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Infrastructure

Infrastructure agricole

Un barrage pour le bassin d’Andapa

jeudi 6 novembre 2014

Le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, a procédé dans la matinée du 5 novembre 2014 à l’inauguration du barrage de dérivation d’Ankaibe, à trente minutes de route d’Andapa (région SAVA). Cette infrastructure, financée avec le soutien de la Banque mondiale à travers le projet Bassins versants et périmètres irrigués (BVPI), a coûté sept (7) millions de dollars. Andapa est un des principaux greniers à riz de Madagascar, et une des quatre zones d’intervention du projet BVPI, qui œuvre également dans les régions de l’Itasy, l’Alaotra-Mangoro et Boeny.

« Ce barrage augmentera la production, et permettra aux agriculteurs d’accroitre leurs revenus, et donc d’améliorer leurs conditions de vie », s’est réjoui le président Rajaonarimampianina. « Les surplus de production pourront être exportés, et contribuer à la richesse du pays. Mais ce barrage va aussi avoir un impact positif sur l’emploi dans la région, car il faudra plus de producteurs, de collecteurs et de transporteurs ».

2100ha de rizières

Bâti sur la rivière Ankaibe, le barrage a une largeur de 50 mètres, et est relié à 6 km de canaux. Il va permettre de contrôler l’irrigation d’une surface rizicole de 2100 hectares, et ainsi bénéficier à plus de 6000 ménages de cette zone. Depuis 23 ans, ce périmètre n’avait pu être exploité par les agriculteurs, faute de système d’irrigation adéquat.

Depuis longtemps, la Banque mondiale a accordé un intérêt majeur au secteur agricole en général, et au développement de l’irrigation en particulier. « Notre approche se veut maintenant plus intégrée » a expliqué Coralie Gevers, représentant résident de la Banque mondiale à Madagascar. « Elle associe à la fois la réhabilitation des infrastructures, l’intensification agricole avec un paquet technologique performant, la sécurisation foncière, et le développement des bassins versants ». L’association de toutes les parties prenantes (Associations d’usagers de l’eau, le ministère de l’Agriculture et du développement rural, ainsi que les autorités locales) dans la gestion et l’entretien des périmètres irrigués favorise l’appropriation des infrastructures, ce qui sera un facteur essentiel pour leur pérennisation.

4,4t de rendement

La méthode a démontré son efficacité. « Dans nos zones d’interventions, nous avons pu constater que le rendement moyen a au moins doublé. Il était autrefois de 2,7 tonnes à l’hectare, et est passé à 4,4 tonnes/hectare depuis la mise en oeuvre du projet » explique Ziva Razafintsalama, spécialiste senior en développement rural au sein de la Banque mondiale.

145 ménages ont dû être déplacés, ou ont perdu leurs terres du fait de la construction du barrage. « Toutes ces personnes ont été compensées sur la base d’un plan de relocalisation, dans le respect des lois en vigueur et des politiques opérationnelles de la Banque mondiale » a souligné Lanto Ramaroson, coordinateur du programme national BVPI. Le gouvernement malgache a alloué 600 millions d’ariary qui ont permis de financer des mesures compensatoires à travers le projet BVPI, mais également d’organiser des formations en techniques d’élevage et d’agriculture.

Lors de la cérémonie d’inauguration, plusieurs orateurs ont rappelé la contribution de l’expert hydrologue Fang dans la conception technique du barrage d’Ankaibe, décédé il y a quelques semaines sans avoir pu apprécier les résultats de son travail sur les agriculteurs d’Andapa. Toutefois, son œuvre perpétue son souvenir.

Recueilli par Bill

4 commentaires

Vos commentaires

  • 6 novembre 2014 à 10:05 | RAVELO (#802)

    Heureusement qu’il y a ces inaugurations à faire,sinon qu’est-ce qu’il doit s’ennuyer notre mpampihesona en chef !!!!!

  • 6 novembre 2014 à 11:05 | jansi (#6474)

    Enfin un sujet d’intérêt économique .

    On devrait multiplier par 300 le nombre de barrages de ce genre. Pour l’agriculture et l’énergie. Tout en respectant l’environnement piur éviter le cas Sivens en France, devenu un débat politicien nauséabond.

    • 6 novembre 2014 à 20:16 | Stomato (#3476) répond à jansi

      L’on pourrait ajouter : il en a fallu du temps pour que Antananarivo réalise qu’Andapa existe et que la culture du riz y est à l’aise.
      Avant le riz produit était difficilement exportable hors de la cuvette car il n’y avait pas de route.
      Depuis qu’il y a une route praticable presque toute l’année, les riziculteurs n’avaient plus « la pêche » car il manquaient d’eau...
      Enfin une lacune comblée.
      Comme quoi avec un peu de bon sens et de connaissance du « local » il est possible de réaliser de belles choses.

      Laissons si vous le voulez le cas Sivens qui est typiquement franco-français et qui ne ressemble en rien à ce qui pourrait se passer à Madagascar.

  • 6 novembre 2014 à 14:46 | meloky (#637)

    La verite, c’est que les peuples voudraient bien ce genre d’activites !

    c’est seulement le commencement !!! et bonne ........ chance a la service de nos co-citoyens !!!

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