Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 19 avril 2024
Antananarivo | 03h20
 

Politique

Gouvernement de transition

Une première vague de nomination

mercredi 11 février 2009 | Valis

Malgré le caractère illégal de la mouture de gouvernement conduit par Monja Roindefo Zafitsimivalo, il faut avouer que c’est un panel assez porteur d’espoir pour un changement notable si jamais le mouvement réussit. On pourrait y reconnaître la maturité de Monja Roindefo en tant qu’observateur de la vie nationale et en tant que chef de parti et opérateur économique.

Beaucoup de simples gens, qui ne sont pas favorables au mouvement de rue, apprécient la qualité de ces désormais personnalités et saluent le choix judicieux effectué sans doute d’une liste d’autres prétendants.

L’homme qu’il faut, à la place qu’il faut

Nombre d’observateurs politiques et d’intellectuels estiment tout d’abord que Monja Roindefo est l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut. Il est un chef politique qui n’a pas été, à leur connaissance, trempé dans une quelconque affaire nationale douteuse. En plus de ses capacités, il hérite d’un capital politique et social non négligeable, étant le fils d’un grand politicien patriote, élu député en son temps, dans la capitale malgré ses racines sudistes. Plus d’uns auraient aimé qu’une telle personnalité soit un Premier ministre de Marc Ravalomanana lorsque vers le dernier trimestre 2008, les rumeurs de remaniement gouvernemental circulaient avec persistance.

Le champ libre à d’autres

En raison des qualités et de la force de Monja Roindefo toutefois, d’autres observateurs déplorent que Monja Roindefo ait accepté ces fonctions de Premier ministre d’un gouvernement non seulement illégal mais surtout de transition. Il aurait pu attendre une élection présidentielle car il a l’étoffe d’un présidentiable et est en mesure de l’emporter. En étant déjà à la tête de la transition, il risque de ne pouvoir se présenter comme candidat, regrettent-ils, laissant ainsi le champ libre à Roland Ratsiraka et aux autres chefs politiques.

Les « nationalistes » ou les patriotes craignent que les intérêts étrangers, dont ceux de la France et de ses amis du clan PADESM ne reprennent et ne consolident leur emprise sur l’économie et les finances du pays. Ils redoutent que la dépendance à l’égard des financements étrangers ne soient davantage renforcés.

Un gouvernement de choc ?

L’heure n’est certes pas à la course à la présidentielle. Il est question actuellement de rendre effectif le pouvoir de la transition. Parmi les atouts de ce gouvernement figure les expériences du ministre de la Sécurité intérieure, ancien sénateur désigné TIM et contrôleur général de la Police nationale, Organés Rakotomihanta Harizaka. Il a en plus un passé politique assez touffu car il avait déjà été en son temps, cadre du parti RPSD.

Les autres membres ne sont pas moins puissants politiquement. Tous ont des bases solides socialement et politiquement. Le ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Hajo Andrianainarivelo a été maire largement élu dans l’Avaradrano par deux fois et il appartenait à l’association Hetsik’Avaradrano.

Quant au ministre de l’Intérieur et de la Réforme administrative, Masimana Manantsoa, il est Directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur encore en exercice.

Le ministre des Finances du gouvernement Monja Roindefo est Benja Razafimahaleo. Ancien dirigeant de la société SACIMEM, il est membre du Bureau politique du Leader Fanilo. C’est un opérateur économique membre de plusieurs réseaux d’entrepreneurs.

Bref, cette première vague du gouvernement de Monja Roindefo manifeste clairement l’objectif politique que se sont fixés les leaders du mouvement : la prise du pouvoir par la force de la rue et par la persuasion.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS