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Politique

Conclave d’Ambohidahy

Un accord minima en quatre points

vendredi 6 août 2010

Les résolutions des partis politiques réunis en conclave à Ambohidahy sont dans tous les commentaires dans les salons et cafés de la capitale bien qu’aucune publication n’ait été encore faite par les signataires. Par deux fois, la séance de signature annoncée a été reportée, d’abord parce que d’autres partis politiques souhaitaient intégrer la Plateforme ; ensuite parce qu’il y eut cette interpellation du président de la HAT suivie de cette invitation à Iavoloha.

Malgré tout cela, il faut admettre avec d’autres chroniqueurs politiques que la plateforme est une avancée ou du moins un levier qui a de nouveau remis les dialogues et négociations entre belligérants sur les rails. Un manifeste semble avoir été convenu entre les partis adhérents à l’espace de concertation ; et le public aurait aimé en connaître le contenu et l’esprit.

Quant à l’accord politique minima pour sortir le pays de la crise, il circule sous les manteaux. Il est articulé sur quatre (4) points :

- 1) le retour à l’ordre constitutionnel par l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui doit marquer le changement et le passage vers la 4e République ;

- 2) la conduite du processus de sortie de crise est confiée à la société civile unie qui doit faire preuve de mérite, de transparence, d’impartialité, de neutralité, d’objectivité et de capacité de persuasion dans son entreprise. C’est la société civile qui fixe et réalise les échéances d’un calendrier électoral et politique qu’elle établit. Les termes de références de la conférence nationale souveraine sont définis avec la société politique.

- 3) que la société civile accorde un délai suffisant pour une large explication des textes à proposer au référendum constitutionnel ;

- 4) la gestion de la transition est sous la présidence de Andry Rajoelina qui travaillera avec un Premier ministre désigné à partir d’une liste confectionnée de manière concertée par les partis politiques. Les membres de ce gouvernement sont eux aussi pris sur une liste proposée par la concertation des partis. La gouvernance étant d’union nationale, elle prévoit la constitution du Parlement (Assemblée nationale et Sénat) et la création du conseil national de Réconciliation (CNR) présidé par le Pr. Albert Zafy. La concertation des partis établira de manière inclusive et consensuelle la liste des membres du CNR. Cette institution aura comme première tâche et dans un délai de deux mois après adoption de l’accord minima, de prendre des mesures d’apaisement qu’elle soumettra au vote de l’Assemblée nationale

Recueilli par Bill

3 commentaires

Vos commentaires

  • 6 août 2010 à 17:39 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Nous aimons compliquer ce qui est simple :

    « NOUS DEVONS FAIRE UNE ELECTION DES REPRESENTANTS DU PEUPLE ».

    Le Gouvernement « Facilitateur » est en place,reste aux partis ou pseudos partis politiques Malgaches et les indépendants de présenter leur candidat respectif.

    Toujours à la recherche de ceci et de cela pour améliorer rapidement le tralala quotidien,occasion unique à exploiter durant le trouble politique.

    Mais le Peuple peut crever,en attendant le bon-vouloir des « politiciens ou politicards » Malgaches.

    Basile RAMAHEFARISOA

    b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 6 août 2010 à 20:19 | FIPOZ (#2162) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Mais Basile, il ne faut pas vous fâcher car votre ANR reste toujours le Président qui va encore gérer cette maudite Transition. Quant au Premier Ministre, jusque là,vous étiez toujours d’accord que ce soit Monja Roindefo ou Camille Vital et sans nul doute vous seriez encore d’accord pour le prochain nommé ? De plus cet accord semble prévoir la constitution d’un Parlement, c’est-à-dire passer en premier lieu par les élections législatives si le processus se déroule dans une bonne logique, ce qui, me semble-t-il, a toujours été le credo que vous avez mainte et mainte fois brandi ? What else ?
      On a toujours dit que Madagascar est le CIMETIERE des idées, peut-être que cette fois-ci ce Conclave TOMBE bien ? Eh oui …. Les malgaches ont vraiment beaucoup de patience, alors quelques mois de plus c’est encore du possible pour eux. En attendant, on ne peut que soupirer d’empathie.
      What else aussi ?

  • 9 août 2010 à 10:42 | Info ou intox ? INFO : (#2357)

    Ces mots qui trompent : « conclave » « espace de concertation ».
    Faux-air de sainteté, de solennité et de représentativité pour des (ré)unions politiques peu...orthodoxes !

    Attention aux termes utilisés ou repris par les médias dans cet imbroglio politique !

    Une appellation vient de sortir : « conclave ».

    Conclave :

    a. Étymologie

    Du latin médiéval conclavus (endroit fermé à clef), du latin classique cum (avec) et clavis (la clef).

    b. Définition

    1. (Religion) Lieu où sont enfermés les cardinaux rassemblés pour élire le pape.

