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Développement

Développement rural dans le Boeny

Station de recherche de Miadàna-Marovoay

mardi 2 mars 2010 |  2055 visites 
Hangars réhabilités de la station de Miadàna.

La station de Recherche de la FOFIFA à Miadana est située à 54 km de Mahajanga sur la RN4. Miadàna est un fokontany de la Commune de Marovoay – banlieue. La station existe depuis l’ère de la colonisation et fut à cette époque un centre d’élevage de zébus utilisé par les Anglais. Repris par l’Etat Malagasy, il devient une station de recherches de la FOFIFA.

Longtemps délaissée pour des raisons d’ordre politique et économique, la station était presque en ruine dans les années 1990.

En 1999, la station reprend vie avec le financement de l’USAID. Les recherches étaient essentiellement axées sur les croisements génétiques de bovidés ainsi que les techniques culturales. Mais dès que le projet américain est parti, la station n’a pu fonctionner correctement. Aussi, le Ministère de l’Agriculture décide de raviver la station en réhabilitant, dans un premier temps, les infrastructures d’accueil des bovidés.

La salle de réunion dotée de nouveaux mobiliers.

Pour un montant total d’Ar 80 Millions, les abreuvoirs, les lieux de stockage de nourriture de zébus, les hangars d’abri, l’alimentation en eau ont été rénovés.

« On y élève 200 têtes de bovidés appelés Manjan’i Boina » explique le DRDR Boeny, Rakotovao Rolland. « Nous sommes entrain d’étudier ce qui serait mieux en matière de croisement génétique pour ces bêtes. Car il ne faut pas oublier que cette station de Miadàna approvisionne les paysans de divers horizons de Madagascar. Il faut donc que le croisement assure à la fois la continuité de la race du type Manjan’i Boina, il faut par ailleurs que leurs viandes et leur lait soient également rentables ».ajoute-t-il.

Le centre de formation de la station de Miadàna a été rénové et peut accueillir une vingtaine de personnes. Situé dans une verdure époustouflante, le centre de formation est en outre doté de nouveaux mobiliers, de réfectoire et de panneaux solaires.

Le Centre attend alors de par cette réhabilitation, un échange de partenariat avec les opérateurs économiques afin de pérenniser toutes formes d’activités.

Le Chef de Région Boeny a soulevé qu’il n’y aura pas de développement sans recherches. « Il ne faut pas non plus, souligne-t-il, oublier ce détail là et foncer alors dans ce sens afin de maintenir le nom de station de recherches de Miadàna. »

Recueilli par Valis

2 commentaires

Vos commentaires

  • 2 mars 2010 à 11:06 | chjps (#907)

    Voilà, malheureusement, un exemple illustrant les difficultés du développement à Madagascar. Pourtant sur un sujet qui tient aux tripes de tous les Malgaches, le zébu, emblématique même de la Culture du pays !
    Pour une fois les mauvaises langues de service ne pourront pas accuser la France ou des Français de n’avoir pas fait ce qui convenait pour une transmission correcte des savoirs et savoir-faire en vue de l’amélioration de la qualité du cheptel.

    J’imagine ce qui a pu se passer lorsque la station « anglaise » a été reprise par l’Etat : les fonctionnaires en responsabilité sur place ont laissé dépecer - s’ils n’ont pas eux-mêmes organisé l’affaire - l’outil de travail, disperser les taureaux reproducteurs, n’ont pas su organiser la récolte de fourrage ou l’approvisionnement en provendes...Bis repetita au départ de l’USAID.

    Dans cette affaire, comme en beaucoup d’autres, on pressent ce qui manque à Madagascar : des gens capables, c’est-à-dire formés et disposant du savoir, ayant autorité (éventuellement à l’encontre des usages traditionnels qui accordent un rôle paralysant aux « anciens »), et soucieux en plus du bien commun au lieu de chercher à se remplir les poches.

    Il n’y a pas que la « classe politique » qui n’est pas à la hauteur qu’exige la conduite d’un pays au service de tous, il y a globalement une trop faible conscience morale, et dans le peuple, et dans tous les étages administratifs.
    L’issue, lointaine car à l’échelle au minimum d’une génération, est dans l’instruction, et plus encore dans l’éducation

    • 2 mars 2010 à 16:35 | rabri (#2507) répond à chjps

      Ah ! jangombo anao aho Miadàna, jangombo anao aho Marovoay, jangombo anao aho ry taniko !!!!

      1982 : après 10 jours de stage à la station de Miadana, 24 heures au bord de la route pour attendre ce fameux taxi-brousse qu’on a réservé et qui devait partir de Mahajanga.

      14h : il devait arriver au point de rendez-vous ; puis 16h, 18h, 22h, minuit, 2h du mat’, 6h, 10h du lendemain, le voilà enfin vers 13h : le « coquin » était donc en panne depuis le point de départ. Pas de téléphone donc impossible de savoir à quelle heure il passe.

      Panique pour 3 jeunes collègues de promo mais finalement que de BONS SOUVENIRS:en attendant le « coquin », mangue « zanzibar » à gogo cueilli sur les champs des alentours et quelques voamadilo ( tamarin)

      Ah ! jangombo anao aho Miadàna, jangombo anao aho Marovoay, jangombo anao aho ry taniko !! Ho avy aminao tsy ho ela e e e !!!!

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