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Société

Trafic de bois de rose

Un journaliste malmené et preuves détruites

lundi 20 septembre 2010 |  1737 visites 

Un journaliste étranger qui enquêtait sur le trafic de bois de rose a été arrêté par la police qui a effacé toutes ses photos avant de le relâcher. Des évènements qui mettent en doute la bonne volonté des autorités à mettre un terme au trafic.

L’information n’a été diffusée que vendredi sur le site wildmadagascar.org, mais les faits dateraient eux du dimanche 5 septembre.

Ce jour-là, le journaliste étranger, qui a souhaité que son anonymat soit préservé, a rejoint dans la soirée Maroantsetra. Arrêtés par la police dès leur arrivée dans la ville, lui et son guide ont été conduits au commissariat. « Il y avait là le commissaire, le chef du district, le Chef de Cantonnement des Eaux et Forêts et un policier », a relaté le journaliste, avant de poursuivre que « Ces autorités ont clairement signifié qu’ils voulaient détruire les images que j’avais prises plus tôt dans la journée des stocks de bois de rose entreposés dans le village d’Anandrivola, et celles prises la veille de bûcherons coupant des bois de rose dans la forêt de Makira ».

Son passeport, ses cartes mémoire, et l’autorisation gouvernementale de filmer dans les parcs nationaux de Marojejy et Masoala confisqués, le reporter a été autorisé à quitter le commissariat, et a passé la nuit à l’hôtel. Il a profité de cette liberté pour contacter son ambassade à Madagascar, ainsi que son avocat.

Enervés et agressifs

Quand il est revenu au commissariat le lendemain à 9 h du matin, il y avait, en plus des protagonistes de la veille, trois personnes réputées pour être des vendeurs de bois de rose. « Quand j’ai expliqué que j’avais prévenu mon ambassade et mon avocat, ils sont devenus énervés et agressifs, surtout le responsable des Eaux et Forêts », raconte le journaliste. « Ils m’ont dit qu’une autorisation spéciale était nécessaire pour filmer n’importe quel type de bois précieux à Madagascar ».

Les autorités lui auraient alors demandé d’effacer ses images de son appareil photo. « Etant un étranger à la merci d’autorités gouvernementales, sans recours, et ne sachant pas de quoi ils pouvaient être capables, je me suis exécuté ». Le journaliste aurait également dû signer un document, dont il n’a pu conserver de copie, selon lequel il avait filmé du bois précieux sans autorisation spéciale.

Son guide et lui ont ensuite pu repartir.

Par Lysann
Recueilli dans Courrierdemada.com

7 commentaires

Vos commentaires

  • 20 septembre 2010 à 14:33 | ikopa (#671)

    On est à Madagascar, donc en Afrique. Quoi de plus normal. Ces braves gens de l’administration son là pour faire respecter la « souveraineté nationale » . C’est pareil qu’à Bukavu, au Nord Kivu, au Soudan ou au Zimbabwe. Etranger ! chez moi, ma verité est LA VERITE, ma loi est LA LOI Ta verité, tu la clames chez toi. Ta loi, tu l’appliques chez toi. Ta justice, tu la prêcheras chez les tiens.

    Si t’es pas content, rentres chez toi, on ne t’a rien demandé

    • 21 septembre 2010 à 09:22 | Mate (#3107) répond à ikopa

      on excuse ce monsieur son cerveau n’est pas encore tout à fait en service !!

    • 21 septembre 2010 à 09:27 | mpamaky (#2951) répond à ikopa

      Dans un certain sens OUI. C’est vrai, les étrangers, en particulier les français se prennent comme dans un pays conquis à Mada. Sans parler des vieux cons qui détournent les jeunes filles mineures, Un petit con de français est heurté ma voiture par derrière avec une grosse 4x4 d’une sté que je nomme pas. Il m’a carrément menacé d’appeler la police, pensant que j’allais avoir peur. Je l’ai bien remis à sa place, puis il fermé sa geule.

  • 20 septembre 2010 à 18:07 | bema (#828)

    Monsieur le journaliste, vous dites qu’ils ont tout effacé mais Votre Mémoire ne l’est pas. Rester dans l’anonymat vous met en Complice et si vous n’aviez aucune arrière pensée « politique surtout », diffuser tout ce que vous avez vécu dans tous les médias du monde. Si vous êtes sincères et que vous aimiez votre boulot, c’est la bonne occasion de le montrer.Misaotra tompoko.

  • 21 septembre 2010 à 10:45 | leclercq (#4410)

    quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe, surtout ,faire sembant de n’avoir rien vu ,ni
    entendu, circulez ,depensez vos sous ,et visitez mais ne pas filmez, ensuite ,repartez
    faites comme si de rien n’était,,,telle est donc la nouvelle devise , valable aussi bien
    pour les visiteurs que les journalistes !!!!!!!!eh bien ,c’est bien triste tout ça, ce n’est plus
    une c’est carremment la <<<>>>>>>>>>>>

  • 21 septembre 2010 à 23:23 | agyal (#399)

    Ce journaliste « enquêteur », connu dans la profession pour son opportunisme, a révélé son manque de connaissance sur les copies de cartes SD qui peuvent se cacher n’importe où, vu leur taille.
    Je crois surtout qu’il a voulu faire connaître le scandale latent depuis l’Indépendance de ce trafic où des centaines de personnes (de TOUTES PROFESSIONS et de TOUTES NATIONALITES)gagnent de l’argent au mépris des lois,au mépris de l’Etat que, parfois, ils représentent et au mépris de la biodiversité et des équilibres naturels.

    Nos artisans ont les pires tracas administratifs quand ils vendent des objets en bois précieux de la part d’une administration tatillone appliquant les lois et les réglements de toute sorte qui foisonnent pour empêcher le trafic.

    Par contre, les intermédiaires et les acheteurs sont connus de tous. Il y a même des femmes.

    Ce qu’il faut, c’est condamner les acheteurs étrangers illégaux, les déclarer « personna non grata » et les priver
    de l’argent dont ils disposent.

    Quand on veut, on peut.

  • 27 septembre 2010 à 12:00 | goba001 (#1662)

    la determination de la police ne m`empechera aps de me pointer sur madagascar, filmer clandestinement les bois de rose et evidemment, envoyer les donnes des photos clandestinement vers l`etranger.
    La police de madagascar peut aller se faire....

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