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Reportage

Ticad IV

Un Plan d’action

mercredi 4 juin 2008 | Herimanda R.

« Vers une Afrique qui gagne : Un continent d’espoir et d’opportunités ».
Il reste maintenant à transformer ce thème de la Ticad IV en actions concrètes. De ce fait, 3 documents ont été adoptés, à l’issue de cette Conférence internationale, à savoir,
« La Déclaration d’Yokohama », « Le Plan d’action d’Yokohama », « Le mécanisme du suivi de la Ticad ».

Le premier confirme l’engagement politique du Japon et d’autres partenaires en faveur du développement de l’Afrique. Le deuxième définit les mesures à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années. Et le 3ème document, pour en surveiller la mise en œuvre et en évaluer les impacts.
Le rideau est tombé. La Ticad IV organisée à Yokohama au Japon a pris fin vendredi dernier. C’est la Conférence proprement dite qui s’est terminée. Les réels travaux vont maintenant commencer.

Ils sont déjà tracés dans cette Déclaration d’Yokohama qui énonce les principes et approches pour le développement de l’Afrique, et qui est assortie du Plan d’action et du Mécanisme de suivi d’Yokohama. Ce sont deux documents stratégiques qui tracent la voie à suivre et qui doivent orienter sur les financements disponibles et prévisibles pour des initiatives concrètes.
Le Plan d’Action servira de carnet de route en vue de soutenir la croissance et le développement de l’Afrique dans le processus de la Ticad. Il présente des objectifs qui devront être atteints et les mesures prises durant les 5 prochaines années. (Voir le résumé sous forme de tableau).

Une Afrique qui gagne

Selon le premier ministre japonais, lors d’une conférence de presse commune, organisée à Yokohama, le but de la Ticad est d’apporter un soutien ferme, avec la Communauté internationale, à l’Afrique pour que l’Afrique soit une Afrique qui gagne. Le gouvernement nippon a annoncé déjà qu’il va doubler l’APD (Aide publique au développement) en faveur de l’Afrique pour la période de 2008-2012 pour un montant total de 7,2 milliards Usd.

Quant au fonds destiné à l’aménagement des infrastructures en Afrique, il s’élèvera à 4 milliards Usd. Le Japon prévoit aussi un financement de 10 milliards Usd pour tous les pays du monde entier qui s’engagent dans la protection de l’environnement face au changement climatique.

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- Le mécanisme de suivi est mis en place

« A l’issue de la Conférence, il y a tout lieu de se réjouir. Un mécanisme de suivi est mis en place. Avec ce mécanisme, nous sommes mieux armés pour la mise en œuvre des recommandations émises durant la Ticad IV ». Le président tanzanien, Jakaya Kikwete, en sa qualité de président de l’Assemblée de l’Union africaine, s’est exprimé devant les journalistes venant des quatre coins de la planète dans une conférence de presse organisée la fin de la semaine dernière à Yokohama au Japon.

La Ticad IV (Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique), par rapport aux 3 dernières Ticad se démarque. Elle est dotée d’un outil indispensable.

En 2003, le premier japonais à l’époque, Koizumi, l’annonçait déjà. « Le Japon agira pour institutionnaliser des systèmes de suivi de la Ticad » . C’est fait maintenant. Les participants à la Ticad ne font que se féliciter d’avoir franchi une étape importante dans la réalisation du processus de la Ticad. En terme plus clair et plus simple, ce mécanisme de suivi, comme son nom l’indique, joue un grand rôle dans la surveillance de la mise en œuvre et l’évaluation des impacts des actions entreprises.

Siècle de croissance

Un tel domaine ne sera plus l’apanage de l’Afrique. Le mécanisme du suivi de la Ticad sera établi à 3 niveaux. Le 1er niveau est au niveau du secrétariat.
Le 2ème niveau se trouve au niveau du Comité conjoint de surveillance du processus de la Ticad. Les membres sont les Etats africains, le gouvernement japonais, les agences gouvernementales concernées, les commissions de l’Union africaine, les pays donateurs, les organismes internationaux.
Et le 3ème niveau, la réunion ministérielle. Une telle occasion sera à saisir pour revoir et évaluer les activités en cours et donner les instructions pour en accélérer la mise en œuvre.

Avec la mise en place de ce système de suivi, les pays africains sont rassurés. Le projet de développement économique et social se concrétisera. Le premier ministre japonais, Yasuo Fukuda, a déjà donné sa vision à l’égard de l’Afrique.
« Le XXIème siècle sera un siècle de la croissance économique africaine », a-t-il déclaré lors de son discours officiel.

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- Protection de l’environnement : Des voitures a piles combustibles au Japon

Le Japon s’engage fermement dans la protection de l’environnement. Dans ce pays asiatique, il existe actuellement 60 voitures à piles combustibles appelées communément FCV (Fuell Cell Vehicule) qui circulent dans la rue. Dans le monde entier, on en compte 400. À la place des carburants, elles utilisent des piles combustibles a base d’ hydrogènes. « À la fin de l’année 2008, le parc atteindra 1 000 FCV », a-t-on a appris.

Leur nombre est presque insignifiant face aux 800 millions véhicules de types classique qui roulent actuellement dans le monde et qui dégagent énormément du gaz CO2. L’important, c’est que certains pays dont le Japon étudient déjà la possibilité pour réduire l’émission des gaz carboniques en lançant les FCV.

A Yokohama, à 50 km de la capitale niponne, un centre d’etudes a été créé par le gouvernement japonais pour mener un projet dit JHFC (Japan Hydrogen and Fuell Cell demonstration Project). Il s’agit d’un projet qui fait des études et des recherches sur l’utilisation de l’hydrogène (H2) pour faire fonctionner les voitures respectant l’environnement.

Inépuisable

« A partir du H2, on peut bien produire de l’électricité », a déclaré Hisashi Yano, un des responsables du centre, tout en appuyant ses explications par une simple démonstration. D’où l’idée de développer les piles combustibles à base d’hydrogène. Ce gaz inépuisable peut être trouvé dans des matières telles que l’eau, l’air.et bien d’autres.

Les FCV produits jusqu’ici ne sont pas encore commercialisés sur le marché. Selon Hisashi Yano, le coût unitaire de ce véhicule tourne aux environs de 100 millions yens japonais ou Ar 140 millions, soit 50 fois plus du prix de véhicules de types classiques. Il est très cher car le coût de production de l’hydrogène est aussi très élevé. Pourtant, le FCV est deux fois plus économique que les voitures à essence. De plus, il ne dégage pas de CO2.
Étant donne que ce véhicule respectant l’environnement est encore en phase de démonstration, le nombre de station d’hydrogène auprès desquelles les automobilistes peuvent faire de l’approvisionnement, est très limité. Il n’y en a qu’une dizaine au Japon.

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