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Antananarivo | 02h57
 

Energie

Biomasse en tant que combustible

Valorisation des déchets végétaux pour remplacer le charbon

samedi 10 septembre 2016 | Randria Maeva

En 2015, Madagascar enregistre une perte de 36 000 ha de forêts par an en raison de diverses pratiques culturales qui accélèrent la déforestation mais aussi à cause de l’utilisation des feux de bois par les ménages. Une pratique qui est encore difficile à éradiquer car 90% des foyers utilisent le charbon de bois et les bois de chauffe. Une alternative à ces combustibles, il y a le gaz mais il n’est pas à la portée de tout le monde. Il en est de même pour les réchauds électriques à résistances, avec la hausse des tarifs de la JIRAMA.

Les fours solaires sont actuellement vulgarisés mais il y a aussi la biomasse qui constitue une des alternatives proposées par les spécialistes de l’énergie pour réduire l’utilisation du charbon.

En 2005 l’association Ecoproduits, créée par André Gonod, a présenté en public à Madagascar des produits combustibles divers ou les agrocomposites. Ecoproduits a été créé à Augerolles en 1997. Elle valorise les matières premières renouvelables à cycle court. Les agrocomposites proviennent ainsi de la revalorisation des déchets et des sous-produits des filières agricoles et forestières. Ces produits sont utilisés comme combustibles, éclairage, emballage ou matériaux de construction. Les agrocomposites sont des produits biodégradables et recyclables.

Le Gonar

Ce sont particulièrement des résidus de végétaux qui sont transformés en combustible. Après les essais dans les ateliers Ramarosandy à Antananarivo, Ecoproduits a présenté le Gonar qui est un boulet végétal, une version améliorée de combustible. Il pèse 50 à 60 grammes, 3 à 4 pièces placées dans le foyer économe peuvent faire bouillir 50 cl d’eau en 20 à 30 mn. Le Gonar est fabriqué dans une machine de « presse manuelle » qui transforme les déchets végétaux avec ou sans liant et qui peut produire 20 à 30 kg de boulets végétaux par heure. Les études ont montré que ce rythme de production peut arriver à combler les besoins de 160 familles, soit 800 personnes par jour. Le Gonar résulte du mélange et de la compression des sciures, des copeaux, des bois de forêts et des coques de noix d’anarcade. Il est à la fois écologique et économique car il peut réduire les dépenses jusqu’à 40%, correspondant à la sauvegarde de 3 à 6 hectares de forêts par an.

Un long parcours

La technologie sur les agrocomposites a été initiée par l’association Bois de feu, elle a été adaptée dans plusieurs régions en Europe en 1986 puis dans les pays du Sud. André Gonod, le président de l’association Ecoproduits a choisi ainsi Madagascar pour cette application, vu que le pays possède une forte potentialité en végétaux, où les sous-produits peuvent être réutilisés. Il a été invité à venir à Madagascar en 1987 par la FNI (Fonds National d’Investissement) pour étudier le cas des bois de feu.

La collaboration avec les différents organismes comme Tany Meva ou Fanamby est née. En 1998, a été signé l’accord entre Ecoproduits, le CNRIT (Centre National de Recherches Industrielle et Techologique) et le ministère de la Recherche de l’époque dans le but de créer un centre de développement et d’application des agrocomposites. Un centre qui se chargera des études et de la fabrication des produits de substitution. Malheureusement, le centre n’a jamais vu le jour car le projet a été suspendu même si le gouvernement malgache, en 2001, a promis d’appuyer sa réalisation.

Notons que la machine Presse Manuelle pour le Gonar a été choisie à l’Exposition universelle de Hanovre pour « les trois journées des technologies du futur » en 2000. Le principal souci d’Ecoproduits est l’appropriation de cette technologie par la population mais dans la conclusion des études de l’association Bois de Feu en 1986, celle-ci a cité que « le boulet végétal n’est pas un substitut du bois, ni du charbon de bois, et, par son type de combustion, il se situe quelque part entre ces deux combustibles. Quelques démonstrations facilitent l’adaptation à ce nouveau combustible ; et l’expérience montre que la plupart des ménagères maîtrisent très rapidement son utilisation (3 semaines) »

André Gonod confirme qu’elle est adaptée à la morphologie des autochtones. Il ne perd pas espoir dans le lancement de ce projet et cherche collaboration et appui de chaque institution concernée. Gardant sa devise : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme selon les besoins des hommes sans nuire à la nature ».

