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Antananarivo | 09h31
 

Editorial

Vahoaka bado ve sa ... ?

lundi 22 août 2011 | Sahondra Rabenarivo

« On devrait », disait mon interlocuteur, « devoir passer un
examen sur la citoyenneté avant de pouvoir être électeur
 ». Farouche
démocrate que je suis, j’ai dû le foudroyer du regard. En effet, je
crois — dur comme fer — que mon vote a le même poids et la même valeur
que celui du PDG du coin, des descendants de Radama, de la femme de
ménage, du tireur de sarety et du laboureur dans son champ. De
cette obstination, vous n’allez jamais me déloger. Sans doute meurtri
par le regard, il se rattrape : « Mais je ne parle pas de Madagascar,
Sahondra, je parle des États-Unis !
 » Ah ! Je respire… puis souris.
Je commence même dans ma tête à me dire que ce serait peut-être un
moyen pour se débarrasser de certains Républicains, l’idée m’intrigue…

La campagne présidentielle de Barack Obama en 2008 avait à elle seule
levé et dépensé 650 millions de dollars, un record. Une grande partie
de cet argent fut dépensée pour des campagnes publicitaires à la
télévision, en « prime time », quand le plus grand nombre regarde la
télé et quand 30 secondes de « spot » coûtent le plus cher. En
2012, une plus grande portion des publicités viendra sûrement par
twit, face, black et iphone car attirer l’attention de
l’électeur devient de plus en plus ardu. C’est ainsi alors que les
messages se raccourcissent, et les politiques hyper compliquées sont
simplifiées en « sound bites » (c’est–à-dire en une ou deux phrases,
littéralement une communication digérable). C’est ainsi alors que les
extrêmes gagnent les élections et le milieu « raisonnable » perd.
Voici pourquoi le test de citoyenneté est évoqué… la couleuvre serait
plus difficile à faire passer si l’électeur n’était pas si « bado ».
Ainsi, du moins, disent certains dans une des plus vieilles
démocraties du monde.

Nous n’échappons pas à Madagascar à la médiatisation des campagnes
électorales, même si jusqu’à présent, les fréquences radio et télé
étaient en grande partie monopolisées. Et nous n’échappons pas aux « 
sound bites » : les inaugurations d’éléphants blancs dits
zava-bita, et de la distribution de morceaux de viande, d’enveloppes
ou de promesses vides. C’est en voyant la campagne électorale venir
que la question d’éligibilité des électeurs vient me hanter. Déjà, on
est assez mal parti : les journaux indiquent une morosité des
électeurs pour vérifier les listes électorales ; personne ne réagit
quand la liste est piratée (avec toutes les données confidentielles
qu’elle inclut) ; les lois électorales sont votées à main levée comme
une lettre à la poste, nul n’expliquant en quoi la donne a changé,
quelles sont les règles du jeu de ces fameuses élections ? Peu
importe une urne ou deux ; plutôt, qui est éligible, qui est amnistié,
qu’est ce qu’un parti politique ?

Mais, farouche et optimiste, j’espère que ce n’est que parce que tout
le monde est en vacances. J’ai hâte que l’on passe aux élections et
qu’au moins la bataille commence. Que les plateaux des télévisions
indépendantes deviennent centres de débat. Que la télévision
nationale dédie des journées entières à l’information et l’accès des
candidats. Que les radios informent, interviewent et présentent les
candidats des différentes circonscriptions. Que les journaux et/ou la
CENI publient les textes rédigés par les candidats eux-mêmes,
nationaux et régionaux (demi-page ou 1000 mots chacun, par exemple).
Que la société civile organise les débats ou invite les candidats à
discuter avec leurs membres. Que l’État autorise les rassemblements,
facilite le dépôt de dossiers de candidatures, mais limite les
concerts populaires. Que l’opposition ne boycotte pas. Que les
leaders d’opinion dénoncent. Qu’il y ait bordel électoral, qu’on ait
la sensation de choisir, de bouger, d’avancer.

Ce n’est pas en un jour, en un mois ou même un an, que la démocratie
se construira — élections seules ne font pas démocratie. Ce n’est pas
une feuille de route qui pondra le contexte électoral idéal. Les
élections transparentes et crédibles sont d’abord des élections
disputées : un vrai choix, une vraie visibilité, un vrai message, un
vrai adversaire, égalité d’accès et de chance. Et pour cela la
participation de tous : des médias, de la société civile, des
intellectuels, des leaders d’opinion, des observateurs, … Que la
politique ne soit plus le domaine des beaux-parleurs, tourneurs de
veste, messieurs 10 pourcent, distributeurs de faveurs,
monopolisateurs des ondes et des presses. Que ces élections ne soient
pas du « déjà vu » - même cirque, spectacle, fraude.

À égalité des chances des candidats, l’électeur se montrera pas si « 
bado » que cela. Les politiciens le savent et ainsi écartent les
élections pour me se positionner, se remplir les poches, et vite-vite
construire les zava-bita. Avec la signature de la feuille de route
(retour de Ra8 compris), la voix passe au peuple. Farouche démocrate,
j’accepte le (vrai) verdict des urnes ; mais qui, en fait, en a peur ?

23 commentaires

Vos commentaires

  • 22 août 2011 à 09:31 | hrrys (#5836)

    Vous qualifiez les électeurs « bado ou bad ou... ».Moi, je ne suis pas d’accord.Nous électeurs malagasy sommes des olon’ny fo et en même temps on SAIT ce qui est vraiment « personna grata ».L’origine du problème en matière d’élection jusqu’alors , n’est pas du tout « la personne » qui on va élire.
    Le problème fondamentale est celui du HALA-BATO.Souvenez-vous du 2002
    le fameux « première tour de vita », en 89, Ratsiraka obtient presque 80%vu suffrage, en 2006, R8 presque 70%du suffrage exprimé.

    • 22 août 2011 à 09:46 | niry (#210) répond à hrrys

      La différence majeure c’est qu’en 89, Ratsiraka obtient la victoire avec l’appareil d’état (rouleau compresseur) derrière lui. En 2002, Ra8 était outsider et l’a eu quand même. Maintenant, retour à la case départ.. comment se prémunir durablement du « hala-bato » comme vous le dites ? Qui sait, on sera peut être les pionners africains..

      Ce serait vraiment peine perdue si tout ça et tous ces morts l’ont été en vain, pour recommencer à zéro, dans 5 ans avec un énième coup d’état à la Rajoelina..

  • 22 août 2011 à 09:49 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Sahondra RABENARIVO fait un article intéressant,mais très loin de notre préoccupation immédiate.

    Le système électoral américain est « Fédéralisme/Clientélisme » et de plus,avec deux choix politiques bien déterminés -républicains-démocrates- et l’argent ROI.

    Sahondra RABENARIVO,sortez-nous une proposition électorale, adaptable pour notre Pays ,Madagascar ,en 2011/2012.

    Sans hésitation,je pourrais dire que vous êtes une « CONSTITUTIONNALISTE ».

    Mes hommages et cordialement.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 22 août 2011 à 10:10 | msymandinika (#1079)

    Beaucoup de nos politiciens croient encore que le Malagasy est encore l’âne bâté, mené à la carotte, le mouton de Panurge qui s’aligne sur tous les bergers beaux parleurs et qui ne connaît qu’un seul chemin : l’abattoir.

    Il ne faut pas nier que ventre vide ne réfléchit pas et celui qui est apte à le remplir est mieux écouté que celui qui vient à avec les mains vides.

    Et tête vide aussi résonne de même car à voir pratiquement tous les journaux et les télévisions ne parler qu’en faveur de la H at, on est en idée de se dire qu’à la fin, ils ont peut-être raison. Et ce on, c’est ceux qui ne sont pas habilité à suivre de près les affaires de la Nation, le Malagasy qui habite dans les fins fonds de la brousse et qui n’a d’autres moyens d’information que la TVM et la RNM.

    Mais en parlant de la campagne de propagande à l’américaine et extrêmisée par Obama, cette façon de faire l’a été chez nous par feu Herizo et Rabetsitonta. Une campagne qui est pour les riches parce que c’est payant et qui n’appuie que les riches puisqu’elle l’a été par les riches.

    Et notre problème Sahondra, c’est que cette transition fantoche est toujours d’aller vers des élections mal préparées, unilatérales, et suivant leurs idées, en période de pluie et cyclonique.

    Ainsi, ceux qui ont tendance à se hâter vers les élections sont seulement ceux de la Hat.

    Et ceux qui ont peur d’une élection dont la préparation serait inclusive, équilibrée et pour que les résultats soient acceptables et non sujets à opposition sont ceux qui n’ont jamais eu des élus, donc pratiquement les membres de la Hat, les groupuscules qui se sont créés durant cette période de crise.

  • 22 août 2011 à 10:12 | Jipo (#4988)

    Sahondra Rabenarovo , merci pour vos articles toujours aussi intéressants ,et d ’ actualité, vous avez très bien posé la question « qui en a peur » ? tout le monde le sait , et l ’ intéressé le premier , ce débat démocratique dont vous « rêvez » n ’ a pas à être une exception à Madagascar , par la volonté d ’ une minorité au détriment de la majorité , et cela fait trop longtemps que cela dure , il est en effet temps de le dénoncer , de mettre cette « caste voir maçonnerie » hors d’ état de nuire , à croire qu’ elle soit dirigée par une diaspora qui se garde bien de rentrer au Pays et de rester dans l ’ombre , en avançant chaque fois des pions , que l ’on sacrifie au rythme de1 à 2 : génération .
    A part des intérêts purement financiers , c ’est à se demander qui sont vraiment les intéressés , et ne serais pas surpris que l ’ ancien dictateur , en soit un des principaux bénéficiaires , avec quelques brebis galeuses bien connues de la magistrature et l ’ aristocratie .Mais là sujet Tabou avec diffamation à l ’ appui ...
    Quant à l ’examen de citoyenneté , c ’ est un peu comme celui de : « bonne vie et moeurs » qui n’ a de valeur que celle que l ’ on veut bien lui donner .
    Un devoir de resultat serait à priori plus profitable , avec déclaration patrimoniale avant et après :exercice .
    Avec transparence totale de l ’ utilisation des biens publics et non sortis de la poche des prétentieux prétendants, sous couvert d ’ actes de générosité, et qui confond ce qu ’il reproche à son prédécesseur , l ’argent public et le sien , n ’ ayant pas de salaire, et dépensant « son capital » pour le bien du Pays ...surtout celui qui le met en valeur avant tout , comme quoi même la noblesse , peu s ’ acheter quand on est incapable de l ’ acquérir comme il se doit , et d’ admirer Gandhi & Mandela , en attendant , celui qui fait vaciller la plus grande « démocratie » du monde .Misaotra betsaka Tompoko .

