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Divers

Tribunal Anosy

Une avocate meurt à l’audience, hier

jeudi 20 mars 2008 | Manjaka Hery

Me Elisette Ravololonirina est décédée hier au palais de justice à Anosy. Cette nouvelle tragique consterne le monde judiciaire et particulièrement le barreau de Madagascar. Le personnel et les usagers de passage au Tribunal en ont tous été émus. « L’avocate a succombé suite à un malaise survenu dans l’enceinte même du tribunal », témoignent ses proches collaborateurs. « Elle a un peu couru pour rejoindre la salle d’audience numéro trois », selon des témoignages recueillis sur place.

« Elle ne voulait pas arriver en retard à une audience », renchérit un de ses confrères. Du coup, elle est arrivée en avance sur les lieux mais un peu essoufflée par la petite course. En attendant son tour de plaidoiries, Me Beby, son nom de toge, reçoit un appel sur son téléphone portable d’après toujours les témoins de la scène. Elle est sortie de la salle pour répondre à l’appel dans le couloir. Elle s’est effondrée juste après la conversation. Tout le monde s’est alors précipité pour la sauver. L’audience a été momentanément perturbée. Si certains ont tenté de la réanimer, d’autres sont allés chercher une voiture pour la conduire à l’hôpital.

Solidarité de l’Ordre

Tous les avocats présents lors de ce tragique événement ont agi spontanément et simultanément pour sauver leur collègue. Ils ont laissé un moment leurs plaidoiries respectives pour venir au chevet de Me Ravololonirina. Une avocate est allée chercher une voiture, mais lorsqu’elle est revenue, les avocats présents ont opté pour une 4x4, jugée plus pratique. Certains d’entre eux sont montés dans la voiture pour la ramener à l’hôpital Befelatanana. « En cours de route, Me Elisette Ravololonirina, encore drapée de sa toge, a rendu son dernier souffle », ont constaté les services d’urgence de Befelatanana. C’est en tout cas la réponse de quelques-uns de ses confrères. « Elle a déjà eu un malaise avant de venir chez nous, et on a pu rien faire pour la sauver », affirme un responsable de l’hôpital Befelatanana. Elle devait défendre un autre dossier, avec un collègue, l’après-midi de son décès.

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