17 commentaires

Vos commentaires

  • 10 septembre 2016 à 09:21 | filaver31 (#8373)

    A ce jour, toutes les expériences tentées à travers le monde pour valoriser « la biomasse », vantant les mérites de tels procédés « écologiques », à grand renfort de subventions et de communication biaisée se sont révélées désastreuses.
    Désastreuses, parce que dans leur grande majorité il s’est agit d’unités de production trop importantes et que très vite on s’est aperçu que les déchets végétaux, déchets d’entretien de forêts, résidus de cultures ou d’industries agro-alimentaire étaient loin de satisfaire aux appétits dévorants de La Bête et qu’il a fallut vite trouver des apports complémentaires.

    Nombre des ces usines de « valorisation » se sont transformées en dévoreuses de forêts, exemples d’usines de ce type en Angleterre, en Caroline du Nord notamment.

    La plus grande prudence doit être de mise dans l’autorisation d’un tel projet et dans son suivi, mais pourquoi pas ? avec une bonne maîtrise et une conscience des dérives possibles.

    Les fours solaires ainsi que des fourneaux à bois améliorés sont des solutions pas trop chères, économiques en combustible pour les fourneaux, et qui marchent très bien.

  • 10 septembre 2016 à 14:39 | Vohitra (#7654)

    Les chercheurs devraient se focaliser sur les possibilités d’utilisation comme biomasse combustible les végétaux qu’on rencontre partout à Madagascar et qui favorisent la prolifération des feux de brousse surtout dans la partie Ouest, notamment les « bozaka » appelés de façon vernaculaire « harefo », « danga » ou « vero », auxquels on pourra mélanger avec les résidus de décortiquerie tels les sons forts (akofambary), et d’en faire des briquettes ardentes améliorées.

    • 11 septembre 2016 à 17:21 | Stomato (#3476) répond à Vohitra

      N’est-ce pas plutôt à des entrepreneurs de se lancer dans des projets tels que vous les décrivez ?
      N’y a t-il pas d’école niveau technicien ou technicien supérieurs qui ont un projet de fin d’études à faire ?
      Ce pourrait être de bons sujets à traiter.
      Et pourquoi pas faire une équipe étudiant un projet, en réunissant dans une équipe des jeunes sortant d’une école de commerce, sortant d’une école technique mécanique, d’une école de chimie/physique...
      Il ne s’agirait rien de plus que de faire travailler le « don » qu’ont les malgaches pour faire fonctionner quelque chose qui est en panne...

  • 11 septembre 2016 à 00:39 | Albatros (#234)

    • 11 septembre 2016 à 11:46 | Stomato (#3476) répond à Albatros

      Quand il y a du soleil...
      Et aussi tant que le soleil ne tourne pas !
      Et le modèle de four montré sur le lien fourni n’est pas très sûr vis à vis des enfants qui peuvent facilement se brûler.
      Par ailleurs la photo montre un miroir orienté vers le soleil au zénith ce qui n’est possible qu’à l’équateur.
      Madagascar est entre équateur et tropique...
      Et il ne semble pas prévu de système d’orientation de la marmite quand l’on incline la parabole...
      C’est pourtant nécessaire ne serait-ce que pour la mise en place ou le retrait de la marmite une fois la cuisson terminée.
      Cette photo semble montrer la réalisation d’une classe de technologie par des gens qui n’ont jamais eu la responsabilité de préparer un repas, et qui doit donc impérativement être adapté en tenant compte des observations d’une mère de famille qui a en plus à surveiller plusieurs enfants.

      Alors qui va se lancer dans une telle fabrication locale à Madagascar et construire un système de prix abordable et facile à utiliser ?
      Car il est urgent d’utiliser d’autres énergies.

