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Editorial

Sociologie du Gasy en crise

mardi 16 août 2011 | Ndimby A.

La drôle de guerre : c’est ainsi qu’on appelait durant la deuxième Guerre mondiale la période qui court du 3 septembre 1939 (déclaration de guerre de la Grande-Bretagne et de la France à l’Allemagne) au 10 mai 1940 (invasion de la Belgique et des Pays-Bas par les troupes allemandes). La guerre était déclarée, mais les soldats n’en voyaient pas les effets sur les lignes de front, à part quelques escarmouches mineures. Il faudra attendre 9 mois pour que les « choses sérieuses » commencent.

C’est un peu à cela que le visage actuel de la crise me fait penser. Car malgré le fait que Madagascar soit encore « officiellement » en crise, il n’y a a priori aucun signe visible du grave conflit politique qui mine la vie du pays depuis deux ans. Les fonctionnaires sont payés, même si certains groupes font des revendications de temps à autre ; les entreprises travaillent tant bien que mal ; il n’y a plus d’affrontement dans la rue entre forces armées et opposition comme en 2009 ; et les diplomates vazaha s’empressent, timidement mais s’empressent quand même, d’assister à la fête du 26 juin, plus à la gloire de Rajoelina et de sa clique, que de la Nation. Car ce ne sont pas les griots de l’armée qui ont fait feu de tout bois pour comptabiliser le nombre d’ambassadeurs présents, mais bel et bien les thuriféraires de la Transition. En apparence donc, tout va bien, n’eût été cette sempiternelle quête et complainte du Grand Hâtif pour pouvoir être reconnu sur le plan international.

Oui, mais..., car bien entendu, il y a un mais, et loin d’être mineur. À l’image des discours, des promesses et du comportement du pouvoir de transition depuis 2009, la stabilité et le calme apparent sont superficiels. Les sages savent qu’il est préférable de se méfier de l’eau qui dort, surtout quand la surface lisse cache des tourbillons dans ses profondeurs.

Ceux qui continuent à croire que le Messie s’est enfin révélé à Madagascar feraient mieux d’apprendre par cœur le dernier rapport de l’International Crisis Group sur Madagascar, et qui démontre comment le pays est mis en coupe réglée par une poignée de rapaces motivés par un fort intérêt supérieur de leur ration.

Quel comportement faut-il donc adopter face à ce calme apparent ?
Sept possibilités : être idiot, faire l’idiot, être naïf, pratiquer le stoïcisme, le baba cool, l’utopique, le don Quichotte.

Être idiot  : être convaincu que si c’est calme en surface, donc c’est que c’est calme en profondeur. La construction de stades et d’hôpitaux avance à grand pas ; la reconnaissance internationale n’est qu’une question de jours, voire de semaines tout au plus (comme on nous l’annonce depuis mars 2009) ; Madagascar est redevenu un État de droit, et le régime se prépare à organiser des élections qui seront sans nul doute les plus fiables et les plus transparentes de l’histoire de l’humanité.

Faire l’idiot  : en malgache, « mody fanina ». Se poser des questions, mais faire comme si de rien n’était, et surtout, se taire prudemment. Dans tout régime totalitaire, seuls les prudents vivent longtemps. Il faut donc ne pas faire de vagues sur les vrais procès basés sur de faux dossiers ; ne pas s’étonner que tout comme les affaires de halatra taolam-paty, le halatra bois de rose ne fasse trinquer que des lampistes, sans jamais s’attaquer aux gros bonnets ; ne pas s’interroger sur les causes flagrantes d’enrichissement sans cause dans le parc automobile et le patrimoine immobilier ; ne pas comptabiliser quotidiennement le grand écart entre promesses du 13 mai et réalisations, que ce soit au sujet de la démocratie que de la bonne gouvernance.

Être naïf  : voir être idiot.

