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Société

Chronique de Vahiny

Se déplacer à Madagascar

samedi 14 août 2010

Quel que soit le moyen que l’on choisit (ou dont on dispose), se déplacer à Madagascar relève de l’exploit. Mais voyons plutôt.

La marche. Je ne sais pas si la personne qui a fondé le groupe facebook selon lequel « il n’y a, de nos jours, que deux sortes de piétons : les rapides et les morts » est malgache, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle pourrait l’être. À chaque rue traversée, on a l’impression étrange que le fait d’être encore en vie relève du miracle !

La moto. A priori, cela semblerait un moyen de locomotion idéal, permettant à la fois une totale autonomie et un gain de temps considérable dans les bouchons. La réalité est cependant moins rose : dans les rues étroites, les motards sont les plus exposés face aux voitures qui sont parfois très dangereuses.

Quand aux quatre roues, là encore, plusieurs difficultés. Qu’il s’agisse de transports collectifs, de taxis ou de voitures personnelles, on est sans cesse exposé aux réactions imprévisibles de dizaines d’autres chauffeurs qui ne s’en laisseront pas conter. Sans compter que si l’on est soi-même conducteur, gare aux absences d’indication, on est perdu en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, si on n’a pas le malheur de s’engager dans une voie que l’on découvre après être à sens unique, mais où est le panneau ?

Tout cela vaut essentiellement pour la capitale, car lorsque l’on sort de Tana, il faut aussi compter avec le mauvais état des routes, même si par endroits des enfants s’activent à reboucher les trous, en espérant quelques sous en récompense de leurs efforts.


Nelly

1 commentaire

Vos commentaires

  • 15 août 2010 à 21:40 | kotondrasoa (#3872)

    Il est inapproprié d’avoir les moyens de se déplacer et de ne pas en user mais il est vrai que se déplacer à Madagascar, spécialement à Tana est très, très difficile.

    La raison en incombe selon moi, au manque d’éducation civique des citoyens car le respect d’autrui devrait être un reflèxe acquis à l’école. et, à d’autres facteurs découlant de la pauvreté ambiante.

    Pour les chauffeurs :

    - Il y a les permis de conduire achetés, sans aucun passage par une auto-école,

    - les panneaux sont à incriminer, surtout pour les étrangers tant nationaux qu’internationaux

    - l’embouteillage dûe au nombre de véhicules en circulation, ce qui invite des chauffeurs à devenir violents par nervosité,

    - les jeunes impulsifs qui veulent en découdre au volant comme s’ils avaient gagné des muscl es en s’asseyant à la place du conducteur.

    J’ai relevé aussi que dans les rues à deux voies, beaucoup de chauffeurs ne savent même pas que celle de gauche est pour les voitures rapides et s’évertuent à faire du 30 à l’heure sur.

    Pour les deux-roues :

    - Ils pensent que le code de la route ne s’applique pas pour eux et se croient tout permis, quitte à aller à contresens de la marche des voitures,

    - ils ne se rendent pas compte qu’un accident leur serait mortel et que tout accident n’arrive qu’à autrui,

    - que les casques ne sont que des accessoires qui ne sont là que pour masquer leur beauté naturelle.

    Pour les piétons :

    - Ils font confiance aux chauffeurs et croient que ces derniers sont tous des as du volant,

    - plus ils sont nombreux, plus ils croient qu’ils ont le droit de traverser n’importe où.

    Et ne parlons pas des charettes et des pousse-pousse qui n’ont pas de voie réservée (sauf sur celle d’Anosibe et qui n’a jamais été utilisée effectivement).

    Sans oublier les policiers qui vous mènent au sifflet, en contresens des panneaux et augmentent de fait, l’embouteillage.

    Enfin, les difficultés de la vie aidant, une manque d’attention et bonjour les dégâts.

    Pour la circulation, je suggèrerai de mettre des lignes continues dans les zones très fréquentées avec un policier en civil pour relever les contrevenants et un autre en tenue pour dresser les contraventions qui seront en hausse ; cela ferait au moins rentrer beaucoup d’argent dans les caisses de l’Etat, à défaut de changement de comportement.

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