  • 22 août 2011 à 11:00 | maminah (#2788)

    Merci de rappeler les conditions d’une campagne équitable, non tronquée par moult subterfuges, préalable elle-même à une élection transparente et démocratique.

    Les grandes démocraties sont-elles plus enviables, qui présentent un écueil plus redoutable encore que la simple démagogie : la puissance de l’argent ?

    Soulignons cependant que cet argent, comme ce fut le cas pour Obama, n’est pas un apport du seul candidat (le statut de grand rentier n’y suffirait pas), ni même des seuls lobbys. C’est une contribution directe de milliers et de milliers de sympathisants de toutes conditions, ce qui reflète déjà un certain consensus, et garantit une certaine marge de démocratie.

    Que dire aussi des « think-thanks », ces intellectuels pas toujours neutres, qui influencent en arrière-plan les décisions politiques ?

    La politique représente un enjeu tellement énorme qu’il serait illusoire de la détacher de toutes sortes d’interférences. C’est du ressort du citoyen engagé et vigilant, relayé et/ou averti par la presse, de déjouer ces scories.

    • 22 août 2011 à 13:30 | maminah (#2788) répond à maminah

      *« think-tanks », bien sûr. Pardon pour la coquille !

  • 22 août 2011 à 12:15 | FIPOZ (#2162)

    Je ferme les yeux. Je me projette à des dizaines d’années-lumière. Les actualités politiques inondent la Radio, la Presse écrite, les Réseaux sociaux sur Internet. La campagne présidentielle bat son plein. Il y a plusieurs candidats. Parmi eux, il y a « un » dont je me sens proche de ses idées. J’y crois même, tant les défis qu’il soulève pour conduire le pays sont enthousiasmants. Il est honnête. Son histoire personnelle en témoigne. Il a toujours réussi pour ce qu’il entreprend car il se bat et toujours dans une droiture d’esprit.

    Un jour, on vient frapper à ma porte et justement on vient me dire que ce candidat en qui j’espérais follement a besoin de mon soutien financier. Je ne milite pas dans son Parti mais fais partie de ses sympathisants. Je participe, en offrant une certaine somme qu’il m’est possible de donner.

    Pour être en accord avec moi-même, je vais dans les meetings où il se produit et où il règne une ferveur d’adhésion. On en sort encore transporté.

    Le jour du vote arrive. Je vote pour lui. Il gagne au premier tout. Re-meetings. Résultats : Il devient Président.

    Un tel scénario ? Non, ce n’est pas encore pour Madagascar. Il y a des meetings, oui. On y a pour recevoir des enveloppes d’argent. Des T.shirts, quelques kilos de riz pour nourrir quelques jours la famille. Il y a du spectacle gratuit. On oublie un moment ses problèmes. Et puis, après tout la politique on s’en fout … Toujours les mêmes qui prêchent de belles paroles. Rien ne change dans la vie courante. C’est même devenu pire qu’avant …

    Cocasse cauchemar dont on aimerait bien se réveiller.

    • 22 août 2011 à 12:30 | FIPOZ (#2162) répond à FIPOZ

      ….. Suite Histoire virtuelle en l’an 2050 truc muche.

      Erratum 4° §. Lire plutôt :

      Le jour des élections arrive. Je vote pour Lui. Il passe au 1er Tour. Je repars dans les meetings. Elections du 2° Tour : Il devient Président. C’est la fête.

      (vous l’auriez compris qu’on ne passe jamais jamais au 1er Tour dans un pays républicain … évidemment … bien sûr)

    • 22 août 2011 à 13:35 | maminah (#2788) répond à FIPOZ

      Lol ! Mais bien sûr, voyons !

  • 22 août 2011 à 12:17 | da fily (#2745)

    Hello Sahondra, welcome. Votre interlocuteur, même s’il parle des USA, n’a pas complètement tort.

    Au risque de paraître un peu abrupt, je digère assez mal qu’on puisse systématiquement dissocier notre classe politique de son peuple, que ce soit dans son comportement ou dans ses actes. Nos politiciens ne sont-ils pas issus du vahoaka ? Il serait abérrent de dire et d’affirmer qu’ils soient une éspèce à part : oui nous avons en ce moment les politicards qu’on mérite !

    Bado, kamo et tia kely sont des travers bien réels de notre socioscopie si on veut y jeter un oeil, et dire qu’il existe encore d’autres qualificatifs peu reluisants n’est pas vindicatif. Le politicus madagasacariensis n’est en somme, que le prolongement visible et décomplexé du malagasy moyen d’aujourd’hui : le pouvoir que confère ce statut remets en exergue bien des défauts qui oeuvraient déja dans l’homme, son accession à des sphères le distançant de la plèbe n’a fait qu’exacerber ses penchants coupables, c’est un fait hélas incontournable. Et pour enfoncer le clou, j’en viens à dire que NOUS n’avons pas l’exclusivité, mais NOUS sommes vraiment spéciaux sur cet aspect, car nous avons la faculté d’accélérer notre propre destruction.