Pratiquer le stoïcisme  : avoir les yeux grands ouverts, et se dire qu’on n’y peut rien, et attendre que ça se passe. Autrement dit, attendre la prochaine poussée de fièvre, quand un autre énergumène arrivera à aligner d’autres bobards pour rassembler une foule écervelée sur un endroit public, pour lui faire gober des couleuvres aux couleurs de la démocratie et au parfum de la liberté. Avant de l’envoyer en pâture vers la garde présidentielle en charge d’un Palais pour fabriquer les martyrs nécessaires à la cause. Et une fois arrivé au pouvoir, se muer en parfait dictateur même pas éclairé.

Le baba cool, avec l’esprit aussi enfumé qu’un participant à Woodstock : il pense que cela ne peut qu’aller mieux demain, quels que soient les problèmes actuels, et que toute crise commence nécessairement par une petite phase de désordre. Et peu importe si la petite phase dure plus de deux ans : l’essentiel est d’espérer, comme disait un laitier dont la carrière a tourné au vinaigre. Une variante existe : le baba cool métis idiot, qui considère que les problèmes actuels et futurs sont le fruit des actes de Ravalomanana, y compris la prochaine saison cyclonique, la crise financière en Grèce et la braguette mal fermée de DSK à New-York.

L’utopique  : c’est le baba cool sans fumée, sans alcool, et qui espère toujours et sans fin que le meilleur reste à venir. Jusqu’à ce qu’on le fasse rentrer dans une petite boite en bois, victime par exemple de bandes armées en croissance effrénée depuis le coup d’État de Rajoelina ; ou d’une intoxication alimentaire à cause des huiles frelatées importées par des hommes d’affaires véreux avec des complicités à tous les étages de l’administration ; ou d’un coup de couteau prodigué par un ancien ouvrier de zone franche devenu pickpocket après avoir vu son travail envolé grâce aux efforts du régime de transition par rapport à l’AGOA.

Le don Quichotte  : celui qui voit lucidement les choses telles qu’elles sont, et qui pense qu’il peut apporter sa part de briques pour changer les choses. En imaginant que les fortes irrigations (= arrosages conséquents), les réseaux d’intérêts ou tout simplement la haine contre Ravalomanana ne sont pas des paramètres qui comptent. À partir de là, le don Quichotte peut être métissé, et peint en orange ou bien en vert et bleu. L’un dira « ny vahoaka no nametraka antsika teo. Tohizo iny lalàna iny, na dia sarotra aza ». L’autre dira « efa hiverina i Dada, kely sisa dia handresy ny tolona ».

Je serai le premier heureux de voir un huitième groupe, celui des hommes et femmes véritablement animés par l’intérêt supérieur de la Nation. Mais comme cela fait depuis 30 ans que je ne crois plus au Père Noel, et que l’existence d’extra-terrestres me rend encore sceptique, je pense que ce groupe est juste théorique au sein de la classe politique. Car ceux qui pourraient apporter un réel changement ne le veulent pas, ou en sont empêchés : la politique étant chez nous un jeu de mains aux règles sales, seuls les vilains et les coquins s’empressent de participer.

On ne va pas s’attarder ici sur tous les abus et les dérapages, ainsi que les résultats calamiteux de la gestion de Rajoelina sur ce pays. Depuis qu’il s’est improvisé Chef d’État entouré d’une clique aussi affamée qu’incompétente, le peu qui allait encore correctement a volé en éclats. Et il y a des choses extrêmement étonnantes, quand on aborde le bilan de l’ex-DJ. D’abord, ceux qui continuent à le défendre envers et contre toute évidence des faits et des chiffres : « les problèmes évoqués ne sont que des mensonges ». Ou ceux qui lui trouvent des excuses : « ce n’est pas de sa faute, il n’a pas encore pu exprimer son talent à cause de la communauté internationale et de l’opposition qui ne l’ont pas soutenu ». Mais diantre, pourquoi ce jeune homme aurait-il dû être soutenu dans son coup d’État ? Et le pire, ceux qui font semblant d’être déçus : « il ne faut pas nous en vouloir, on l’a soutenu car on a vraiment cru qu’il apporterait le changement, mais on se rend compte qu’il n’avait pas la capacité ».

Depuis deux ans, les éditoriaux alertent sur la tournure des événements qui menaient le pays droit dans le mur. Comme l’imbécile qui regarde le doigt quand le sage lui montre la lune, certains se sont empressés de ne pas voir ce qu’il y avait de juste ou de réel, et sont allés s’inventer des prétextes. Certains éditorialistes seraient jaloux de Rajoelina, payés par Ravalomanana, ou réfractaires au changement. Mais plus le temps passe, plus ce qu’on avait écrit en 2009, 2010 et 2011 tend à se réaliser. Je suis donc étonné que le communiqué du Conseil des ministres du 4 août 2011 : « Et le Président RAJOELINA a donné au Gouvernement d’Union Nationale des consignes, fermes et claires, pour que ce dernier se penche sur l’insécurité et les problèmes sociaux qui minent actuellement la vie de la Nation. À cet effet, il a donné ordre à ce que, dans les plus brefs délais, le Gouvernement d’Union Nationale adopte des stratégies et autres mesures efficaces dans le dessein de combattre cette insécurité grandissante et ces problèmes sociaux criards minant le pays ». Depuis deux ans qu’on l’écrit, il était temps que le Grand Hâtif s’aperçoive que tout allait de travers depuis son arrivée au pouvoir, malgré les fanfaronnades de démocratie, de liberté, de lutte contre la dictature et de bonne gouvernance. Comme je l’ai toujours dit à ceux qui m’accusaient de ressasser souvent les mêmes critiques, le dernier communiqué du Conseil des ministres démontre que mon obstination finit par payer légèrement : certains comprennent vite, mais il faut leur expliquer longtemps.

31 commentaires

Vos commentaires

  • 16 août 2011 à 08:23 | violety (#3681)

    Le Père Noel des malgaches est « noir » pas « blanc » comme celui de notre enfance. Cherchez l’erreur Monsieur Ndimby, et bonne journée !

    • 16 août 2011 à 09:15 | elena (#3066) répond à violety

      Pas blanc,pas noir et si notre père Noel était tout simplement malgache ?

      Le 8ème groupe:si seulement si, il pouvait sortir des limbes pour le bien de notre pays.
      Nous sommes dans le mois du ramadan alors Inch Allah !!!!

    • 16 août 2011 à 09:19 | Stomato (#3476) répond à violety

      C’est pas faux !
      Cependant le père Noël « blanc » a pendant très longtemps apporté des cadeaux aux enfants Malgaches et à leurs parents aussi. Lesquels ont trop longtemps cru que cela durerait longtemps.
      Maintenant qu’apporte le père Noël « noir » ?

      Il n’a pas fait d’erreur Monsieur Ndimby.

    • 16 août 2011 à 11:08 | anti bobard (#5884) répond à violety

      Le père noël, blanc ou noir ?, la n’est pas le problème sauf pour les religieux (surtout les missionnaires qui ont pratiqués et pratiquent toujours le bourrage de crane !)

      Et jésus alors ! that a real question

      Il y a 2011 ans le 25 décembre pour être précis, naissait Jésus de Nazareth, fils de marie et de .....
      Il y a 2011 an que la Palestine se trouve en Afrique et a cette époque il ne devais pas y avoir beaucoup de blancs !!!

      La logique veux donc que Jésus soit bien né NOIR !

      Un croyant en dieu mais pas aux églises et qui essaye de faire bien dans sa vie et non le mal .....

    • 16 août 2011 à 11:38 | elena (#3066) répond à anti bobard

      Sauf que le père Noël n’a rien de religieux !!!
      Décidément le bourrage de crânes des missionnaires,ça marche !

    • 16 août 2011 à 11:43 | Stomato (#3476) répond à elena

      Le père Noël est une invention de Coca Cola Company.

      Il s’agit là de bien curieux missionnaires.

    • 16 août 2011 à 14:21 | gasy_kely (#439) répond à anti bobard

      Bobard : « Un croyant en dieu mais pas aux églises et qui essaye de faire bien dans sa vie et non le mal ..... »

      Si tu veux on peut créer notre église. On a la même idéologie. Et comme dit mon pot : « A Mada, les seul business qui marchent sont : la politique et la religion ».

  • 16 août 2011 à 08:32 | Jipo (#4988)

    Ndimby A . Clap clap clap ! pour un award de l ’ anthropologie 2011 ,cette assomption du 15 aout, vous a été plus que bénéfique , misaotra betsaka .
    N’est ce pas dans le noir que la moindre éclairci se voit le mieux Mr Violety ?

  • 16 août 2011 à 11:37 | ratiarivelo (#131)

    Miarahaba Anao am-panajana zandry lahy NDIMBY , vitsy no toa anao, afa-tsy ireo namanao(na dia samy manana ny heviny aza hianareo ??? !!!) Hianao ra-NDIMDY (tohy ny filazan’ny Ntaolo) manao hoe : TSY MBA NY TSY AVY HANDRASANA , FA ITY VONON-KALAINA ???? !! Hamaranako azy :TSY MBA NY AFO HANDORO « hianao » , FA NY MASOANDRO BE HANAHAZANA !! Samy ten’ANDRIAMANITRA.

    ,,,

  • 16 août 2011 à 12:36 | FIPOZ (#2162)

    Comme dans FaceBook je coche « j’aime » pour cet article très intéressant et très instructif sur les 7 catégories philosophiques de la Pensée, comme quoi tout est relatif dans la vision d’une situation donnée.

    Et si on appelait le 8ème groupe « les indignés » ou les « frustrés », on peut manipuler le langage autant qu’on veut. Et puis, il y a aussi sûrement et surtout « les soumis » qui fait la composante de la HAT car ils ne pensent qu’à leur Ration, comme il est bien dit avec les affaires crapoteuses qu’on lit par-ci par-là.

    Albatros avait écrit le 11/08/2011 que Madagascar est pris en otage depuis 877 jours. Et aujourd’hui Mardi 16 août, c’est le « Continuum ». A quand « les révoltés » ?

    • 16 août 2011 à 18:17 | Albatros (#234) répond à FIPOZ

      Bonjour Fipoz !!!

      Aujourd’hui 16 aout 2001, nous en sommes maintenant à 882 jours.

      Et c’est bel est bien le VAHOAKA qui est pris en otage. Pas les Ravalomanana, Ratsiraka, Rajoelina, Zafy et autres. Pas les J-M Châtaignier, pas le groupe Total, pas Rio Tinto .....

      Pour eux il n’y a pas de rançon à payer ...... Ils se servent directement dans la caisse.

      Le Peuple, LUI, il attend toujours sa LIBERATION SANS CONDITION.

  • 16 août 2011 à 12:50 | saina gasy dadabe (#4061)

    http://voyages.liberation.fr/actualite/concours-de-reportages-sur-le-theme-du-voyage
    http://tinyurl.com/3jyour5

    Salama,
    Depuis 3 ans le journal « Libération » a l’initiative de Association pour aide aux jeunes auteurs (APAJ )
    Organise reprtage pour jeunes auteurs patronné apr Erik Orsenna
    Nous regrettons qu’aucun malgache, n’ait pu y participer
    Cette semaine Maud Rieu nous livre une intéréssante nouvelle , sur « L’homme oiseau « Ravorana « du village d’Ambohibary,

  • 16 août 2011 à 14:29 | gasy_kely (#439)

    Bon je sais que c’est excellent éditos de Ndimby est un éditos politique. Et moi je vais parler d’un truc plus terre à terre.

    Je serai plus partisan d’un 9ème groupe. Un groupe qui n’y croit plus à la politique mais qui croît à un développement de son entourage. Un groupe dont les membres ne font pas d’action médiatique mais des simples gestes qui aident son prochain. (Vous pouvez me dire que c’est ce concept de fihavanana. Mais à mon avis, les Gasy n’ont pas de Fihavanana. Peut être avant mais pas maintenant)

    On ne peut plus se permettre de croire à un changement de grande envergure (donc politique) mais commençons à faire des actes minimes. (Ariary mitambatambatra no manome arivo).

