Hier, l’intervention d’un avocat (non constitué) qui a osé interrompre inopinément le jugement de trois prévenus ainsi qu’un médecin, a soulevé un tollé général parmi les personnes assistant à l’audience. Le plus choqué d’entre-tous a été la présidente de la cour criminelle à qui l’affaire d’un meurtre d’un pratiquant de Kung-fu dans un dojo en 2004 a été confiée. Elle se sentait directement victime d’un affront car le débat qu’elle présidait a été interrompue deux fois par cet avocat aimant trop discuter. En effet, celui-ci a lancé à l’endroit de la juge que cette affaire a déjà été jugée. Donc, pour lui il faut écourter l’audience.
Mauvais comportements
Après une vive discussion judiciairement très technique, l’avocat qui n’a finalement rien à voir dans l’affaire a dû se taire après mille excuses formulée à cette juge de plus en plus mécontente. Même si cet ancien conseiller de l’ordre assez maladroit s’est retiré de la salle sous la désapprobation de ses pairs, madame le juge n’a pas décoléré. « Ne sait-il pas que les articles 439 et 440 m’autorisent à présider ce débat ? Il s’agit de mauvais comportements de sa part. Il faut régler tout de suite ce problème qui prend une allure diffamatoire. », s’est-elle insurgée.
Elle a ensuite invité les autres avocats présents à mettre leurs noms et leurs signatures sur un papier afin de témoigner sur la situation. En dépit d’une excuse collective formulée par le barreau à madame le juge, celle-ci a persisté. « Veuillez appeler votre bâtonnier. Il n’y aura aucun problème, même si cette affaire va traîner. Je n’admets pas qu’on foule ainsi au pied la justice. », a-t-elle continué. A partir de ce moment, l’audience a été suspendue pour être probablement ajournée. « Du jamais vu », a murmuré l’auditoire, et c’est vrai !
