manque de courage politique grave qui ne fait que déshonorer ceux qui en sont les commanditaires. Et l’empêcher, jusqu’à ce jour, de rentrer alors qu’on a voulu le condamner avec la plus grande des sévérités et la plus rapide des célérités ne fait que rajouter à ce tableau très peu ragoûtant.

      Il faut être logique, même si en politique il paraît qu’il n’y a pas de logique. Marc Ravalomanana a été condamné hâtivement par la justice « hative ». Le laissera-t-on rentrer pour être libre de ses mouvements, ou l’appréhendera-t-on dès son arrivée pour le mettre en prison, en double violation, d’une part de l’esprit et la lettre de cette feuille de route, d’autre part des principes élémentaires de la hiérarchie des normes en droit ?

      Dans la seconde hypothèse, croyez-vous vraiment que cela provoquerait une émeute dans tout le pays, comme semble vouloir le faire croire Andry Rajoelina (cf. son interview accordée à la TV Africa 24) ? L’histoire nous le dira.

      Je crains fort que les véritables peurs de ceux qui ont toujours refusé de le voir revenir au pays ne soient ailleurs, inavouables, profondes, DETESTABLES, PATHETIQUES C’est ce qui bloque la situation jusqu’à ce jour.

    • 19 juillet 2012 à 08:40 | che taranaka (#99) répond à RRabetafika

      RRABETAFIKA,

      comme vous avez évoqué un peu l’histoire récente..je tiens à vous dire que ces évènements ne sont pas le résultat d’un hasard ou d’un saut d’humeur...

      le dernier évènement de 2009 a ses causes y compris donc le massacre d’Ambohitsirohitra...scenario macabre où le TGV et ses complices ont amené le vahoaka et les ambanin’ny tanana payés pour une poignée de cerises à l’abattoir...

      mais d’une manière générale je dis que le régime Ravalomanana dictateur conrompu et corrupteur a trouvé ses limites en 2006,2007 sa réélection n’est qu’une manipulation électorale ;comme d’habitude mais son aura est plus que terni.Le « minoa fotsiny ihany » a fait son temps..!

      ..il faut que vous sachiez que Ravalo n’a pas commençé à faire de la polifika en 2009..mais bien avant..1978..1979...

      il n’a donc rien redressé de la vie morale et politique malagasy ..au contraire..l’homme le plus riche de Madagascar d’une manière douteuse et avec la complicité de certains bailleurs pro-anglo-saxon continue à vouloir engranger encore plus et devient DESPOTE...

      laisser un personnage pareil revenir dans le paysage politique malgache..c’est cautionner une crise cyclique...

      .....et nous ne sommes pas sortis de l’auberge....!

      en attendant c’est vrai les uns et les autres exploitent nos richesses et tirent profit...sauf nous....! comme il dit le vice-premier ministre HAJO...!

  • 17 juillet 2012 à 10:06 | plus qu’hier et moins que demain (#6149)

    Nos malhonnêtetés (mal gâchis) associées à nos ignorances et nos inconsciences sur les sagesses (« il n’y a de richesse que d’homme » et « le temps c’est de l’argent ») sources de réussite individuelle et collective sont la base de tous nos problèmes.

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