    Gasy kely tsy mahay

  • 16 août 2011 à 15:06 | lalatiana (#1016)

    Clap clap clap, Ndimby A...

    Rien à rajouter. Rien à gommer ...

    • 16 août 2011 à 16:13 | vuze (#918) répond à lalatiana

      Bonjour Lalatiana,

      J’ai cru à un moment donné que Lalataiana s’était métamorphosé en Jipo... Pour les « clap clap clap » :-))

    • 16 août 2011 à 19:11 | lalatiana (#1016) répond à vuze

      Hi Vuze ...

      Z’êtes plus fidèle que moi, vous ... :-)

  • 16 août 2011 à 15:09 | Parole (#2602)

    Quelle raison d’espérer en plein mois d’août paresseux ? On ne voit aucun élan vers un avenir lisible. Le ballet diplomatique semble usé, le pays est en état d’anomie, ses dirigeants en apesanteur, son chef (enfin je me comprends...) comme frappé d’irréalité (cf. le train de « mesures » pour rétablir la sécurité, la santé, l’emploi etc. tous les soucis de tous les gouvernements du monde, on les a réglés en 24 h chrono...)
    Non, visiblement le pays est au bout du rouleau. Le choix est limité : soit un abandon, soit un sursaut. On dit que les peuples ne meurent jamais. Balivernes ! Beaucoup ont fait naufrage, des Incas aux Afghans. Donc un sursaut : ce ne peut être qu’un coup forcé, comme on dit aux échecs. Les militaires doivent forcer les politiques à s’entendre ou prendre eux-mêmes le pouvoir.

    Ces bruits de bottes ne sont pas très démocratiques, mais une petite digression dans l’Antiquité peut nous éclairer. Sous la République romaine (avant l’Empire), le dictator était une personnalité remarquable que le Sénat appelait quand le danger menaçait Rome. On lui confiait les pleins pouvoirs pour une durée limitée et quand le danger était écarté, le Sénat reprenait ses droits. Le concept a dégénéré et le dictator est devenu le banal dictateur des temps modernes.

    Aujourd’hui, le pays court à sa perte, tout le monde en convient. Rajoelina et les trois mouvances doivent nommer ensemble un premier ministre de grande valeur avec pleins pouvoirs pendant deux ans, le temps de remettre la République debout. Les élections viendront après. La communauté internationale sera ravie de voir les Malgaches se prendre enfin en main !

  • 16 août 2011 à 15:29 | thubert (#459)

    Merci Ndimby,

    C’est très enrichissant. On y trouve une part de verité et des réalités. L’erreur est humaine comme on dit. Mais comment peut-on savoir si on fait exprès ou pas cette erreur ?

    La transition est là ! et la feuille de route aussi y est ! Mais c’est qui est plus sûr encore, c’est que la masse populaire (qui est une bombe à retardement) est toujours là. J’espère qu’on enlève pas sa goupille.

    thubert

  • 16 août 2011 à 17:09 | rasoulou (#4222)

    Ndimby,

    Cet éditorial me ressemble à des cris de détresse, d’impuissance, ....si c’était une fille qui me l’a écrit je dirais un cri de désespoir qui peut finir par un suicide, et la lettre sera mouillée de mes larmes. Mais les pleurs et les larmes ne serviront à rien il n’ y a que l’action, prenons l’exemple de tous ceux qui ont lutté pour leurs Pays, ils n’ont JAMAIS baissé les bras ....ET JE VOUS SOUHAITE BON COURAGE ET CONTINUEZ DANS CE SENS VOUS ALLEZ FINIR PAR ETRE PAYE DE VOS BONNES VOLONTES.

