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Antananarivo | 13h07
 

Editorial

Toamasina ne pleurera-t-elle plus ?

mardi 22 janvier 2008 |  2412 visites  | RAW

De mémoire de quinquagénaires, aucun président n’a séjourné autant de fois à Toamasina pour y tenir des séances de travail avec les responsables locaux. Aucun président non plus ne s’est autant investi en faveur du monde économique et du milieu rural si l’on en croit à ces divers objectifs que le régime a annoncés et s’est fixé. Aucun président non plus n’a changé autant de responsables au niveau des structures des ministères et au niveau des structures de l’Etat. Et c’est encore sous ce régime que les matières grises et les hommes d’affaires se sont les plus tus.

En tout cas, Toamasina n’est pas l’exception. Mahajanga ou Toliara ou Nosy Be ou encore Morondava, ont elles aussi attiré l’attention du président, mais très rarement Fianarantsoa. J’ai vécu l’ère Dadabe Tsiranana et il a su déléguer certains de ses pouvoirs. Cela n’a pas empêché que la banane, le café, le girofle, le mica, le graphite, le gingembre, le piment « pilokely », le litchi, les oranges ou la vanille ont nourri et rapporté du blé à son homme et aux opérateurs de Toamasina. Le président Tsiranana ne s’est pas mêlé des affaires des chefs de quartier ou du chef de canton ou de celles du maire. Toujours est-il qu’il a été écarté du pouvoir par des manifs populaires.

Le régime Ratsiraka a tout chamboulé et essayé de remettre un certain ordre, mais le résultat fut l’appauvrissement des Malgaches réduits à quémander des aides et des subventions. La stratégie adoptée n’était pas efficace sinon que la politique de démocratisation a été détournée. Le dirigisme à la baïonnette et l’encadrement ou l’embrigadement des citoyens ont toujours leurs failles. Le fossé grandissant entre riches et pauvres a généré les « Bob et Carter » sous l’ère Ratsiraka. « Lama » et les autres s’en sont inspiré.

Mais le paroxisme du grand banditisme est atteint avec ces attaques contre des brigades de la Gendarmerie nationale pour se procurer des armes ou contre des postes de police comme tout récemment à Antsalovana à Antananarivo Renivohitra. Sans parler de ces grandes arnaques pour les Bahamas.

Ceci étant, Toamasina veut retrouver sa splendeur et son dynamisme d’antan sous les Besy Arthur ou Ranohavimanana Norbert ou le Capitaine Rasolofo Auguste. La ville portuaire fut la deuxième grande ville du pays et le premier port des îles du sud-ouest de l’Océan indien. Avec Marc Ravalomanana se hissera-t-elle à quel niveau ? Sa population souhaite en tout cas qu’elle ne descende pas aux enfers ! Sheritt n’est-elle pas là ?

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