    • 11 septembre 2016 à 18:06 | Albatros (#234) répond à Albatros

      Stomato !.
      Détrompez-vous !. Cet appareil était utilisé par le restaurant « La Pinéta » à Ambatolampy.
      Nous avons dégusté le riz qui en provenait.
      Le danger pour les enfants n’est pas plus important que celui des plaques de tôles surchauffées par le soleil (quand, bien sûr, il est présent !). Le point « de chauffe » étant centré les risques de brulures directes sont relativement réduites.
      Il ne s’agit pas de faire du « tout solaire », mais ce type de réalisation, légère, démontable, transportable, est tout à fait à la portée de fabrication des malgaches que j’ai vu, toujours à Ambatolampy, fondre des culasses de voitures pour en faire des marmites.

    • 12 septembre 2016 à 10:40 | filaver31 (#8373) répond à Albatros

      Désolé pour le retard,

      Oui, bien sûr que les fours solaires fonctionnent très bien à Madagascar.
      Une ou plusieurs entreprises malgaches pourraient se lancer dans cette fabrication qui ne demande pas un degré de technicité impossible à réunir à Mada.
      Il est certain que ces produits, sortis à un prix abordable, pourraient être une partie (seulement) de la solution à la déforestation.
      D’autres systèmes existent, utilisant du bois ou du charbon mais de façon beaucoup plus rationnelle, avec un bien meilleur rendement que les réchauds usuels.

  • 11 septembre 2016 à 19:23 | Stomato (#3476)

    Stomato répond à Albatros

    >>Détrompez-vous !. Cet appareil était utilisé par le restaurant « La Pinéta » à Ambatolampy.
    Nous avons dégusté le riz qui en provenait.<<
    Je ne doute pas que ce genre de four fonctionne bien ni que l’on peut y faire cuire du riz.
    J’observe que c’est un restaurant qui l’a utilisé et donc il y avait une personne pour faire tourner le four si nécessaire... La mère de famille ne peut le faire, sauf bien sûr si un enfant est assez âgé pouir le faire.

    >>Le danger pour les enfants n’est pas plus important que celui des plaques de tôles surchauffées par le soleil (quand, bien sûr, il est présent !). Le point « de chauffe » étant centré les risques de brulures directes sont relativement réduites.<<
    Les enfants savent très vite qu’une tôle au soleil peut rapidement devenir très chaude.
    Mais si le foyer du miroir est le point le plus chaud, à quelques distances du point focal la chaleur est assez intense pour une rapide brulure au 3° degré.

    >>Il ne s’agit pas de faire du « tout solaire », mais ce type de réalisation, légère, démontable, transportable, est tout à fait à la portée de fabrication des malgaches que j’ai vu, toujours à Ambatolampy, fondre des culasses de voitures pour en faire des marmites.<<
    Je me méfie des réalisation légères, démontables et transportables car cela implique des fragilités qui peuvent décourager les utilisateurs assez rapidement. La conception du système pris en photo me fait furieusement penser à un design fait par un vazaha qui n’est jamais allé en Brousse...
    Et qui n’a jamais parlé à des utilisateurs potentiels ...
    Je pense que des malgaches seraient à même de fabriquer du plus robuste et du plus pratique que la photo...

    • 11 septembre 2016 à 22:19 | Albatros (#234) répond à Stomato

      Que suggérez vous Stomato !.
      Ne rien faire !.
      Continuer de déforester pour faire du charbon de bois ?.
      Acheter du pétrole que les malgaches ne produisent pas ?.
      Achetez du gaz aux russes ou à l’Algérie ?.
      Votre dernière phrase semble répondre à mes interrogations.
      Je pense aussi que les malgaches sont à même de fabriquer ce type de four solaire SANS les importer !.
      Tout comme ils sont capables de fabriquer des éoliennes individuelles ( pour les panneaux solaire c’est un autre problème !) ou des minis barrages hydrauliques !.

