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Environnement

Un décret qui empire la crise de la biodiversité !

mardi 13 octobre 2009 |  1675 visites 

Récemment, le gouvernement de transition de Madagascar a promulgué deux décrets qui se contredisent : le premier stipulant que toute coupe et exploitation de bois précieux restent illégales et seront sanctionnées, et le deuxième autorisant l’exportation d’une centaine de conteneurs remplis de bois précieux collectés illégalement.

Les forêts de Madagascar ont depuis longtemps souffert de l’exploitation abusive des bois précieux, plus précisément des bois de rose et d’ébène, mais la récente crise politique qui sévit dans le pays n’a fait qu’empirer ce problème. Dans leur état, les coupes illicites constituent à présent une menace réelle pour tout un chacun qui dépend de la forêt pour ses ressources et ses services ainsi que pour les richesses uniques et extrêmement menacées du pays.

Des bandes organisées de bûcherons parfois violents arrachent les bois précieux de la forêt et les vendent à quelques hommes d’affaires puissants qui les exportent. Une cinquantaine d’espèces de bois de rose et une centaine d’espèces d’ébène de Madagascar ne se retrouvent nulle part ailleurs sur terre et leur exploitation excessive conduira certaines de ces espèces à l’extinction. Les bûcherons chassent également des lémuriens menacés et les forêts elles-mêmes subissent d’importants dommages indirects de l’exploitation et du débardage vers les cours d’eau ou les routes d’accès vers la côte. Aucune forêt abritant des bois précieux n’est en sécurité. Certaines des réserves naturelles les plus prestigieuses du pays qui sont aussi parmi les destinations favorites des touristes comme les Sites du Patrimoine Mondial de Marojejy et de Masoala, la Réserve de Biosphère de Mananara, ont été le théâtre de ces exploitations illicites.

Actuellement, des milliers de grumes de bois de rose et d’ébène collectés dans la plus totale illégalité, sont stockés dans les villes portuaires de la côte Est de Madagascar, à Vohémar, Antalaha et Toamasina. Ce nouveau décret veut légaliser l’exportation de ces bois illicites et encouragera une nouvelle vague de pillages de la biodiversité.

La société civile, les organismes de conservation et de développement ainsi que la communauté internationale s’accordent pour déplorer la promulgation du deuxième décret, en craignant ses conséquences, voire sa légitimité. Les acheteurs de tout produit en bois de rose et d’ébène sont invités à vérifier l’origine du bois et à boycotter les bois qui proviennent de Madagascar.

12 octobre 2009

CAS California Academy of Science
CI Conservation International
DWCT Durrell Wildlife Conservation Trust
EAZA European Association of Zoos and Aquaria
ICTE Institute for the Conservation of Tropical Environments
MBG Missouri Botanical Garden
MFG Madagascar Fauna Group
The Field Museum, Chicago
Dr Claire Kremen, University of California, Berkeley
Dean Keith Gilless, University of California, Berkeley
Robert Douglas Stone, University of KwaZulu-Natal, South Africa
WAZA World Association of Zoos and Aquariums
WCS Wildlife Conservation Society
WWF World Wide Fund for Nature
Zoo Zürich

5 commentaires

Vos commentaires

  • 13 octobre 2009 à 09:52 | Lemurkata (#801)

    C’est quand même honteux que les étrangers soient plus virulents que nous malgaches à défendre nos richesses naturelles. Nos dirigeants successifs (et ces dirigeants de fait plus que les autres) sont en train de disséquer la poule aux oeufs d’or !!! Il faut arrêter le massacre. Déclarer un moratoire jusqu’à ce que la filière soit bien organisée et sécurisée sur tous les plans.

    • 13 octobre 2009 à 17:33 | Tsy Vendrana (#2417) répond à Lemurkata

      inona no ataon’ny Fanjakana ???

  • 13 octobre 2009 à 11:09 | georges Rabehevitra (#3099)

    J’ai déjà dit qu’il faut interdire pour toujours (pas de moratoire) toute exportation de bois brut. quel qu’il soit. Seule la filière bois travaillé est à organiser.

    Il faut au minimum 40/50 ans pour que ces bois se regenèrent. Raisonner en termes d’économie de marché est donc nul et non avenu, et plus, relève de l’imbécilité.

    Le problème c’est que nos dirigeants successifs, avec tous leurs ramassis de dévoués ministres ou députés, sans parler des profiteurs en tous genres, n’ont raisonné que sur une legislature, c-à-d, 5 ans. Pour moi, ce sont tous des criminels, au sens pénal du terme.

    • 13 octobre 2009 à 21:34 | Albatros (#234) répond à georges Rabehevitra

      Bonsoir Georges,

      Entièrement d’accord avec vous pour n’autoriser QUE la vente de bois travaillé.

      Cela serait bénéfique pour tout le monde et surtout pour le marché local.

      Possibilité d’avoir une plus value par des scieries sur le territoire malgache avec récupération des déchets de coupe pour fabrication sur place d’aggloméré, de granulé de bois pour la cuisson en complément du charbon de bois, etc... etc.... Cela limiterai un peu les importations au bénéfice de la balance commerciale pour Mada.

  • 13 octobre 2009 à 15:42 | bema (#828)

    Dia tena mahagaga sy mahavariana mihintsy fa tsy mety misy FAPETRA HENJANA SY MAHOMBY hanajanonana sy hamongarana tanteraka ity resaka fangalarana hazo sy harena an’ny MALAGASY ity. Efa fotoana ela no fantatra fa misy izany halatra izany koa maninona no tsy mihetsika ireo tompon’andraikitra ? Raiso re Tompoko izay andraikitrareo ary aza asiana resaka politika fa ny FANANAN’NY MALAGASY NO VERY. Misaotra Tompoko !

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