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Economie

Artisanat

Un chaudron en palissandre à Ar 3,5 millions

samedi 16 août 2008 | Nivo T. A.
Randrianarimanana Hajatiana, fier d’être artisan professionnel.

Fabriquer 10 chaudrons pesant chacun plus de 80 kg, et dont le prix avoisine les Ar 3,5 millions l’unité relève d’une performance. Sculpteur de son état, Randrianarimanana Hajatiana se spécialise également dans la fabrication d’arts Zafimaniry à Ambositra, là où il réside, sans parler de la création et de vente des divers objets artisanaux faits à partir de bois précieux (palissandre, bois d’ébène, bois de rose, etc) ou encore des cornes de bovidés transformés en bijoux.

Pour revenir à la chaudronnerie, force est de noter la performance de Hajatiana lorsqu’il a réussi à mettre en vente une dizaine de chaudrons depuis ces quelques dernières années et actuellement il ne reste plus qu’un chaudron dans son magasin. Comme il fallait s’y attendre, les passants s’attardent volontiers pour admirer l’aspect attirant du chaudron artisanalement fabriqué par R. Hajatiana. Toutefois, le coût de ce produit n’est pas à la portée de toutes les bourses.

« La valeur de ce chaudron, il y a quatre ans, était d’Ar 1 million », devait préciser notre interlocuteur, « mais compte tenu de la conjoncture commerciale, son nouveau prix s’affiche à Ar 3,5 millions ». Et de poursuivre qu’il lui a fallu une semaine pour confectionner ce chef d’œuvre qui constitue une importante réalisation artisanale dans la région, voire à Madagascar.
Evoquant l’utilisation de ce chaudron, l’artisan a fait savoir que ce sont surtout les restaurateurs ou hôteliers qui l’utilisent, le plus souvent pour conserver les boissons ou des produits secs. La température à l’intérieur du chaudron ressemble à celle qu’on ressent en pleine forêt, voilà pourquoi son contenu reste et demeure frais malgré les variations du … mercure.

Bien qu’il demande du temps pour être écoulé, le chaudron constitue malgré tout une économie forcée. « Ce chaudron se trouve ici depuis 4 ans sans preneur », explique Hajatiana « mais cela ne me décourage pas car il présente pour moi un placement garanti. Pour faire face à la nécessité de faire tourner mon affaire, je me trouve dans l’obligation de me tourner vers d’autres produits plus vendables et de me rabattre sur la sculpture, une activité qui m’est d’ailleurs habituelle ».

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