Psychologiquement et moralement, financièrement… « Dans le temps, également ». Notre apprenant prépare son Mémoire de fin d’Etudes en Maîtrise. « Je me sens déprimé, alors que je ne suis qu’à mi-chemin de toutes les tracasseries de paperasses. Et d’argent. » Il n’a pas encore de boulot, et n’est pas près d’en chercher. « J’ai encore un long chemin à faire, du moins pour ce prochain mois ».
Voilà un mois qu’il est en train de plancher sur la rédaction proprement dite. Pendant les trois mois de stage, il n’avait fait que collecter les informations nécessaires. « J’avais cru que je serais payé, ne serait-ce qu’indemnisé de mes frais de déplacement. Nenni. » Ses parents y avaient cru également. « Vous savez, les livres de Mémoire, ce n’est pas du gâteau ! »
Après trois mois de stage et durant les deux mois de préparation et de rédaction, l’apprenant court après les encadreurs, aussi bien pédagogique que professionnel. « Chacun a son programme à travers lequel je dois me faufiler pour être reçu. » Un livre comporte en moyenne 90 pages, et « je dois disposer de 5 exemplaires avant la présentation. »
Du fric, rien que du fric
Ar. 200 pour l’impression de chaque page dans un cyber ; Ar. 2000 pour l’impression d’un livre. « Ce qui me fait au total Ar. 28000 en tout. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai dû recommencer deux fois la même rengaine, parce que mon encadreur pédagogique trouvait deux paragraphes inexacts, et le professionnel parce que mes suggestions ne lui convenaient pas. Calculez-vous même. J’ai dépensé Ar. 84000. Plus exactement, mes parents ont dépensé cette somme ».
Et notre futur titulaire du diplôme de Maîtrise de se plaindre encore une fois : « J’ai hâte de recevoir mon diplôme et d’en finir avec ma dépendance vis-à vis de mes parents. Car il ne faut pas oublier que je dois également penser à mon costume, aux cadeaux pour les membres du jury… »
Jeunes, pensez à l’avenir. Notre jeune maîtrisard a surtout l‘avantage d’avoir encore des parents qui le soutiennent.