    • 12 septembre 2016 à 07:25 | sarah (#4600) répond à Stomato

      L’argument « mère de famille avec plusieurs enfants à surveiller » ne colle pas car le fatapera et les kitay sont tout aussi dangereux, et les jeunes enfants doivent être surveillés, pas seulement à la cuisine, mais aussi près des rivières et des puits (pour l’approvisionnement en eau).
      On doit quand même commencer par quelques chose pour changer, même à partir d’un nouveau design fait « par un vazaha qui n’est jamais allé en brousse »

  • 11 septembre 2016 à 22:21 | jagiba (#6837)

    Existe-t-il à Madagascar un « Office National des Forêts Malgaches » qui réglemente les exploitations forestières , qui contrôle les coupes de bois , qui définit les politiques de reforestation , qui oblige les exploitants à replanter l’équivalent de ce qui est coupé , qui sanctionne les trafics frauduleux ?????? Si oui : c’est bien !!! Si non : Les politiques doivent créer cet « O.N.F.M.  » , organisme indispensable à la préservation du potentiel initial forestier Malgache ....

    • 11 septembre 2016 à 23:31 | kartell (#8302) répond à jagiba

      Il existe une administration des Eaux et Forêts mais elle n’est plus adaptée aux contraintes actuelles de déforestation massive et suivit le reste de la société….
      Son effectif est vieillissant et mal formé, concentré, paradoxalement dans la capitale tandis que la province se voit affubler d’un personnel clairsemé, sans moyen efficace d’intervention rapide dans le milieu naturel ou ce qu’il en reste…
      Il faut savoir que l’attribution des coupes officielles sont l’objet de bakchichs au service forêt mais aussi lors du feu vert donné au démarrage de l’exploitation des coupes et enfin pour l’autorisation de sortie des bois de la coupe auxquels s’ajoutent ceux des forces de l’ordre lors du transport !…
      La messe est dite, je crois !….

    • 12 septembre 2016 à 07:50 | sarah (#4600) répond à jagiba

      Il y a un ministère et des bailleurs de fonds, beaucoup de bailleurs de fonds même. Il y avait même des programmes environnementaux en trois phases qui ont bénéficié des millions de dollars de financement durant plusieurs années. Sauf que cela a servi pour préserver les lémuriens, payer des voyages à l’étranger et organiser beaucoup d’ateliers sur place.
      le volet pollution urbaine, le suivi environnemental des entreprises et la recherche d’alternatives aux charbons de bois (et de bois de chauffe) sont presque oubliés.

  • 12 septembre 2016 à 16:34 | PISO BE (#6505)

    Bonjour

    S’agissant des fours solaires ce ne sont pas ceux dits à concentration qui peuvent contribuer à lutter contre la déforestation, non pas parce qu’ils sont inefficaces au contraire, mais parce que leur utilisation d’une part n’est pas à la portée du premier venu et d’autre part parce qu’ils sont beaucoup trop chers.

    Il existe un autre type de four solaire qui utilise également les rayons du soleil pour produire de la chaleur mais leur principe de fonctionnement est différent. Ce sont les fours solaires à effet de serre dans lesquels la température n’atteint pas celle obtenue dans les fours à concentration mais peut quand même atteindre 150°C ce qui est largement suffisant pour faire la cuisine, à l’eau ou sans eau.

    Leur construction n’exige pas un haut niveau de technologie. N’importe quel menuisier ou même un bon bricoleur peut en fabriquer un à condition d’en connaître le principe de fonctionnement car il ne s’agit pas de faire n’importe quoi vu de son apparence. De plus il ne devrait pas coûter trop cher, de l’ordre d’une quinzaine d’euros soit aujourd’hui environ 50 000 Ariary. peut être moins. De plus il est facile à réparer soi-même. Avec ce four on peut cuire tout ce qui demande de l’eau pour cuire mais également sans eau du manioc par exemple. Je parle en connaissance de cause puisque j’ai testé toutes ces sortes de cuisson. J’ai organisé une démonstration de cuisson de riz et de manioc en novembre 2011 à Manandriana devant les habitants du village, de représentants des services sociaux et même d’une équipe de la télé locale.