    Alors oui, le vahoaka est bado, voir plus...amorphe, comme lassé, blasé et terrassé par des certitudes d’inchangements notoires et de retournements toute honte bue, la facture qu’il paie aujourd’hui l’encline à une démission par rapport à ses idéaux, ses valeurs. Mais le mal est plus profond qu’on veuille l’affirmer, la descente qu’on effectue actuellement va nous être fatale, car la jeunesse sans répères est en train d’inventer les siens, qui s’ils sont radicalement opposés à nos valeurs qu’on qualifiera d’ancestrales, sont souvent plus radicaux, tranchants et pas forcément consensuels. L’individualisme forcené induit par cette société à la mode occidentale accentue également ces critères de changements qu’on observe, et par extension l’équitabilité, le bien public, l’intérêt commun, et toute les visions donnant la priorité au plus grand nombre par rapport au plus petit, sont en train de devenir complètement obsolète aujourd’hui. Il apparaît qu’il faut faire le plus possible pour soi dans un temeps le plus court possible ; une performance si l’on peut dire, que chaque politicien mets souvent en exergue dans l’exercice de son mandat, et non de ses FONCTIONS !

    Ce vahoaka a parmi lui hélas, des hommes et des femmes qui aspirent à la chose politique pour les sortir de son ABADOANA (sa passive ignorance), car la politique leur confère un statut différent qui rimerait avec pognon, pouvoir, et pour certains gloire ! la suite on connait...

    • 22 août 2011 à 13:57 | maminah (#2788) répond à da fily

      Bonjour, Da Fily !

      Il faudra en effet être attentif à cette « jeunesse sans repères, qui est en train d’inventer ses propres valeurs, plus radicales, plus tranchantes, et pas forcément consensuelles ». J’ajouterais, « pas forcément civiques non plus ».

      Une retombée des distorsions de notre classe politique est sans doute le dévoiement de la jeunesse, et c’est grave.

  • 22 août 2011 à 13:09 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Sahondra Rabenarivo,

    - J’ai toujours rêvé ceci :

    « PEUT-ON GOUVERNER DEMOCRATIQUEMENT » ??,

    Sans cesse,je radote .

    « La loi est l’expression par excellence du choix politique.C’est pourquoi tous les citoyens participent personnellement à son élaboration ou par le biais de leurs représentants élus (les députés élus au suffrage universel direct) et non »par des représentants-désignés-repêchés".La conquête du véritable pouvoir législatif prendrait encore quelques décennies.

    - C’est le Gouvernement qui,non seulement est maître d’un décret mais élabore la loi à titre principal.La loi est issue,le plus souvent,d’un projet gouvernemental auquel le Parlement n’apporte que des retouches.Le Gouvernement n’est plus le simple exécutant de la loi.

    Devant ce constat,il faut s’interroger sur les respects des exigences démocratiques.

    Une première attitude,la plus fréquente,consiste à critiquer le Gouvernement d’un point de vue démocratique ,pour déplorer la perte du pouvoir du Parlement.

    Une seconde attitude :

    - est-il possible de rendre plus démocratique la procédure même d’élaborer des projets de loi par le Gouvernement ?

    Est-il légitime que le Gouvernement détermine la politique de la Nation ?

    - Le Gouvernement tire sa légitimité de sa responsabilité devant le PARLEMENT et devant le Président de la République.

    La question principale que nous devons poser est celle des relations entre la démocratie et le mode de prise de décision.

    La procédure d’élaboration de la loi par le Parlement est démocratique en ce qu’elle est publique et contradictoire(les débats des séances sont reproduits par sténographie et inséré in extenso dans le journal officiel (J.O)

    Les débats sont ainsi publics.Ils sont aussi contraditoires:par essence ,le débat parlementaire permet à tous les points de vue de s’exprimer.

    Au sein du Gouvernement,lors de l’élaboration d’un projet de loi ou d’un décret,y-a-t-il des débats contradictoires ?Sont-ils publics ?

    Aujourd’hui,on appelle transparence l’exigence de publicité.

    Quelle transparence ?

    Il apparaît difficile de repérer d’abord le lieu même de la prise de décision.Cela est compliqué par l’obscurité du rôle de la Présidence dont le cabinet intervient parallèlement aux cabinets ministériels.

    L’institution des cabinets contribue à rendre opaque la prise de décision.

    Seul le projet adopté en Conseil des Ministres est connu.Il a été précédé d’avant-projets qui ont fait l’objet d’avis.Mais ces avant-projets sont couverts par le secret.L’exposé des motifs du projet ne réflète que de façon lisse,univoque,l’objectif du Gouvernement.Il ne permet pas de connaître les termes du débat,les enjeux,les alternatives qui ont donné lieu à ces choix.

    Puisque la procédure Gouvernementale n’est pas transparente,il est difficile de savoir dans quelle mesure elle est contradictoire.

    Il est certain que les avant-projets font l’objet de discussion ,mais ni les acteurs,ni leurs positions ne sont évidents.

    IL Y A DES PROCEDURES OFFICIELLES DE CONSULTATION D4INSTANCES PERMANENTES.

    Il y a aussi les consultations plus ou moins officieuses des « partenaires socio-professionnels » des services.Ces dernières sont laissées à la discrétion de chaque Administration.

    Il est difficile,voire impossible,de savoir,à quel moment,sous l’influence de qui,de quel groupe un avant-projet est infléchi.

    Quelle est alors la nature des consultation déterminantes ?

    S’agit-il de considérations socio-professionnelles ?

    Les Ministres peuvent chacun représenter une catégorie et s’opposer entre eux.