  • 16 août 2011 à 17:11 | vuze (#918)

    Comme je l’ai toujours dit à ceux qui m’accusaient de ressasser souvent les mêmes critiques, le dernier communiqué du Conseil des ministres démontre que mon obstination finit par payer légèrement : certains comprennent vite, mais il faut leur expliquer longtemps.

    Ce sont donc des bonnes nouvelles ! Admettons que cela ait pris beaucoup de temps... Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes éditorialiste mais pensez-vous également avoir réussi votre objectif avec le régime passé ? Vous avez, me semble-t-il, aussi critiqué l’ancien régime avec ses conflits d’intérêt, ses détournements d’argent public, le mélange de genre entre les sociétés privées et l’état de droit etc... Cela a-t-il fonctionné ?

    Et puis d’abord, pourquoi cette crise politique dure-t-elle aussi longtemps ? Pour que l’ancien Voleur « soi-disant élu démocratiquement » ait une place dans la transition alors qu’il est lâché par ses compagnons ?

    • 16 août 2011 à 18:48 | Albatros (#234) répond à vuze

      « Cela a-t-il fonctionné ? » !!!!!

      Est cela fonctionne-t-il depuis mars 2009 ?.

      Quelques soient les tords et les travers de Ravalomanana, ceux (et je dis bien « ceux », Rajoelina compris) qui ont pris sa place font, au moins, la même chose.

    • 16 août 2011 à 21:21 | Rakitoza (#689) répond à vuze

      Vuze,

      Pourquoi la crise dure aussi longtemps ? Parce que le nouveau voleur veut s’en mettre plein les poches avec ses copains, et qu’il veut pas reconnaitre qu’il a fait un coup d’Etat !!!

  • 16 août 2011 à 17:17 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Enchanté de votre retour,cher Ndimby A.

    Comme d’habitude,pas de commentaire de ma part.

    Une demande exceptionnelle,Ndimby A.,permettez-moi de coller à la suite de votre article celui du Général de Corps d’Armée Petera Behajaina :

    « La solution de la crise Malgache ne dépend que de NOUS,de notre faculté à nous entendre ».

    - « Il revient à Nous Malgaches,de trouver une solution commune à cette impasse politique ».

    - « JE »,Général de Corps d’Armée Petera Behajaina,dis cela sans minimiser l’appui apporté par la Communauté Internationale qui ne cherche en fin de compte qu’à nous aider.« - »Cependant,nous faisons montre d’un manque de sérieux.« - »Nous affirmons que nous sommes aptes à gérer la crise mais nous n’agissons pas en conséquence".

    - « Nous avons dit d’abord que nous avons besoin de la SADC,puis on se désiste ;maintenant,on propose l’organisation des élections et des voix s’élèvent déjà pour aller dans le sens contraire ».

    - « On peut résoudre la crise mais il faut qu’on arrive à se mettre d’accord entre-nous ».

    Le Général de corps d’armée Petera Behajaina a tout de même une proposition de solution pour mettre fin à la crise :

    « Même si on obtient la reconnaissance internationale et on organise des élections ;il y aura toujours des crises répétitives tant que nous continuons à prendre le »POUVOIR« par des descentes dans les rues ».

    - « Ce qu’il faut,c’est changer la façon même de faire de la politique ».

    - « Personnellement,si Moi,je fais une propagande électorale,je ne miserai pas sur des réalisations d’infrastructures en promettant de construire la route par ci ou un pont par là ».

    - « Je donnerai par contre la garantie que mon entourage immédiat va agir loyalement et pas de façon à offenser la »POPULATION".

    - « Je permettrai également un débat libre de façon à ce que la POPULATION puisse critiquer ouvertement »mes comprtements« et vice versa ».

    L’ESSENTIEL EST D’INSTAURER UNE CONFIANCE MUTUELLE ENTRE LES DIRIGEANTS et LA POPULATION.

