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Reportage

Viande de bœuf

Toujours la côte auprès des consommateurs

jeudi 2 octobre 2008 | R. Manitriniaina C.
Viande de bœuf.

Le coût des besoins aux quotidiens a presque augmenté, malgré cela le prix de la viande des bœufs reste abordable pour les consommateurs : le kilo est de Ar 4200 à Ar 5000 selon la qualité de la viande. « J’arrive à vendre 189 kilo de bœuf par jour, s’il y a des restes nous la conservons dans un congélateur », d’après Lôdy vendeur au Pavillon n°23 d’Analakely. « Le pouvoir d’achat de la majorité de la population a baissé, peut être qu’ils ne mangent de la viande de bœuf que 3 fois par semaine. Les gens n’achètent que 250gr de viande excepté le samedi où plus de 1 kg à 5 kg sont achetés par des gens aisés, par les grands restaurants ou hôtels », déplore Lôdy. « En fait, ce pavillon renferme une cinquantaine de bouchers, plus de la moitié sont bouchers de père en fils, et il y en a qui sont de la même famille. Mais nous avons tous nos propres clients » déclare-t-il . « Tous les après -midis, les vétérinaires circulent dans le pavillon pour vérifier et contrôler si les viandes que nous vendons suivent les normes requises.

Techniques de vente

Chaque boucher possède un carnet à tamponner, preuve de leurs visites », notifie toujours le même homme. « Les grossistes de la plupart des bouchers se trouvent à Anosizato. L’approvisionnement se fait chaque jour soit à 5h soit à 19h et la préparation commence vers 5h30 ou 6h ce qui fait que le pavillon est ouvert à partir de 7h jusqu’à 18h-19h », confie-t-il. « Nous avons nos clients fidèles, comme les grands hôtels et restaurants ou gargotes, les mères de famille, les gens riches. Les types de viande les plus achetés sont les « fanfaronne, Vody hena, filet », en plus chaque vendeur a ses techniques de ventes pour fidéliser le client », explique-t-il. « D’ailleurs le dimanche, on ne travaille pas. Nous essayons de vendre un bœuf chaque jour sans détenir un moindre de stock. Les clients sont très stricts sur ce point et exigent de la qualité. En outre, il y a la période de soudure de septembre à décembre, le bœuf se fait rare. Enfin, depuis toujours nous n’avons rencontré aucun problème sur l’état de la viande, au niveau qualité », conclut-il.

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- Métier de boucher : De père en fils

Rajaomaherisoa, 30 ans de sourire en vendant sa viande de bœuf.

Les bouchers d’Analakely sont majoritairement des bouchers de père en fils. Rajaomaherisoa du pavillon 17 déclare avec fierté : « Cela fait 30 ans que je vends ici, mon père était boucher, mon grand-père aussi ainsi que mon arrière-grand-père. Mon fils est d’ailleurs devenu lui aussi boucher. C’est une tradition dans la famille. » Sur les 50 stands du pavillon, une dizaine appartient à la famille de Rajaomaherisoa. « C’est moi qui ai enseigné le métier de boucher à mon fils, mes frères, mes cousins qui occupent les autres stands. Il y en a même qui se sont installés au marché d’Andravoahangy », clame-t-il en souriant. Ce boucher était à la fois éleveur de zébus et vendeur de viandes , mais les circonstances ont fait qu’il a préféré s’en tenir à la vente uniquement. La découpe de la viande et la vente nécessitent un savoir-faire que Rajaomaherisoa est fier de posséder. A cet effet, il enseigne et forme les gens qui veulent se lancer dans ce métier qui réussit à nourrir notre homme et sa famille. Notre homme n’est pas le seul ancien boucher du Pavillon, ils sont deux à porter cet honneur.

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- Association des boucheries : Hygiène et sécurité d’abord

Lôdy, un employé du président.

« Depuis toujours,tous les bouchers Analakely se regroupent en une association composée de 5 membres de bureau qui viennent d’être élus 2 ans passés avec un mandat de 5 ans », d’après Narcisse, le président de l’association. « En général le but de notre association est de contrôler le marché , l’hygiène et la sécurité », ajoute- t-il. Ce dernier gère aussi 6 boucheries au pavillon Analakely , il est aussi éleveur de bœufs et fournisseurs de viandes.

« On a fondé l’association pour prouver que le marché des bouchers est formel, certes les vétérinaires font une visite pour vérifier la qualité des viandes, en plus chaque boucher a un carnet à tamponner tous les jours », confirme le président de l’association. « Je suis très strict sur la propreté du marché,en faisant une inspection tous les matins . Cette association veille aussi sur la sécurité des bouchers car en moyenne on constate 3 attaques par an », confie-t-il.

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