    S’agit-il de considérations juridiques ?

    On note l’effet anticipé du contrôle de constitutionnalité.

    La crainte de censure peut être un frein ou être utilisée comme telle,ce qui est parfois commode.

    On peut se demander alors si l’Etat de droit qui progresse ou l’immobilisme qui triomphe.

    On connaît les arguments opposés.

    Le premier concerne les risques de pression.Mais les pressions occultes sont plus à craindre que les pressions publiques.

    Elles ne peuvent être le fait que de ceux qui sont dans la confidence et sont donc inégalitaires.Elles ne sont pas avouables.

    Le second tient à la nécessité du secret pour mener des négociations.

    Mais un tel argument justifie le secret jusqu’au bout de la décision,c’est-à-dire du vote de la loi.

    Certes,il y a toujours une partie de l’élaboration qui ne sera pas connue,avant qu’un avant- projet même puisse être formalisé.Mais elle peut être circonscrite.

    SURTOUT,A FORCE DE CACHER LES CHOIX POLITIQUES,on déconsidère la politique même,qui est CHOIX et on tend à faire croire qu’elle n’est que nécessité,éventuellement HONTEUSE.

    C’est dans l’obscurité que se nourrit la corruption.

    Pour réhabiliter la POLITIQUE,il faut exposer clairement les CHOIX et les RAISONS qui y mènent.

    PEUT-ON GOUVERNER DEMOCRATIQUEMENT ??????

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 22 août 2011 à 13:24 | Edos (#823)

    Le pingouin aliéné mental salue ses compatriotes intelligents, « sachant » et savant,

    Bon, la question du jour est : « Vahoaka bado ve sa ? ».....

    Ce qui me fait péter de rire avec Madagascar Tribune ( - version en ligne SVP !) : MT-VEL, c’est le fait qu’il développe des bonnes analyses sur la situation politique à Madagascar, fournit aux bêtes immondes comme je suis des sérieux arguments souvent convaincants dans ses analyses et se vantent (et souvent il a raison) d’écrire mieux que ces concurrents journalistes...

    Mais le gros ennui - ce qu’il peine , hélas, à entrevoir c’est le fait que tous ces « vernis intellectuels » n’ont comme essence que de cacher l’ongle noire de Ra8. Croyant sa méthode « indémasquable », MT-VEL se livre à un exercice tortueux qui se révèle « vain » depuis maintenant 3 ans. Et oui, il aura suffit que MT-VEL défende l’indéfendable bourde, tare et les plaies de Ra8 pour que toutes les échafaudages intellectuelles qu’il mette en avant pour reluire le façade sombre de l’époque Ra8 tombe en cascade...

    Lorsque dame Sahondra pose la question « Vahoaka Bado ve sa... », elle feint (MT-VEL avec) d’ignorer et d’oublier les formules célèbres suivantes ressassées en son temps et dont l’objectif n’était rien d’autre que d’abrutir au maximum ce peuple malgache pour mieux les voler, pour mieux embrigader leur esprits, en terme plus religieux (et oui, puisque l’homme était vice-pdt d’une grande église paraît-il) : réduire les citoyens aux rang des « fidèles ».

    - « Aza matahotra fa minoa fotsiny ihany ». Voilà d’abord une formule qui a la force certaine de maintenir un peuple (des fidèles et non des citoyens) dans l’ignorance totale et dans l’abrutissement fatal.

    - « 1er tour dia vita » : Une autre formule qui empêche tout esprit rationnel de naître et qui ouvre le paradis du fanatisme.

    - « Tsy ilaina ny réconciliation nationale satria tsy nisy ady teto ». Greffer cette formule dans la tête d’une population abrutie 8 années durant ne fera qu’effacer toute notion liée au traitement sérieux d’une sortie de crise pacifique. Surtout encore qu’un bébé-monstre appelé « NOTAM » fut crée en complète violation de la loi. Nous sommes en 2006.

    - « Zana-dambo, pacification ». Une belle formule qui pousse le peuple à ne croire qu’à la force de la violence comme moyen d’expression pour que les autres vous prennent au sérieux.

    - « Avec des urnes transparentes, le ministère de l’intérieur flanche, et pour une coupure de courant, le score du candidat-président double de volume ». Voilà une belle manière d’abrutir encore plus ceux qui croient encore à ce qu’on appelle joliment dans d’autres cieux « droit de vote ».

    - Et le « must » : « Vahoaka kamo...Ndana miasa amin’izay, miasa mafy, miasa tsara fa efa mipetraka ny MAP ». Comme si donc le peuple n’est que ce gros tas de fainéant, responsable de sa propre misère, cause de son propre malheur. Comme çà on oublie vite qu’en fin du compte c’est l’argent du contribuable qui a permis à l’ancien laitier d’acheter un 1er avion d’une bagatelle de 15 Millions de dollars (en 2002), et un 2è de 60 millions de dollars (en 2008), sans oublier les violations des lois pour éliminer des concurrents économiques de TIKO (cette machine à fabrique d’abrutis avec le slogan "production malgache, consommation malgache, fierté malgache etc...alors que l’abus du pouvoir de son PDG a permis l’élimination des concurrents) ; les règlements de comptes politiques avec des juridismes pour les maquiller les crimes qu’ils incarnent (Bois de rose, vanille cloutée et l’exportation exclusive par le concessionnaire Raseta contre les 4x4 des députés, etc....