    Mais il faut savoir que ces fours ont des exigences pour fonctionner.
    1°) On doit disposer d’une aire de quelques mètres carrés sans zone d’ombre projetée ;
    2°) La cuisson n’est possible que dans les plages horaires où le soleil est voisin du zénith ( 10 h à 14 h), ce qui ne pose pas de problème pour Madagascar qui est située entre équateur et tropique ;
    3°) Les durées de cuisson sont assez longues par rapport aux fours traditionnels au charbon de bois, mais aussi plus avantageux puisque l’énergie est gratuite ;
    3°) Certaines régions sont plus propices que d’autres à leur utilisation. La côte est où il fait très chaud mais où le ciel est souvent très nuageux ne convient pas ;

    Ces fours ne peuvent pas se substituer aux fours traditionnels vu ces exigences, mais doivent être considérés comme un appoint non négligeable. De plus ils gardent les aliments au chaud une fois cuits pendant plusieurs heures. Enfin ils constituent ce qu’on appelle des marmites norvégiennes. Malheureusement il existe des freins à la construction et à l’utilisation de ces fours que sont les habitudes, les doutes, les idées reçues et même certains tabous , et c’est bien dommage.

  • 12 septembre 2016 à 18:26 | Stomato (#3476)

    @Albatros,
    >>Je pense aussi que les malgaches sont à même de fabriquer ce type de four solaire SANS les importer !.<<
    C’est aussi mon avis, mais je l’ai exprimé de façon moins claire que vous.

    >>Tout comme ils sont capables de fabriquer des éoliennes individuelles ( pour les panneaux solaire c’est un autre problème !) ou des minis barrages hydrauliques !.<<
    Depuis une dizaine d’années, sur des forums qui n’existent plus, j’ai avancé l’idée de faire des éoliennes à une seul axe (vertical) avec des pales munies de ressorts limitant la prise au vent dès que celui-ci devient trop fort. (Des plans existent sur internet) Il est possible d’en faire de petite puissance avec des roues de bicyclette, et de plus puissantes avec des roues plus élaborées.
    Pareillement j’avais lancé l’idée de faire des mini centrales hydroélectriques principalement pour disposer de réserves d’eau pour l’agriculture, mais aussi pour produire de l’électricité pour l’éclairage des maison de village et des rues. Le besoin de base est l’éclairage pour permettre de faire des devoirs, regarder la télé (en communauté) et recharger des téléphones portables...

  • 12 septembre 2016 à 18:43 | Stomato (#3476)

    @Sarah :

    >>Il y a un ministère et des bailleurs de fonds, beaucoup de bailleurs de fonds même. Il y avait même des programmes environnementaux en trois phases qui ont bénéficié des millions de dollars de financement durant plusieurs années. Sauf que cela a servi pour préserver les lémuriens, payer des voyages à l’étranger et organiser beaucoup d’ateliers sur place.<<

    Comme votre amertume est légitime. Dommage que des bailleurs de fonds envoient de l’argent pour sauver les lémuriens et pas pour sauver la population.
    Sauf que dans les pays ou se trouvent ces bailleurs de fonds, la réputation de Madagascar est telle que sauver les lémuriens permet la récolte de fonds, alors que la population élit toujours des gens qui se servent au lieu de servir.
    Les étrangers sont-ils blâmables pour cela ?

    >>le volet pollution urbaine, le suivi environnemental des entreprises et la recherche d’alternatives aux charbons de bois (et de bois de chauffe) sont presque oubliés.<<

    Ces considérations sont des considérations de pays riches... (Grimace)
    On ne voit pratiquement nulle part les commentaires de touristes qui sont indisposés par les odeurs des fumées d’échappements des taxis be et kely..
    Je vous suis parfaitement dans le triste constat que lutter contre la pollution, et la déforestation due à l’abattage d’arbres pour faire du mauvais charbon de bois. Mais économiquement parlant cette fabrication est à la portée de « n’importe qui » même et surtout si le produit fini contient des branches noircies non carbonisées. Et cette fabrication ne demande aucun investissement...

    Il existe maintenant sur internet des articles et des plans pour faire des digesteurs de matières biologiques et fabriquer du gaz méthane. Il existe aussi des poches en matière étanche qui peuvent stocker indifféremment des liquides ou du gaz. Sans aller jusqu’à installer des canalisations de gaz dans les villages, on pourrait imaginer des réchauds en libre service pour faire cuire les repas de chaque famille du village.

    • 14 septembre 2016 à 08:45 | sarah (#4600) répond à Stomato

      merci Stomato, c’est vraiment intéressant ce que vous avez partagé là.

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