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Vivement une enquête indépendante et approfondie pour faire la lumière

Un thaïlandais serait intéressé par l’uranium du grand sud

samedi 22 septembre 2012 |  4547 visites 

1. Contexte global

L’affaire Remenabila est une affaire de vol de boeuf banale à l’initiale, mais qui a très vite pris une
proportion énorme à cause de la particularité de l’affaire qui a commencé au mois de mars 2012 avec
le vol de 900 têtes de bovidés dans la localité de Mahaly (point C), Vers le mois de juin c’est au tour
de Iabohazo, de la commune rurale de Marovitsika (point B), district de Befotaka. Plus d’un millier de
bovidés ont été emportés.

Les poursuivants composés d’hommes valides issus du fokonolona et accompagnés d’éléments des
forces de l’ordre ont été la cible de ces dahalo armés de fusils d’assauts. 11 personnes ont trouvé la
mort dans les rangs de ces poursuivants. Mais le plus effarant, c’est l’audace de ces dahalo qui ont
rapporté au bureau du maire, les fusils abandonnés par les poursuivants qu’ils ont abattus ou prit la
fuite. Le fief de Remena Bila ayant été localisé à Esira (point D).

Des personnes natives de cette région, notamment l’ancien chef de district de Betroka Paolo Emilio
Raholinarivo Solonavalona soutiennent qu’environ 300 cases isolées ont été brulées par les
militaires durant la traque contre les dahalo de Remena Bila, et qu’une épuration ethnique est en train
de se faire dans cette partie de l’Ile.

L’implication de haute personnalité, notamment citée par le général Manakay contre le colonel
Bellone, Chef de région Atsimo Atsinananana.

Pourquoi Ambotsirohitra a mis 6 mois après le début de l’affaire et 3 mois après la mort de 11 soldats
pour réagir et déployer une logistique conséquente ?

2. Pourquoi ?

2.1.Quel intérêt ?

La thèse officielle avance le phénomène dahalo, vol de zébu, pratique traditionnelle de la région
Bara, ce phénomène existe depuis des générations, mais il est maintenant établi que ces dahalo ont
bénéficié d’un financement conséquent et sont maintenant équipés d’armes de guerre, donc étant
donné la taille du marché, ce serait étonnant que ce soit du simple vol de zébu, il est donc nécessaire
de faire une petite analyse des attractivités économique de la région, assez conséquent pour financer
une armada,

2.1.1 Cristal, pierres précieuses et semi-précieuses : Dont Remena Bila en personne est
un exploitant reconnu dans la région, Mahaly et Esira sont réputés pour la qualité de leur cristal.

2.1.2 Terres rares : du côté de Sakaraha, Ankazoabo, Ankilikaoka Tulear

2.1.3 Uranium : Le projet PAMA (Pan Africa Mining Atomics), plus communément appelés Pan
Atomics, le groupe exploite aussi le Mica, la citrine, le cristal et le charbon de terre à Sakoa, le
site pour l’exploitation d’uranium se trouve à Maromby (point A), bourg le plus proche d’Esira et
de Mahaly, équipé d’une infrastructure conséquente dont un aérodrome, holding appartenant
à Premchai Karnasuta, 35e fortune selon Forbes, elle dispose de 10.000 Km2 de concession à
Madagascar.

Premchai Karnasuta a pendant un temps arrêté l’exploitation de ses unités à Madagascar, ce qui ne
m’empêche pas de venir 2 ou 3 fois par an à Madagascar dans la plus stricte intimité.

2.1.4 Souffre et mercure : il existe une grosse infrastructure sur Marotsiraka

2.1.5 Bovidés : On parle d’exportation massive vers les Comores

2.2. À qui profite le crime ?

Les victimes dues à cette affaire se compte maintenant par centaines, aussi bien civile, militaire que
dahalo, l’État a démontré son incapacité à gérer cette poussée de violence, et a affirmé son intention
de se réapprovisionner en arme lourde pour la lutte contre les dahalo.

Il y a donc 3 thèses :

Premchai Karnasuta : Financement occulte de certains dignitaires de l’État malgache, assez
puissant pour transférer des armes lourdes sans qu’il y ait scandale au niveau de l’armée, ce qui peut
se compter sur les doigts de la main.

2.2.2. Groupement d’intérêt économique : De toute façon avec la complicité des tenants du pouvoir,
un groupement peut fournir le fond ou la logistique nécessaire, dans le but de dépopulariser l’endroit
et occuper le terrain

2.2.3. Trafic de bovidés : La thèse de l’exportation de bovidés peut être retenue, cependant soumise
à des restrictions administratives des 2 pays concernés

3. Conclusion

Contrairement aux idées reçues sur cet endroit le percevant plutôt comme le « Deep South » profond
où les Dahalo règnent en toute impunité et complètement enclavée, cette région dispose d’une
très bonne infrastructure, notamment les routes où des centaines de 4X4 appartenant aux ONG et
sociétés sillonnent tous les jours Radio, téléphone satellite, GPS sophistiqués, Andranondambo,
Antirimena, Maromby, Esiran,Tranomaro, Tsivory, Marotsiraka, Ebelo, Mahaly sont accessibles par
route, et un aérodrome se trouve même sur le site de Maromby.

Il y a des capitaux qui circulent et les attractions économiques ne manquent pas, c’est d’une naïveté
de croire que l’enjeu réel est exclusivement dans le trafic de zébu, malgré que c’est une tradition
ancestrale.

Et on ne dispose pas d’un arsenal militaire juste par le vol de quelques boeufs, il faut de l’argent, mais
surtout un vaste réseau.

- Qui a financé Remenabila ?
- Pour quelles raisons ?
- Qui a intérêt à voir ce secteur se vider de sa population ?

Voilà les questions que nous devons nous poser en tant que citoyen malgache.

Et lire aussi ceci :
Premchai Karnasuta stands on the grass-lined balcony of his 40th-floor office, surveying the Bangkok skyline as
the sun sets. “We’re building that one,” he says, pointing to a hulking apartment complex. “And that one,” he adds,
indicating another rising block. He pauses and waves a dismissive hand at the site. “So ugly,” he says.
Karnasuta may be the master builder of Thailand, where his family-controlled Italian-Thai Development (ITD)
ranks as the construction leader. It built the passenger terminal at Bangkok’s Suvarnabhumi International
Airport, the city’s elevated skytrain and its first subway line. The company has contracts for major public works in
Thailand, India, Taiwan and Vietnam.

But what really gets the 57-year-old president juiced are mining concessions in Africa, where he is digging for
gold, nickel and uranium. When he met FORBES ASIA he had just spent a week in Tanzania. Karnasuta’s idea of
fun is sloshing through mud in Madagascar. “I love going around the world looking for minerals,” he says. ITD is
also developing mines in Thailand and Laos....

13 septembre 2012

Naika Eliane

Source : http://www.intellasia.net

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