    Dans tout cela, l’objectif était simple : Abrutir le peuple, le gaver des mensonges du matin au soir, formater leur esprit, corrompre leur âmes (Même satrobory est devenu l’exemple-type d’un bon politicien, 5 milliards ont été distribués au sein de la gendarmerie pour que ces gendarmes et militaires s’entretuent pour quelques billets de banques), corrompre les hommes d’églises qui sont, pourtant jadis, jouaient encore le rôle « d’autorité morale » (8 années ont suffit pour transformer les bonnes paroles évangéliques en culte de l’argent car même un grand pasteur a osé se sacrifier pour défendre nos ses ouailles mais son bailleur de fonds quitte à mettre le pays à feu et à sang).

    8ans d’abrutissement sans scrupules, de formatage de l’esprit du peuple de façon méthodique, 8ans de charlatanisme politique...8ans que cela a duré.

    Comment s’étonner maintenant que le bébé-monstre (un autre encore) enfanté depuis et qui a eu l’outrecuidance d’assassiner sa mère et diriger la Transition use et abuse de la seule éducation qu’il a eu, qu’il a reçu, et croire subitement que ce peuple « abruti », au cerveau « nettoyé », « formaté » puisse - du jour au lendemain - retrouver sa dignité de jadis ET CELA avec la méthode sinon « fourbe », du moins « infantilisant » de MT-VEL ?

    Et, on ose encore poser la question : « Vahoaka bado ve sa...? »

    Allez, le pingouin aliéné mental vous salue et vous dit Hic Hic Hic Hic...

    • 22 août 2011 à 17:50 | da fily (#2745) répond à Edos

      Edos,« sao dia ataon’ialahy hoe » hoy ilay Raoul efa lasa any ankoatra...

      Manko izany voalazanao dia tsy itako hoe vaovao mitondra inona loatra, vous pensez que l’on ne su pas ce que vous rapportez, une pierre de plus à la tombe de l’ère ra8, une autre ailleurs qui sera le pendant pour’ériger plutôt en monument au milkman, soit, et ainsi soit-il...et le plus criant n’est-il pas la forfaiture actuelle qui vous fait passer vos bourses pour un puissant halogène qui à l’air de vous aveugler ?

      Le vahoaka a aussi sa responsabilité Edos, le politicus n’est pas l’exception qui confirme la règle de l’avidité humaine, le vahoaka c’est tout le monde, c’est vous, c’est vous moi et nous avons la responsabilité également de ce qui nous advient, pourquoi l’occulter ? Efa lazaina fa ee eeee ! mpisam’ aza mbola mahalala kokoa ny tiany atao, fa dia ra-vahoaka dia variana mitazana toy ny màààànnn mijery floarà. Et tant qu’on se laissera berner, compter fleurette ou entuber par paquet de 12, on aura la fessée qu’on mérite. Et ne me dites pas que le politicien détient à lui seul les clés du changement. Le civisme le plus élémentaire n’est pas l’exclusivité d’une seule frange de la populace à ce que je sache ! et voir tous ces cancres devenus politiques e dit long sur la bérézina de notre éducation...

    • 24 août 2011 à 01:49 | Benaivokely (#3156) répond à Edos

      Vahoaka bado ve sa ... ? 22 août 13:24, par Edos (#823)

      „« vernis intellectuels » … et l’ongle noire de …” , mais ILY EN AVAIENT depuis 1960 , c-à-d, depuis le bon “oncle T” (Tsiranana), en passant par ses successeurs , plus intellctuels ou non ; et leurs ongles, voire leures mains, sauf celles de feu Gal Ramanantsoa et feu Col. Ratsimandrava, n’étaient pas, ou ne sont pas toutes PROPRES, si vous êtes sincère !?

      Ne jeter pas “chaque” pierre à Ra8, qui ni plus, ni moins que les aiutres, était IMBU de ses
      “qualités” de gouverner ce cher Pays, et écoutait plutôt les soit-disants conseils de ses étrangers que ceux de ses compatriotes ! Et ces derniers décus, rancuniers, revanchards n’attendaient que l’occcasion de le faire trébucher. Hélas Daewo, Force One leur avaient offert cette aubaine, tant attendue !

      Ravalomanana, têtu ou ‘mal conseillé’ avait sousestimé les réactions … , en tirant trop “la queue d’un chat, certains diraient, ‘prédateur’ qui dort !”

      Quant à la question que Ravalomanana ait quitté SANS “menace” aucune son Poste, c’est de mauvaise foi et pas sincère, car , si on se rappelle ce que le Pdt Sarcozy disait aux tenants du pouvoir actuel :“surtout de préserver le PHYSIQUE de Ravalomanana”,alors comment aurait-il pu attendre ses bourreaux, à moins d’être masochiste ?

      N’oublions pas que même l’Amiral, avec sa Haute formation militaire, le ‘courage soldatesque’ n’avait pas, nom plus. attendu l’arrivée de ceux qui voulaient s’en prendre à lui et à sa famille !!

      Concluisions :
      1.- tous deux avaient commis des fautes, mais ils étaient assez LUCIDES pour réaliser la situation et agir en conséquence : sauver leure vie et leure famille ! Car, sans doute sachant que “l’absent’ a toujours tord !!
      2.- que ceux qui se réclament, avoir recu l’ammendement de son Peuple , prennent leur courage à deux mains, et le laissent librement, sans KALA ou autre Gaz, choisir la manière, democratique ou pas, d’être gouverné !!
      3.- que tout un chacun RESPECTE la parole, voire la signature DONNÉE !

  • 22 août 2011 à 18:20 | Rabila (#1379)

    on avait discuté en long, en large et à travers sur MT.
    Voir les statistiques sur ce site
    http://www.afrobarometer.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=14&Itemid=84

  • 22 août 2011 à 18:47 | Tanindrazana (#3224)

    Sahondra ! votre apport est toujours tres instructif dans la mesure ou ayant vecu dans un monde ou la democratie est fondamentale, vous voulez impliquer une copie colee adaptable pour Madagascar.Le fonds de votre article sous-entend pour moi un souhait : est ce que cela pourrait etre applicable dans notre pays ? C’est la question qui se pose et qu’on a toujours pose depuis. Apparemment, personne n’est contre mais y parvenir est le grand probleme. On veut toujours mettre tout a son avantage, quitte a desavantager tout le monde par des actes malveillants et sinueux
    Je constate de votre bonne foi mais malheureusement, le monde politique a Madagascar est bourre de malfrats et d’interresses , bien que certains on une education reelle concernant une vraie democratie. Bien sur, comme vous l’avez ecrit, beaucoup en a peur d’affronter une reelle democratie pour differentes raisons. « Qui en a peur exactement » ?

    Rajoelina et sa clique ont peur de perdre la face et surtout de tout perdre devant des candidats de toutes les facettes, allant de l’opposition a des accolytes qui n’auront pas honte de lui donner des coups bas. De meme, l’opposition, avec Ravalomanana la tete, a peur de ne pas pouvoir participer a l’election et surtout de ne pas avoir l’occasion d’exposer sa version de l’histoire. Ratsiraka, Zafy et les autres leaders politiques, nouveaux ou anciens, ont peur de s’affronter dans une course ou les regles ne sont pas aussi claires et les manipulations sont possibles a tous les niveaux. En outre, le peuple a peur, car ayant ete bafoue une fois de leur choix legal, il leur faut maintenant choisir un leader a travers une election qui risque d’etre mal preparee et organisee par une transition unilaterale. Bref, tout le monde a peur car nous Malagasy, savons qu’on est a un grand rendez-vous de notre histoire, et si on le rate, on risque de tout perdre a jamais. Alors quelle direction choisir ?

    Finalement, ayant emprunte ou envisage des voies impossibles et des alternatives multiples, tout se resume a la votre ou a celle avancee par beaucoup mais probablement avec certaines adaptations a la realite Malagasy. Passons a une vraie election democratique, bien preparee ou meme oragnisee par toutes les entites y comprise l’internationale, acceptee par tous et surveillee par des institutions habilitees a controler et a surveiller et finalement, avec des regulations unanimenent validees. Nous ne serions que bien servi par notre bonne volonte. Sinon, adieu veaux, vaches et ....Madagascar

  • 22 août 2011 à 19:13 | harmelle (#5862)

    Moi qui ai la « chance » d’être un observateur extérieur non soumis aux contraintes et rancœurs ,je suis à la fois surpris par la qualité du débat que commencent à amorcer les médias ( vtt , igv , tgv ,irt commanditaires.??.... ) et la puérilité et vanité de certains commentateurs . A mon sens la crise est grave et , si ,et vous avez raison ,l’élection ne fait pas la démocratie elle permet une fois passée de reconnaître par la majorité un parti dirigeant et de donner une direction .
    Mada est , il me semble ,je le redis un bateau ivre sans capitaine , sans gouvernail .
    Puérilité de ne pas voir cette urgence et, de ne pas se mobiliser pour résoudre ce problème grave de légitimité gouvernementale vite, très vite .
    Vanité car , sous prétexte d’habiter dans la capitale, d’être instruit et suffisamment argentés pour avoir accès aux communications ,une poignée de personnes parlent au nom des 85% de Gazy vivants de l’agriculture et de la pêche ; tellement facile n’est ce pas ,là bas pas de TV , les journaux quand ils arrivent sont un luxe ,quant à internet ...
    Le « fahakanosana » ambiant quand à lui me semble logique ; règne de reines et rois, esclavage , joug colonial, dictature ,élections démocratiques , coup d’état ,il y a de quoi être prudent interrogatif et frileux !
    La seule porte de sortie étant la tenue d’élections ou ...le coup d"état militaire dont personne ne veut , réconciliez vous , débattez , criez ,votez et ...avancez .
    Soyez bien conscients ,mes amis, que votre comportement face à ce souci est très important pour de nombreux pays d’Afrique qui espèrent eux aussi des solutions .
    Marc.H