    - « Par ailleurs,une commission mixte,composée de membres issus du Gouvernement,de la Société Civile et de l’OPPOSITION devrait être mise en place pour se pencher sur les secteurs qui »TOUCHENT DIRECTEMENT« la vie quotidienne de la Population ».

    du journal la vérité:13/08/11 à 00.30

  • 16 août 2011 à 17:45 | Tolosy (#5564)

    Plus besoin du CI(france etUs), on a la Chine et l’Inde, etc... j’ai vecu en Chine pendant plusieurs années, ils ne sont pas com les blancs. Bien sur, y a toujours expectations de bénéfices, mais au moins y a changement tangible, moins de blabla... Les Malagasy sont pas des idiots, seulement des ramoramora, cultures vivrières et autre, pas de productions tangibles. Lazaina fa ny gasy no tena anisan’ny mitandro ny fihavanana, malaza eran-tany zany. Tsotra fotsiny, kamo ny gasy, zay no tena definition manarona ny toetran’ny gasy en general. Ny sinoa sy eratany hafa, mitady tany anorenam-pangady any @ny tanin’olona satria tsy afaka manantanteraka izany izy any @ny taniny, afaka verifienareo zany satria mandalo fahasahirananan goavana ny sinoa @zao fotoana satria mihamiena ny terre ciltivable any shina, mitombo ny hisan’ny vahoaka kanefa ny tany ambolena sy karakaraina tsy torak’izany. Manao izay ho afany ny teratany sinoa ankehitriny mba hitsinjovany ny geneation ho avy, manao ahoana ny mombantsika teratany malagasy ????

    • 16 août 2011 à 19:49 | Stomato (#3476) répond à Tolosy

      >>Plus besoin du CI(france etUs), on a la Chine et l’Inde, etc... j’ai vecu en Chine pendant plusieurs années, ils ne sont pas com les blancs.<<

      Ben oui, ils sont jaunes... :-)

  • 16 août 2011 à 19:50 | Lefona (#4584)

    Hoy tolosy hoe : « Tsotra fotsiny, kamo ny gasy, zay no tena definition manarona ny toetran’ny gasy en general. »
    Fomba fijerinao io, fa mety ho diso tafahoatra. Hataoko angamba fa ny metitmety dia hoe : mifaly amin’ny kely isika gasy. Tsy izany hoe kamo izany fa tsy mbola zatra mibanjina lavidavitra fa izay mahavoky ny kibo anio ihany. Efa misy fihovana kosa izao fa tokony mbola mihezaka kokoa. Tsy misy « race » teraka kamo izany !

    Resaka « comme ça ». Tamin’ireny taona 75 ireny, tadidinareo ve ny ahatsaran’ny NEM si CRABE FARCI tamin’ireny mpivarotra sinoa ireny ? 20 ans apres tena lasa nahay nanao NEM ny gasy ary betsaka ny resto sinoa nivarilavo manao sakafo masiso ! Ohatra fotsiny io ! Manana capacité d’imprégnation isika, any ka ho lasa sakafo gasy ny Nem sy sambossa !

    Ce sera pareil dans tout !

  • 17 août 2011 à 01:18 | BemioVah (#3451)

    Drôle de guerres, drôle de crise, drôles de gens, drôles de nous tous…

    Dans une telle atmosphère de dérangement passager, le temps d’une transition si peu amusante, voilà que tout tourne stoïquement à la dérision.

    Après coup, ne vaut-il pas mieux en rire durant cette longue période d’entr’acte, plutôt que d’en pleurnicher façon « crocos » ? Il faut bien que l’on se défoule par moments car tout est si bizarrement sérieux, que même les plus sérieux d’entre nous ne peuvent s’empêcher de rire tout faussement.

    … Sortant brusquement de cette turpitude, un moment de réflexion presque utopique me vient soudainement à l’esprit. Mais où est donc la notion de sagesse que certains insistent souvent à citer en voulant nous montrer d’un seul doigt la lune à longueur de temps et dans le noir ?

    Vraiment, n’est pas Sage qui veut.

