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Editorial

Se torturer de remord ?

dimanche 8 février 2009 | Valis

Dans la capitale, en pareille circonstance de deuil, il est indécent et impoli de critiquer ou de remuer les circonstances des décès. Le Malgache attend que les morts soient enterrés pour procéder à tout ce qu’il faut afin d’éclaircir les zones d’ombre. Le Malgache se tait d’abord, il rumine, il encaisse et il se console lui-même en se faisant une raison de ce qui lui est survenu.

Cette fois pourtant, les deux protagonistes de la crise tout en déplorant la mort de leurs compatriotes se sont acharnés l’un sur l’autre verbalement. Ils s’accusent l’un et l’autre d’être le bourreau de ces victimes innocentes qui se comptent par dizaines.

Le premier accuse son adversaire d’avoir poussé ces personnes dans le champ de tir des soldats dans l’exercice de leur fonction afin qu’ils commettent l’incontournable usage des armes. Le second accuse le premier de trahison contre son peuple ; pire d’avoir fait tirer sans raison sérieuse et d’être le bourreau de ces martyrs de la démocratie et de la lutte de libération du peuple.

L’irréparable est là. Les appels pressants pour le dialogue lancés de partout, par exemple ceux lancés hier par Andriamparany Radavidson Benjamin ou par Manandafy Rakotonirina, seront-ils entendus ?

Le doute est encore permis, car à entendre les deux protagonistes hier soir, et en dépit des sanglots dans la voix d’Andry Rajoelina, ils semblent encore loin d’être profondément torturés par le remord.

Chacun blâme l’autre, et ils sont encore loin de se préoccuper uniquement du sort de la population qui, périodiquement pour des raisons économiques et politiques, subit un tel choc.

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