L’ancien ministre de la sécurité intérieure, Rakotomihantarizaka Organès crée son propre parti. Il l’a présenté ce vendredi 6 décembre ; il s’agit de l’Anjomara Fanantenana ho an’i Madagasikara ou AFM. C’est un parti qui se veut centriste et qui a été créé, selon son fondateur, en observant des valeurs religieuses ou évangéliques dans une optique de consolidation, de communication en milieu politique, médiatique et sociale. Le pouvoir, explique l’ancien ministre, est exercé par le peuple souverain d’où il émane. Le parti AFM souhaite une société équilibrée plus juste et plus harmonieuse édifiée et administrée en collaboration avec l’opposition et l’instauration d’un État de Droit constitue un processus de développement en vertu duquel une justice indépendante veille à l’éradication de toute impunité… ; telles sont les visions de l’AFM qui dispose de personnalités utiles aux institutions et prêtes aux élections, a-t-on compris.
L’ancien ministre Organès a profité de cette rencontre avec la presse pour partager son opinion quant à la situation politique du pays. À son avis, le développement du pays est actuellement bloqué faute de gouvernance. Il a notamment critiqué la réaction tardive devant le problème des dahalo dans le sud. Il a relevé l’inopportunité des constructions « présidentielles » tel le temple du rugby, alors même que la population souffre de cette crise. Par rapport aux principales revendications de changement, Rakotomihantarizaka Organès regrette que la liberté d’expression ne soit pas respectée ; il a alors réclamé la mise en liberté provisoire du tangalemena Zakariasy Patrick. L’ancien ministre n’écarte pas l’idée de descendre bientôt sur la place de la démocratie tant que le pays demeure dans l’impasse.
Recueilli par Haingo
Photos Ra Bens
