L’insécurité est pour beaucoup liée à la force de frappe de ceux qui assurent la sécurité. Elle est imbriquée avec la bonne gouvernance mais aussi à l’intégrité des auxilliaires de la Justice. Dans beaucoup de régions de l’île, l’insécurité est entretenue par la faiblesse de caractère, ou plutôt par la vulnérabilité des auxiliaires de justice qui sont facilement corruptibles. Mais surtout par la non application des peines pouvant servir de dissuasion pour d’éventuels et potentiels criminels.
En tout cas, quand on nous informe que des faussaires et des criminels qui purgent à peine 5 mois de peines effectives sur les 10 ou 15 ou 20 ans qu’ils doivent, arrivent à se faire « embaucher » comme gardien ou jardinier en main d’oeuvre pénale (MOP), et donc circulent en toute quiètude dans la ville narguant leurs victimes ou leurs proches, on conviendra que la situation nourrit la rancoeur, l’impunité, la vengeance, voire la haine entre citoyens. Sans parler du sentiment de dégoût pour « la justice ». Quand un prévenu pour meurtre obtient la liberté provisoire alors que l’auteur d’un larcin ou le voleur de téléphone portable est aussitôt mis sous mandat de dépôt, le justiciable ne comprend plus rien.