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Télécommunication

TIC

Un partenariat Maurice-Madagascar

vendredi 4 mars 2011 | Mona M.
Gil Razafintsalama, le président de GOTICOM.

Le GOTICOM, ou Groupement des opérateurs en technologies de l’information et de la communication et son équivalent mauricien l’OTAM ont signé, le 25 février dernier à Port-Louis (Maurice), un protocole d’accord-cadre sur les relations qui vont régir les relations de ces deux associations pour les deux prochaines années.

La base de cet accord est sensiblement la même que celle qui existe dans les accords entre les deux mêmes pays sur le textile : l’île Maurice, riche en technologie et en formation, souffre d’un problème quantitatif de ressources humaines. Madagascar, de son côté, avec le nombre et la jeunesse de sa population, souffre d’un problème qualitatif de ressources humaines. Il semble donc qu’en s’associant, les deux pays puissent pallier leur problème respectif, pour un partenariat « gagnant-gagnant ».

L’échange d’informations et des efforts pour assurer la visibilité de l’Océan Indien en termes d’investissement des entreprises de technologies de l’information et de la communication (TIC) sont également au programme de ce partenariat.

Plusieurs obstacles, cependant, risquent de contrarier ce projet

Le premier est le manque d’offres de formation de qualité pour les jeunes malgaches. En effet, selon Gil Razafintsalama, le président de GOTICOM, le nombre de diplômés en TIC, à quelque grade que ce soit (techniciens ou ingénieurs), est largement insuffisant par rapport à la demande des entreprises du secteur. De plus, sur ces nouveaux diplômés, certains sortent d’écoles privées dont l’enseignement n’est pas adapté et sont donc « totalement inexploitables sur le marché du travail ». Pour tenter de surmonter cette difficulté, le GOTICOM collabore avec l’Université d’Ankatso et se propose d’échanger avec l’OTAM des programmes de formation.

Le deuxième problème qui pourrait freiner le développement des TIC a été soulevé par le vice-président de l’OTAM, Sunasee Ramsamy. Il s’agit du risque politique que présente Madagascar pour les entreprises, dans le domaine des TIC comme dans les autres domaines. « Tant que Madagascar ne sera pas remonté dans la notation de son risque-pays, les opérateurs seront réticents à s’y installer », a prévenu M. Ramsamy. Dans cette question institutionnelle entre aussi l’incertitude quant à la mise en place de la Passerelle unique. Un système semblable existe à Maurice, mais il est contrôlé par l’Autorité de régulation. Or, pour Gil Razafintsalama, si c’était le cas à Madagascar, il n’y aurait pas de problème. « Nous ne voyons pas d’objection à ce que l’État gère une passerelle unique, mais nous refusons qu’elle soit confiée à un opérateur privé », a-t-il déclaré.

Troisième frein, le prix des connexions de bonne qualité, qui reste exorbitant à Madagascar comme à Maurice, et rend la région peu compétitive par rapport à des concurrents comme les pays du Maghreb. Le représentant d’Orange a fait valoir que les infrastructures nécessaires pour doter les îles de l’Océan Indien sont particulièrement onéreuses, et exprimé son avis qu’à Madagascar, les prix devraient baisser si l’utilisation d’internet se démocratise, selon le même schéma que celui qu’a suivi la téléphonie mobile, car les utilisateurs potentiels sont nombreux.

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