« Hafatse ho anareo VAHOAKE rolahy » ; c’est le titre d’un tract qui circule depuis hier dans certains milieux dans la capitale. Apparemment, le tract accuse le pouvoir raiamandreny de vol et de trahison envers le peuple. Il appelle hommes et femmes à se lever pour la réconciliation et la transition. Rédigé dans le parler du sud de l’île, le tract fait comprendre que la réconciliation et la transition sont des passages obligés quoi qu’en dise M. Ravalomanana.
En dépit des signes qui peuvent donner une quelconque identité à ce tract, il faut reconnaître que la transition n’a pas été bénéfique au pays, au peuple. Les régimes transitoires n’ont finalement rien apporté qu’à ceux qui détiennent le pouvoir. Les citoyens, les militants et les partis politiques en savent quelque chose : une transition signifie porte ouverte à toutes les exceptions, à tout ce qui est hors normes. La conjoncture économique actuelle et l’environnement social dans lesquels le pays évolue ne peuvent admettre une transition sans que ce pays ne tombe sous la coupe de l’anarchie.
En tout cas, on s’interroge si le « signataire » de ce tract en est vraiment l’auteur.