    • 22 août 2011 à 22:01 | Jipo (#4988) répond à harmelle

      Harmelle bonsoir , et welcome.
      Votre chance d ’ observateur extérieur vous permet , d ’être au dessus de la mêlée ,et de voir objectivement ce qui se passe .
      il y a cependant beaucoup de conditions diffuses et souterraines , que l ’ on ne connait pas , mieux que l ’ on ne voit pas : « On en nous dit pas tout » ...
      La SADC a tres bien saisi le problème Malgache et l ’ imposture de rajoelina, et pour ce faire a demandé le retour sans conditions de Ravalomanana, qui ne peut que mettre fin à toutes rumeurs , en laissant le choix au peuple , ce que ne fait ni ne veut l ’interessé, et pour cause .
      S ’ asseyant totalement sur l ’ urgence de ce que vous préconisez, qui aussi urgent soit - elle, irait droit dans un autre mur si elles se faisaient dans ces conditions , à savoir sans opposition , cela ne peut que mener à une énième crise et revolte , ce que Madagascar bien que grande consommatrice et coutumière des faits , pourrait bien ( pour une fois , se passer ), au lieu de semer une nouvelle guerre civile à venir , histoire de ne pas perdre la main , ou par devoir de mémoire afin que la progéniture n " oublie pas ...
      En aucun cas ces élections ne sont ni seront la solution à une sortie de crise , tant que les conditions, ne sont pas réunies et en toute transparence , ce dont hélas nous sommes loin .
      Il est evident qu ’il y en a que ça arrange , pour que cette situation perdure depuis quasiment 3 ans !
      De finir, qu élire des crapules pareilles , ne serait qu ’avaliser un coup d ’ état ,et légitimer une équipe de truands , incultes de surcroit , comment voudriez - vous une fois au pouvoir , rectifier quoique ce soit ou donner une direction quelle qu ’ elle soit , quant à démocratique ...

  • 22 août 2011 à 22:42 | BemioVah (#3451)

    Sahondra,

    Merci pour votre article. Toutefois, votre comparaison concernant les électeurs entre les USA et Madagascar relève un peu du “fanitarana be loatra ary tsotra izao”.

    Tout comme l’ami “da fily”, le présent interlocuteur vit aux USA. Votre anecdote sur un examen sur la citoyenneté pour devenir électeur certifié (!) est un peu exagéré. Je m’étonne tout de même sur le fait que vous acquiescez aussi vite, simplement parce que la réponse concernait plutôt les électeurs aux USA… Cette attitude à double standard me paraÎt plutôt gênant de votre part. S.v.p., ne nous dites pas qu’un tel et simple argument puisse vous satisfaire de si peu pour renforcer votre conviction partisanne. Mais c’est votre opinion, et je le respecte sincèrement.

    Voter est un droit qui ne s’impose que par soi-même, et personne d’autre. Passer un test pour pouvoir être électeur ? Devenir électeur est aussi un droit régit par des règles de société bien définies, mais certainement pas une exigence quelconque à imposer, basé restrictivement sur un examen quelconque de passage, selon votre ami. Sinon, ne parlons pas de démocratie. And then, what ? Please, give the American electorate, if not the American people, the respect that they deserve.

    Bado ve ny vahoaka sa… ?

    Non, le vahoaka n’est pas aussi “bado” qu’on puisse croire. Ce sont surtout les mpitantana mpanararaotra qui sont “kondrana et tia-tena”, avec leurs méthodes déceptives et purement démagogues. Ils sont experts en “hala-bato” (abus et fraudes), comme le dit l’ami “hrrys”.

    Toutefois, sachez faire la distinction quant à la composition détaillée du terme vahoaka afin d’éviter toute confusion et généralisation.

    Hélas, les racourcis ou “lalankita-kisoa” ne mennent certainement pas versla vraie démocratie, et le copier/coller est artificiel sans de solides institutions en place afin de permettre les checks and balances.

    Alors qui a peur ? Ceux qui sont “zatra mangala-vato” et les “mpamadika palitao” (moutons de panurge) à la moindre occasion, bien sûr !

    Mais ce qui craint le plus, c’est la dérive de l’esprit où la moralité n’est que secondaire, pliée convenablement dans la poche, et à ne pas s’en servir qu’occasionnellement : pure hypocrisie !

    A-t-on vraiment peur de confronter les grandes idées ? Pourquoi éviter de questionner les raisons du status-quo et des échecs répétitifs ? Pourquoi craindre de prendre des mesures strictes et appliquer les règles nécessaires pour instaurer un changement radical afin de rémédier à la situation ?

    Hiemotra ve sa androso… sa…ho aiza ihany ?

  • 23 août 2011 à 09:18 | Sahondra Rabenarivo (#5892)

    Bonjour à tous, et merci pour vos commentaires.

    Nous nous posons tous les mêmes questions, et nos pensées se rejoignent sur certains points, s’éloignent sur d’autres. Merci d’avoir pris le temps de réagir.

    Je pense que tout ceci n’est qu’un début et j’aimerai aller au delà des constats (là tout le monde est expert) au changement (beaucoup plus difficile)... La route est longue, je sais...

    Bien à vous,
    Sahondra Rabenarivo

    • 23 août 2011 à 17:08 | BemioVah (#3451) répond à Sahondra Rabenarivo

      Bonjour Sahondra.

      Merci.

      Vos pensées et les points essentiels que vous soulevez sont appropriés, et votre apport est cordialement apprecié.

      Le début que vous mentionnez n’est en fait que la continuation de votre participation laborieuse sur ce site. En ce qui concerne le pays, nous avons connu plusieurs débuts sans pour autant avoir l’impression d’avoir effectivement démarré ou décollé. Qu’en est-il du relai ?

      Je partage votre opinion en ce sens que, entre constats et changement, il y a une différence énorme, et il y a du travail à faire, c’est certain. La route est encore plus longue, surtout lorsqu’elle n’est pas bien déterminée au départ. D’où ce grand cafouillage aujourd’hui.

      Bien à vous, et bon courage !

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