- Les porte-parole des forces armées et des forces de l’ordre ce mardi 25 septembre à Ampahibe devant la presse.
La presse a été conviée ce mardi 25 septembre en la grande salle du ministère des Forces armées à Ampahibe pour un premier bilan de la mission de la « force spéciale » dans le Sud baptisée « opération Tandroka ».
28 individus ont jusqu’ici été arrêtés dont Tokanono ou Hasoava, celle qui est présentée comme la sorcière ou la protectrice ou celle qui entretient les amulettes de Remenabila et de sa bande. Denant Georgyel dit Rezoro, présenté comme le bras droit de Remenabila, a lui aussi été arrêté. Il aurait été l’un de ceux qui ont tué les éléments des forces de l’ordre qui les poursuivaient. Il a été capturé dans les environs de Midongy du sud avec 48 zébus volés ; il est en détention provisoire à Betroka. Mahafantatsy dit Rafatsy, un autre chef qui aurait volé 1200 zébus à Andranomiforitsy et qui aurait assassiné lui aussi des membres des forces de l’ordre, a été capturé. Il a été appréhendé à Mahabo. Iazifa Solakaro dit Mpizara, présenté comme étant le fournisseur de munitions et de vivres aux dahalo, a quant à lui, été arrêté avec Franklin Doris Razafiarijaona, présumé assassin du chauffeur du taxi-brousse à Befangitra à 45 km de Betroka le 13 septembre dernier. Donc cinq (5) chefs ou pièces importantes du réseau de dahalo sont aujourd’hui sous les verrous. Les 23 autres individus arrêtés dans le cadre de l’opération Tandroka l’ont été pour trafics de « rongony ».
Ce bilan dressé ce mardi 26 septembre par les officiers supérieurs de différents corps qui ont été face à la presse, fait état de onze (11) morts dans les rangs des dahalo en deux semaines de mission.
Unicité de commandement, respect de la hiérarchie et synergie des actions
Selon les explications du colonel de Gendarmerie, Lumène Rasolofo, directeur de la Communication et des Relations extérieures au Secrétariat d’État à la Gendarmerie, les résultats engrangés jusqu’ici sont le fruit du concours et de la collaboration des villageois et des journalistes aussi. Le colonel Lumène Rasolofo n’a pas manqué d’insister sur l’unicité de commandement dans cette opération Tandroka et le respect de la discipline et de la hiérarchie ainsi que la synergie des actions des diverses équipes sur le terrain. Ainsi, on apprit que la direction des opérations relève du général de brigade Iama Radafy, commandant de la région militaire de Toliara, assisté du colonel Balbine, et que des aéronefs (deux hélicoptères et un avion « Tétras ») sont en appui aux opérations conduites au sol.
Des numéros verts
Dans le volet sécurisation de la circulation sur les routes nationales 7 (vers la capitale) et 13 (vers Fort-Dauphin), les fouilles des véhicules (bagages) et des passagers (pièces d’identité) sont systématiques. De fréquents survols aériens au dessus de ces axes routiers sont prévus. Enfin et non des moindres, la Gendarmerie nationale en partenariat avec la compagnie de téléphonie mobile Airtel, met à la disposition des clients de cette société un numéro vert, le 119, pour avertir la Gendarmerie en cas d’urgence. Selon le colonel Lumène Rasolofo, ce numéro est doté de la technologie de géolocalisation, permettant au poste de Gendarmerie le plus proche d’intervenir rapidement.
L’occasion a été saisie par le commissaire de police, Alexandre Ranaivoson de rappeler que le numéro vert 017 permet de joindre la Police nationale. Il réitère que les fouilles des personnes et des véhicules seront dorénavant systématiques en milieu urbain et sans aucune restriction.
Recueilli par Bill
