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Economie

Girofle

Un atelier national pour la relance de la filière

jeudi 11 août 2011

Après les ateliers nationaux de relance des produits de filières d’exportations comme le cacao à Ambanja, la vanille à Sambava et dernièrement le café à Manakarabe, le ministère du Commerce, en étroite collaboration avec le ministère de l’Agriculture, s’attelle actuellement à la préparation d’un atelier national pour la relance de la filière girofle pour ce mois d’août 2011. Les ateliers sont généralement tenus afin de débattre sur les thèmes relatifs à la production, à l’élaboration de la stratégie nationale pour améliorer la qualité du produit et pour augmenter par la suite les offres exportables de Madagascar, afin d’assurer une commercialisation efficiente. Si le girofle de Madagascar qui constitue un des principaux produits de rente est connu pour sa qualité, l’exportation est pourtant handicapée par quelques problèmes majeurs tels que la baisse en volume de la production de clous dû au vieillissement des plants de girofle et l’utilisation des feuilles de girofliers pour l’obtention artisanale d’essence de très mauvaise qualité. La fluctuation du cours sur le marché mondial, la particularité du cycle végétal ainsi que la faible diversification des marchés de destination constituent également des facteurs handicapants pour cette filière. D’où l’intérêt que portent le ministère du Commerce et celui de l’Agriculture pour lancer un atelier national pour la relance de la filière, auquel seront conviés les représentants de tous les acteurs de ce secteur. Dans le cadre de la préparation, les deux ministères sont en train d’identifier toutes les parties prenantes et acteurs potentiellement à inviter à ce grand atelier national.

Madagascar parmi les principaux producteurs

Comme tout produit d’exportation, le girofle peut procurer un important revenu additionnel pour ses acteurs. Il figurait parmi les cinq épices de la Route des Indes. C’était une épice extrêmement chère, originaire des Îles de la Sonde et dont la culture a, semble-t-il, été introduite à Madagascar par des commerçants réunionnais établis dans des comptoirs de la Côte Est peu avant la colonisation.

Avec Zanzibar, Madagascar est l’un des principaux producteurs de clous de girofle. La production de girofle est assurée par une culture de cueillette pratiquée le plus souvent par des petits planteurs sur des champs de girofliers s’étendant sur des hectares.

La Région Analanjirofo (Fénérive-Est, Mananara-Nord) assure la majeure partie, soit 90 % de la production de girofle à Madagascar.

La production varie beaucoup d’une année à l’autre, selon les aléas climatiques tels que la pluviométrie ou les particularités du cycle végétal qui peuvent engendrer plus ou moins de quantité ou de qualité.

La récolte annuelle varie en général de 10 000 à 15 000 tonnes avec des évolutions de grande amplitude : de 6 253 tonnes en 2005, elle est passée à 10 570 tonnes en 2007, puis 14 600 tonnes en 2009 pour chuter à 4 900 tonnes en 2010.

Le girofle est très peu consommé sur le marché local ; l’essentiel de la production est destiné à l’exportation, principalement vers Singapour qui absorbe la moitié de la production malgache, mais également vers l’Europe et les États-Unis.

Utilisations diverses

Le girofle est utilisé dans plusieurs domaines, principalement pour ses « clous » et pour son huile essentielle, l’essence de girofle... Les « antofles », ou fruits du girofle, sont utilisés dans la confiserie. Les feuilles de giroflier contenant beaucoup d’eugénol, sont indispensables à la production de la vanilline artificielle. Le girofle possède aussi des propriétés bactéricides et anesthésiantes, c’est pourquoi il est utilisé dans la chirurgie dentaire et dans la fabrication de pâtes dentifrices. Le girofle est également utilisé en parfumerie, en savonnerie et en droguerie. Comme le girofle de Madagascar fait face à une rude concurrence internationale des autres pays producteurs comme Zanzibar, la Tanzanie, le Brésil et l’Indonésie, une prospection plus dynamique de nouveaux marchés est nécessaire. Le cycle de production de girofle, qui est de 5 ans, empêche d’assurer une production permanente et une solution doit être trouvée afin d’écourter ce cycle trop long. Néanmoins, le girofle de Madagascar reste un produit de très bonne qualité.

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 11 août 2011 à 19:26 | harmelle (#5862)

    une richesse de plus a valoriser ? Il va y avoir un sérieux état des lieux à effectuer !

    • 12 août 2011 à 15:09 | Stomato (#3476) répond à harmelle

      Et qui va se charger de cet état des lieux ?

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