La SADC (Communauté pour le Développement de l’Afrique australe) entend créer sa zone de libre-échange au mois d’août prochain. Le Conseil des ministres des 14 États membres de Lusaka au mois de février dernier a décidé de franchir cette étape supplémentaire dans leur intégration. La SADC s’alignerait ainsi sur les marchés communs d’Afrique australe et orientale ou COMESA, et de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, qui ont convenu, également, de franchir cette étape décisive.
- Obstacles à lever
Néanmoins, sa réalisation rencontre de nombreux obstacles dont l’appartenance de certains de ses pays membres tels Madagascar, Zimbabwe, Zambie à d’autres organisations régionales. L’Angola a déjà annoncé son refus de rejoindre la zone de libre-échange.
Par ailleurs, tous les pays membres ont paraphé le document sur les Accords de Partenariat Economique à l’exception du poids lourd régional, l’Afrique du Sud, dans leur forme actuelle, les APE restreindraient ses relations avec les autres pays du monde. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères multiplie-t-elle les concertations pour que les pays reviennent sur leurs signatures pour ouvrir de nouvelles négociations.
- Réorganisation du secrétariat
Consciente de tous ces obstacles, la SADC cherche à mettre tous les atouts de son côté. Elle a déjà procédé à la réorganisation de son secrétariat. Pour plus d’efficacité, le nombre de directions passe de 18 à 11 et le secrétaire exécutif est secondé par deux adjoints s’occupant respectivement de l’intégration économique régionale, des finances et de l’administration.
Elle entend également profiter de la conférence sur la pauvreté qu’elle compte tenir ce mois d’avril pour sonner la mobilisation et lancer la sensibilisation au libre-échange.
Recueilli par Lanto
Source : Les Afriques
