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Société

Affaire Lôla

Verdict reporté

mercredi 21 janvier 2009 | Franck Raj

L’audience de Roland Modeste Ratovoson dit Lôla a été débattue hier dans une salle archi-comble du tribunal. Accusé pour négligence et de manque de vigilance à la conduite, Lôla encaisse le coup sans se dégonfler. Seulement, le verdict tranchant sur le sort du chanteur lors de cet accident occasionnant la mort du jeune Toky (17 ans) le 28 décembre à Ambodiafontsy sera connu au courant de la semaine prochaine. En attendant, l’on note l’intervention musclée du conseil pour la défense de la compagnie d’assurance dont nous préférons ne pas citer le nom. Il exige l’application de la loi en se référant sur deux articles du code de la route. Il s’agit en premier lieu du R 215 stipulant que tout piéton doit regarder à gauche et à droite avant de traverser. Dans ce cas alors, il n’a pas hésité à dire que c’était la victime qui a percuté le véhicule de l’artiste Lôla et non l’inverse. Mais surtout, l’avocat de l’assurance se base une fois de plus sur l’article 203 LTGO du code. Ce dernier précise que « On n’est pas responsable quand la faute provient de la victime ». Enfin, il a voulu se montrer persuasif en affirmant que la victime n’avait pas traversé dans un passage protégé, inexistante sur la RN1. Du coup, l’automobiliste jouit d’une certaine liberté. A ce stade donc, la demande de la somme de 10 millions Ar à titre de dommages et intérêts et considérés comme étant le devoir de la compagnie d’assurance demeure encore comme un énorme point d’interrogation. « Je n’ai aucun intérêt à le poursuivre, ni à lui exiger une amende », a déclaré Emeline Razafindrasoa, la mère de la victime, à la barre.

Partage de responsabilité

Lors de sa prise de parole, le chanteur a raconté qu’il a roulé à 65 km/h. « Je l’ai bien aperçu sur cette ligne droite de loin et j’ai donné un coup d’avertisseur. Mais le jeune homme a continué de traverser. A la fin, j’ignore ce qui s’est passé pour le faire subitement revenir sur ses pas », a-t-il dit au juge. Les déclarations de la sœur du défunt semblent confirmer ses dires, « Il a reculé en plein milieu de la chaussée pour nous voir », raconte l’adolescente dans ses témoignages. De plus, l’accusé assure qu’il était bien détendu et conduisait avec calme. « De ma vie, je n’ai jamais pris de l’alcool », confesse-t-il. Or, le doute semble planer quand la juge a évoqué qu’il y a eu quand même une trace de freinage sur une distance mesurant près de 7,50 m. Mais, le barreau a plaidé pour que Lôla soit relaxé sans aucune condition ou au moins au bénéfice du doute. L’un de ses membres affirmait n’être pas d’accord sur l’idée de partage de responsabilités proposée par l’avocat général. Cette responsabilité devait impliquer à la fois le conducteur et la victime. L’avocate de Lôla s’appuie sur le témoignage qui insiste pour sa part que la victime avait d’abord traversé avant de reculer subitement. Sa collègue confirme et ajoute que l’accusé avait déjà pris en main ses responsabilités en se chargeant des funérailles, etc. Malgré tout, l’avocat général a sollicité un sursis pour Lôla en reconnaissant que la victime n’était quand même pas un enfant. Rendez-vous donc la semaine prochaine. Le suspense ne perdurera plus !

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