    Mais qu’y a-t-il donc de comestible ou même d’amusant à nous fixer éperdument dans cette fausse direction, mis à part l’attente crédule d’un faux Père Noël qui ne cesse de nous promettre la manne providentielle, mais qui tarde toujour à venir ? Ce n’est pas étonnant que l’on continue toujours à scrutiner l’horizon, SADC, CI, CE…, alors qu’entre-nous, Malagasy, l’on se pointe du doigt continuellement… Aidons-nous, et les cieux nous aideront !

    Personnellement, je suis plutôt comme l’observateur un peu naïf mais pas idiot, d’un esprit inquisiteur, et dont la curiosité n’a d’égale que mon étonnement propre et trop cool.

    Mais qu’avons-nous donc retenu, ou pas, de l’histoire ? Pauvres Galliléo et Newton, ils doivent avoir les doigts qui leur démangent drôlement au point de nous secouer vivacement afin de tourner nos regards envers nous-mêmes et trouver des solutions beaucoup plus terre-à-terre qu’utopiques.

    Tout est “fun” qui finit presque bien, ce que nous voudrions bien y croire…

    Bonsoir Ndimby et consorts.

  • 17 août 2011 à 04:56 | BemioVah (#3451)

    Ndimby,

    Permettez-moi de vous poser une question toute simple ayant rapport à votre éditorial.

    Pouvez-vous nous expliquer honnêtement votre point de vue sur les quelques termes raciaux de l’éditorial ?

    - « Une variante existe : le baba cool « métis » idiot… »

    - Et ensuite, « À partir de là, le don Quichotte peut être « métissé… »

    Je comprends assez le fond de votre problème envers le jeune homme, Andry Rajoelina, mais certaines de vos références me laissent un peu perplexes tout de même, sans vouloir extrapoler.

    Cela étant dit, dans quelle catégorie raciale est-ce que vous vous classifiez vous-même ? Blanc pur, Noir pur ? Malagasy inringiriny ? Extra-terrestre ? Sans aucun mélange de Noir, Jaune ou Autre ? Et quelle est votre définition du Malagasy pur(e) ou inringiriny à notre époque actuelle ?

    Qu’il s’agisse de métis ou pas, désolé cher Ndimby, mais je crois bien que cela fait aussi partie d’une « Sociologie des Malagasy en crise d’identité », la nôtre…

    Merci.

    • 17 août 2011 à 09:20 | lalatiana (#1016) répond à BemioVah

      Bemiovah,

      Je vous propose de remplace le « métis » par « version »

      Ce qui donnerait « baba cool version idiot » (avec baba cool et idiot en types sociaux et non en qualificatifs) ...

      Ceci étant, connaissant Ndimby, il ne serait pas surprenant qu’il ait formulé son texte avec des formules à tiroirs ...

  • 18 août 2011 à 07:53 | Lekivy (#1953)

    Oui Ndimby, vous avez mille fois raison, tout ce que vous avez prédit se réalisent, et après ? On dit que les meilleures critiques sont celles qui sont sollicitées par les cibles de ces critiques. Or, justement, les destinataires de vos critiques n’en admettent aucune, sinon ils n’auraient pas muselé les radio et TV trop critiques.
    En fait ils étaient trop sûrs de leur coups qu’ils n’avaient qu’un leitmotiv : « les chiens aboient mais la caravane passe ! ».
    Le véritable grand hic dans leur dessein c’est la communauté internationale qui ne s’est pas laissé mener en bateau et qui s’est révélé pourtant un passage obligé pour accréditer le pouvoir usurpé.

    Les différents comportements que vous avez décrits existent inévitablement car le peuple est pour le moment dégouté de la chose politique, surtout à cause des retournements de vestes trop flagrant. En effet, tout mouvement a souvent besoin d’un leader, mais quand ce que vous supposez être un leader change de camp, alors vous ne trouvez plus de raison de bouger. Il faut reconnaître qu’à ce niveau la manœuvre des hâtifs a réussi.

    La communauté internationale réussira-t-elle toute seule à remettre les choses dans l’ordre ? Ce n’est pas évident pour l’instant.

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