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Société

Projet « TsyCoolKoly »

Une centaine de dossiers transmis au BIANCO

jeudi 3 août 2017 | Ny Aina Rahaga

L’ONG Tolotsoa ne se destinait pas au départ à la lutte contre la corruption mais ce fut avec détermination que l’organisation s’est lancée dans son projet « TsyCoolKoly » il y a de cela trois ans, en 2014. En effectuant une des activités de l’ONG à savoir la distribution de copie de naissance pour les personnes des quartiers défavorisés de la capitale, les bénévoles ont remarqué que même pour l’obtention d’information, on doit passer par les dessous de table et les pots-de-vin. Aussi ont-ils décidé de mettre en place une plateforme afin que tout le monde puisse participer à la lutte et dénoncer les cas de corruption.

D’une façon simple mais très ingénieuse à la fois, le projet TsyCoolKoly (TCK) se concrétise en un site web qui réunit toutes les plaintes contre des cas de corruption. TCK a reçu l’appui technique et financier du PNUD, du programme Dinika de l’Union Européenne, ainsi que du programme « Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs (PISCCA) et de l’Ambassade de France. La stratégie permet à la fois à l’équipe du projet de capitaliser directement les informations reçues que ce soit donc des doléances, des encouragements ou des refus de corruption. Mais la suite du processus est encore ignorée du public. Après les doléances recueillies sur le site web, l’équipe de TsyCoolkoly les répertorie selon le choix des internautes qui décident à qui voudraient-ils faire parvenir leurs plaintes. Trois choix leurs sont donc donnés sur le site, soit le Bianco, soit le Gouvernement soit uniquement l’ONG et dans ce cas, les réclamations restent sur le site sans suivre une étape quelconque.

Selon les informations recueillies auprès des responsables de cette ONG, plus d’une centaine de dossiers de doléances reçues sur le site auraient déjà été transmis au Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO). Aussi, le BIANCO se charge d’analyser sur ces 100 dossiers, une doléance correspondant à un dossier, et de déterminer lequel est « investigable » et lequel ne l’est pas. Ce qui expliquerait selon l’ONG Tolotsoa la lenteur des réponses. D’autre part, les plaintes adressées au gouvernement sont régis en un projet de plaidoyer. Toutefois, ici encore, la difficulté réside dans l’inaccessibilité des membres du gouvernement, notamment à l’égard des organisations de la société civile. Toutefois, des actions dans ce sens sont entreprises par l’ONG avec le Bianco. L’adoption d’une loi exigeant la création d’une cellule anti-corruption dans chaque institution et démembrement de l’Administration publique en serait une preuve, a souligné le responsable de TsycoolKoly (TCK).

4 commentaires

Vos commentaires

  • 3 août 2017 à 09:43 | Ibalitakely (#9342)

    Fa ataovy mahaleho tena tsara aloha ny fitsarana, ny BIANCO & ny SAMIFIN ao anatiny, mba hisy fitohizany & vokany ny zavatra atomboka rehetra.

  • 3 août 2017 à 11:46 | Gérard (#7761)

    On ne le répétera jamais assez, si il peut y avoir une amélioration dans ce domaine, elle viendra de la résistance que nous, citoyens de base, pouvons opposer aux sollicitations.

    n’attendons rien d’un quelconque homme providentiel, et dés aujourd’hui, payons l’amende plutôt que le policier, l’impôt, plutôt que le fonctionnaire....

  • 3 août 2017 à 11:57 | Jipo (#4988)

    Pauvre Bianco, il n’ arrive déjà pas à s’ en sortir avec UN dossier celui de claudine, alors : 100 ...
    Qu’ en est-il de la garce qui s’ était faite attraper le coffre plein de billets à la sortie du Hilton ???
    Le Bianco, fait office de vitrine décorative pour la forme, et à l’ image des bandits au pouvoir : inutile .

  • 3 août 2017 à 14:26 | dirk_cab (#6503)

    Bonjour,

    Ceci ressemble plus à un « coup d’épée dans l’eau », mais toute forme de lutte contre la corruption est toujours bonne à prendre.

    Le BIANCO a peut-être très peu de moyens, mais si l’organisme pouvait avoir un peu plus de soutien de la part des citoyens, cela pourrait fortement les aider.

    L’on sait que l’armée des « primates » veille, mais...

    L’union fait la force...

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