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Economie

Pêche dans l’océan indien

Vers un groupement des pêcheurs artisanaux

jeudi 20 mars 2014 | Bill
Un pêcheur malagasy.

Pendant deux jours –les 17 et 18 mars 2014–, une cinquantaine de représentants de la pêche professionnelle artisanale des pays du bassin indianocéanique (Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles et La Réunion) se sont réunis à Saint-Gilles à La Réunion, pour poser les bases d’une coopération régionale. L’objectif est de créer à terme une structure représentative des pêcheurs de l’océan Indien. Le Comité régional des pêches maritimes de La Réunion (CRPEM) a été chargé de mener une étude dessinant les contours d’une telle structure régionale.

La volonté de fédérer les pêcheurs du bassin indianocéanique au sein d’une structure régionale émane d’un triple constat :
- la pêche artisanale, qui représente l’écrasante majorité de la pêche en océan indien, n’est à l’heure actuelle pas en mesure de participer activement aux décisions qui affectent les modes d’exploitation des ressources communes du bassin indianocéanique ;
- cette filière artisanale renferme un potentiel, indiscutable et pourtant peu reconnu, de création d’emplois et de revenus dans chacun des pays membres de la COI ;
- les innovations portées localement par les professionnels ont généralement peu de répercussions à travers la région alors que leur diffusion ou leur partage permettrait de valoriser l’expertise des pêcheurs et de mettre en évidence le rôle de la profession dans les économies de la région.

Pêcheurs mauriciens.

Les deux jours de discussions qui viennent de s’écouler constituent l’aboutissement des échanges initiés il y a plus d’un an entre les pêcheurs artisans des îles de l’océan Indien grâce à l’appui du Programme SmartFish, dont l’un des objectifs est de promouvoir la participation du secteur dans la gestion des pêches.

Les participants ont pu bénéficier de l’expérience d’initiatives similaires comme celle de la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (CAOPA).

Cette rencontre s’est tenue à l’invitation du CRPMEM de La Réunion et de la COI avec le soutien financier de l’Europe (FED- FEDER) et du Conseil régional.

Les activités des pêcheurs artisanaux de Madagascar sont souvent perturbées par les pêcheurs industriels mais aussi par les recherches pétrolières effectuées par des navires qui se déplacent le long de la côte ouest de Madagascar.

9 commentaires

Vos commentaires

  • 20 mars 2014 à 09:14 | meloky (#637)

    Mieux vaut commencer par la ou le secteur doit debuter comme il faut !

  • 20 mars 2014 à 09:41 | I MATORIANDRO (#6033)

    Eto am-piandohana dia misaotra ny mpanoratra ny tenako mba nanisy resaka ity sehatra iray ty ; raha resahina @ fomba tsotra dia tena harena be tsy hita pesipesenina mihitsy ny ao ambny ranomasina ao izay mihoatra ny anjamena sy ny volamena ary raofina fotsiny sahala @fasika raha azo lazaina. Eo ny resaka fanjonoana madinika fa ny tena tiako ho tsindriana dia ny mahakasika ny fanjonoana vaventy izay sahanini’ireo osin’asa goavana, ny refrigepeche aloha no asiako teny fa io no hitako maso ary tena hita miharihary ny fanararaotana atao @ tatsambo izay miasa ao. Raha todihina akaiky dia betsaka ny tsy fanajana ny zon’ny mpiasa ao ary miaro fanalikana sy ompa mihitsy matetika atao @reo tatsambo Malagasy izay miasa ao ; Marihina fa ny refrigepeche dia vahiny no mitantana azy. Raha mahazo trondro any anaty ranomasina lalina any ireo tatsambo ireo dia vidian’ny orin’asa 30 Ar isan-kilao izany vokatra izany nefa rehefa amidy eo @ tsena izany vokatra izany dia varotan’ireo vahiny 60000 Ar ny kilao, mba diniho kely ny elanelana eo @reo vidy ireo. Ny tatsambo miasa ao dia tsy mahazo ara-dalana ny fialan-tsasatra sahaza azy fa mbola araraotin’ireo vahiny mpangoron-karena ireo, ny apmf dia mijery fotsiny sy miray tsikombakomba @ fanambakana misy ao, ny solon-tsakafo tokony ho sahaza ireo tantsambo ireo dia tsy voahaja araka ny tokony ho izy fa dia manao izay danin’ny kibony ny mpitantana ty orin’asa ity. Manao antso izahay ny mba hijerena akaiky ny toe-javatra toy izao izay inoanay fa tsy ao @ refrigepeche Toamasina ihany no mety hitrangan’izany raharaha mampalahelo izany ! Samia velon’aina !

  • 20 mars 2014 à 12:33 | Jipo (#4988)

    Bonjour .
    Voilà une bonne initiative,
    Quid de l’ organisateur, et budgets alloués à chacun.
    Comment lutter contre la peche industrielle, les accords donnés à ces lobbyings qui pillent le large des cotes, particulièrement le canal du Mozambique, donné par les Malgaches entre autres .
    Peut-on comparer le pêcheur Malgache avec le Mauricien ou le Réunionnais , quelle place leur attribuer respectivement ?
    Ne peut que rappeler le massacre donné / ratsyhiraka aux Formosants, qui s’ en sont donnés à coeur joie à cette triste époque ...

  • 20 mars 2014 à 18:51 | valoha (#7124)

    Jono !Ny vahiny hatrany no mahazo tombony ! Mbola maro ny manampahefana eto an-toerana no voavidy ! Mijaly hatrany ny kely e !

  • 20 mars 2014 à 20:14 | ZAFINDRAJAONA (#8272)

    La pêche artisanale est un secteur économique essentiel pour MADAGASCAR, nous pourrions être d’ailleurs le moteur du développement de ce secteur dans la REGION INDIANO OCEANIQUE , pourquoi pas ?
    Dommage que, depuis l’indépendance , tous les gouvernements successifs n’ont pas jugé utiles de promouvoir ce secteur, mais vraiment une promotion avec un bilan en s’inspirant du développement et l’expérience de la pêche industrielle, pourquoi pas ?
    Si nous parlons de stratégie de développement d’une région, la pêche artisanale va de pair avec la promotion du Tourisme.
    Ces 2 secteurs sont des leviers importants de développement d’une région,ils font vivre plusieurs familles et plusieurs sous traitants.,des emplois directs et indirects à la clé, et nous éviterions également cet exode rural massif.
    Nous avons la matière première mais nous n’avons pas la formation et la volonté politique si bien que ce sont les étrangers qui pillent nos richesses et nous regardons le train passé mais jusqu’à quand.
    Des pêcheurs malgaches ont été invités à la REUNION , à l’HOTEL LE RECIF à ST GILLES LES BAINS, c’est une bonne initiative , mais j’aimerais que la prochaine fois il y aurait plus d’artisans que de bureaucrates, c’est un peu notre péché mignon à MADA.J’ai eu l’occasion de discuter avec certains d’entre eux,le séminaire aurait été très intéressant mais le programme aurait négligé un peu les travaux pratiques et les prises de contacts : d’où solitude, séjour mal organisé, ils auraient voulu voir vraiment les pêcheurs réunionnais , voir leurs conditions de travail, connaitre les différentes aides que leur gouvernement leur attribuent , les différentes formations des pêcheurs traditionnels, l’organisation de la profession,les chambres professionnelles et les perspectives de carrière.
    Aussi, je demande aux responsables malgaches et aux artisans de la pêche traditionnelle de prendre contact avec des référents originaires de la GRANDE ILE pour les accompagner lors de leur prochain séjour de formation à l’ILE DE LA REUNION car il existe des gens de la diaspora à la REUNION qui serait disposé à les accompagner pour que leur séjour soit le plus complet possible sur le plan professionnel.
    Arrêtons de se tourner le dos , ne laissons pas ce pays entre les mains de prédateurs, c’est en additionnant nos forces qu nous arriverons à réaliser notre grande réconciliation.
    Cette alternance politique est une chance historique pour nous, « il n’y a pas de peuple sans sa diaspora », avec ce PRESIDENT je pense que la DIASPORA DE LA REUNION est prête à occuper la place qui est la sienne .