    2. (Religion) (Par extension) Désigne l’assemblée elle-même.


    L’utilisation du terme « conclave » n’est pas du tout appropriée et peut même être trompeuse pour désigner ces réunions qui, d’une part, ne sont pas religieuses mais politiques et qui, d’autre part, n’ont pas pour objectif (en tous cas, annoncé, officiel) d’élire un leader, un représentant.

    Chercherait-on ainsi à « sacraliser » ce qui n’a pas à l’être et faire croire qu’il s’agit de l’étape finale : la désignation d’un représentant, par élection ou décision collégiale (prise de façon collective par un conseil, un collège) ?...

    Ce machin hétéroclite nommé « conclave » regroupe des formations et associations politiques dont on ne connaît pas précisément
    - l’identité
    - l’organisation interne
    - la crédibilité (composition, programme, fonctionnement, nombre de militants, d’adhérents, légitimité du leader officiel...)
    - le « poids » politique, excepté leur score aux dernières présidentielles pour les partis qui ont présenté un candidat (soit moins de 11% des suffrages pour le candidat du 2eme rang, à 0% pour celui du dernier rang, Monja Roindefo, ex-1er ministre choisi puis limogé par Rajoelina).

    On ne connaît RIEN de la légitimité de chacune de ces formations participant au « conclave », donc, A FORTIORI, (encore moins que) RIEN de la légitimité de leur addition, ou de leur regroupement.

    De fait, les mêmes causes produisant les mêmes effets, on continue à tourner en rond ou plutôt à s’enfoncer dans la spirale des processus opaques, illégitimes, non démocratiques, présentés à l’opinion comme un « package » pluripartite, représentatif, consensuel... politiquement correct, quoi !
    Car encore une fois, on est confrontés à un problème de légitimité, de représentativité : cette « alliance », cet « espace », cette « plateforme » politique, quelque soit son nom, ne peut se prévaloir d’une quelconque représentativité.

    On navigue à vue, puisqu’on ne dispose même pas d’une liste OFFICIELLE des partis politiques à Madagascar. On estime qu’il en existe environ 200, qui vont de partis connus, assez structurés, rassemblant un nombre variable d’adhérents, jusqu’à des groupuscules très locaux inconnus, informels et instables dans le temps (souvent des regroupements d’opportunité autour de barons locaux, sur des causes ponctuelles).
    Le problème est identique pour les groupements/associations de Société civile : manque de visibilité, de formalisation, opportunisme, surabondance de petits regroupements... À cela s’ajoute la récupération trop fréquente des groupes de Société Civile par le politique. À ce jour, on ne peut donc guère les créditer d’indépendance vis-à-vis de la sphère politique et commerciale, ni voir en eux un contre-pouvoir efficace, crédible.

    Le Président Ravalomanana avait appelé à une structuration des partis politiques et des groupes de société civile pour une meilleure visibilité ; il avait notamment demandé un recensement et suggéré une fusion-intégration de ces innombrables petites unités/associations en grands partis organisés.

    IL FAUT ABSOLUMENT FAIRE CE RECENSEMENT ET ÉTABLIR UNE LISTE OFFICIELLE DES PARTIS POLITIQUES À MADAGASCAR (avec les renseignements nécessaires) AVANT TOUTE ÉLECTION. Si cette liste existe déjà, demandons-en la mise à jour et la diffusion.

    L’Assemblée Nationale et le Sénat ayant été dissous par Rajoelina, tout dialogue, toutes consultations, assises, assemblées dites « populaires » organisés par lui ou par d’autres possédant moins de légitimité que le président de mon Fokontany (quartier) ne sont que du « n’importe quoi » et chaque « n’importe quoi » fait reculer la sortie de crise, en ajoutant encore plus de confusion dans cette situation anarchique et explosive causée par le coup d’état, avec la destruction de tous les systèmes de représentation et de démocratie participative.

    Pour finir, un proverbe à méditer :
    « Qui entre pape au conclave, en sort cardinal », c’est-à-dire l’élection tombe rarement sur celui qui au début paraissait avoir le plus de chances d’être pape.

    Rajoelina est en fin de contrat qui ne sera pas prolongé, il le sait et a été payé pour cela.
    Mais les bras armés de Rajoelina et les joyeux touristes qui remplacent les députés et sénateurs pour 6000 euros mensuels hors indemnités (salaire minimum à Madagascar=22 euros) n’accepteront de quitter la place sans assurance d’impunité ou d’exil, avec contrepartie financière conséquente (ils risquent de très lourdes peines et ont pris goût à l’argent facile).

    Je suis curieux de savoir qui sortira pape de ce soi-disant conclave...
    Autrement dit, cette fois-ci, quel joker la France va-t-elle nous sortir de la tiare papale [fr.wikipedia.org] ??? !!! ...

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