    • 21 mars 2014 à 12:27 | bbernard (#6880) répond à ZAFINDRAJAONA

      Vous avez raison en disant que la pêche artisanale souffre du manque de formation des artisans pécheurs depuis l’indépendance. Pourtant, dans les années 1980, je travaillais dans un chantier maritime en France (j’étais acheteur international) et nous avons construit un chalutier crevettier de 20 mètres de long pouvant fonctionner (à la demande du Ministère de la Pêche malgache) aussi bien au moteur qu’à la voile. Le cahier des charges imposait une vitesse de 8 noeuds sous voile. Ce bateau, baptisé « Andry », était un navire école équipé de cabines pour 20 élèves. Il a été convoyé par des marins pécheurs français travaillant avec le chantier jusqu’à Toamasino après avoir subi avec succès les essais en mer en présence de deux ministres malgaches. Qu’est devenu ce navire ? A-t-il réellement servi à la formation de pécheurs malgaches ? Il était blanc et sa coque était en polyester. Sa voile faisait 400 mètres carrés.

    • 22 mars 2014 à 08:11 | ZAFINDRAJAONA (#8272) répond à bbernard

      vous aviez soulevé la problématique de la gouvernance à MADAGASCAR depuis la nuit des temps :
      - j’ai l’impression que nous ne sommes pas chez nous, nous occupons les postes de responsabilité politique mais ce sont les autres qui profitent de nos faiblesses
      Nous sommes responsables des acteurs professionnels que nous envoyons en séminaire en dehors de nos frontières , ils doivent rendre des comptes et à terme un bilan, ça devrait être la méthode.
      - voyez l’exemple concret des pêcheurs artisanaux :
      on les envoie en séminaire à la REUNION, ils ne connaissent personne, que fait le CONSUL MALGACHE lorsque des groupes professionnels arrivent dans l’ILE ? et pourtant il y aurait pléthore de personnel dans ce CONSULAT.On les envoie dans la nature, stressés par tout ce qui les entoure , obligé de gérer des problèmes existenciels au lieu de se concentrer pour le séminaire.N’oubliez pas que ce séjour a été financé par l’EUROPE et la COI.
      et nous pouvons multiplier ces exemples à l’infini.

    • 22 mars 2014 à 16:52 | bbernard (#6880) répond à ZAFINDRAJAONA

      Je ne comprends pas trop votre post. Je ne soulève pas une problématique, je me contente de constater, comme énormément de personnes, les dysfonctionnements de la politique malgache depuis l’indépendance. Je n’approuve nullement les ingérences étrangères. Je soulève le problème de la formation des pécheurs malgaches parce que j’ai été acteur dans la volonté malgache de former ses pécheurs par elle-même, ce qui est une très bonne chose. Malheureusement, j’ai l’impression que, malgré la construction de ce navire école, ce projet n’est resté qu’un coûteux projet. Pourtant, ce bateau, conçu par des malgaches et financé par Madagascar, a bien été construit conformément au cahier des charges imposé par le Ministère de la Pèche qui en a vérifié tous les points avant de le réceptionner. Nous, les fabricants français (nous étions en concurrence avec d’autres chantiers maritimes de plusieurs pays), nous n’avons été que des petites mains exécutantes, en aucun cas des donneurs d’ordres ou de leçons. Nous étions simplement fiers de constater que notre savoir-faire était reconnu par le client. J’espère simplement que le gouvernement malgache saura continuer dans cette voie de la formation de ses pécheurs sur place, par ses propres moyens et selon ses méthodes adaptées à ses besoins.

    • 23 mars 2014 à 13:57 | Stomato (#3476) répond à ZAFINDRAJAONA

      >>- j’ai l’impression que nous ne sommes pas chez nous, nous occupons les postes de responsabilité politique mais ce sont les autres qui profitent de nos faiblesses<<

      Vous n’avez pas tort ! Mais que faites vous pour porter remède à cette situation ? Je veux dire faire autre chose que de vous plaindre et déplorer ?
      Vous êtes encore dans la situation d’un enfant qui ne sait pas marcher et qui engueule les gens qui veulent lui tenir la main pour qu’il ne tombe pas .

      >>- voyez l’exemple concret des pêcheurs artisanaux : on les envoie en séminaire à la REUNION, ils ne connaissent personne, que fait le CONSUL MALGACHE lorsque des groupes professionnels arrivent dans l’ILE ? et pourtant il y aurait pléthore de personnel dans ce CONSULAT.<<

      Bonne question, à laquelle je ne me hasarderai pas de donner une amorce de réponse. Mais je me pose la même de question !

      >>N’oubliez pas que ce séjour a été financé par l’EUROPE et la COI.
      et nous pouvons multiplier ces exemples à l’infini.<<

      Vous devez avoir raison, l’Europe et la COI devraient être plus généreux et payer aussi le voyage des femmes et enfants de participants au séminaire...

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