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Culturel

Exclusif !

Salomon, ce « Grand officier » !

mercredi 2 avril 2008 |  1484 visites 
« C’est l’aboutissement de beaucoup d’années d’effort ».

Rakoto Andriamasimanana Salomon est l’une des plus belles voix masculines du show-biz national. Dans les années 60 et même aujourd’hui, nombreux encore, surtout ceux de la gent féminine, se pâment devant les chansons de ce membre fondateur des « Kintana Telo ». Ce qui lui vaut le récent titre de « Grand officier » grâce surtout à son style dit « Kalon’ny Omaly ».

M.T : Peut-on savoir, comment ça s’était passé au début ?

- Salomon : J’ai chanté pour la première fois devant le président Tsiranana à l’âge de treize ans. C’était à Tsiroanomandidy. C’était à partir de cet événement que le désir de chanter s’enracinait en moi. Autour de mes seize et dix-sept printemps, j’ai intégré la formation de Naly Rakotofiringa.
Ensuite, les Ramaroson Wilson, les Robert Andriantsoavina et les Rivo Ramandimanana m’ont confié tour à tour leurs compositions... Car, j’ai rarement composé de ma vie, sauf une chanson qui est diffusée sur les ondes actuellement... Et peut-être bien aussi que c’est le fait de rester fidèle à son rôle unique qui fabrique la puissance de l’artiste dans ce qu’il a fait à l’époque...

Les meilleurs souvenirs de votre carrière artistique ?

- ...Mes visites à l’extérieur. Je me suis produit dans presque toutes les villes de la France, ce pays que j’ai vu à six reprises à l’instar de Moscou ou de la Corée du Nord... Mais aussi cette obtention du récent titre de « Grand officier ». Enfin, ma réussite au premier test en tant que chanteur chez Naly Rakotofiringa, et cela parmi les Ossy ou autres Ludger dans les années ‘60, est à mes yeux un fait inoubliable.

Justement, comment réagissez-vous devant ce qualificatif tout à fait honorable de « Grand officier » ?

- J’en suis très ému. Je vois à travers cela l’aboutissement de tant d’années d’effort. Car, n’oubliez pas que le dernier titre de grand officier date de l’époque de Gisèle Rabesahala. Personnellement, c’est vraiment un titre méritoire, d’autant plus qu’il émane de l’estime des fans. Et cela me réjouit énormément...

A votre avis, y-a-t-il des critères pour grapiller un tel titre ?

- Non, il découle tout simplement de la satisfaction des admirateurs devant l’œuvre de l’artiste. Mais le ministère non plus ne l’a pas donné comme ça, au jugé. Il a mené de larges enquêtes sur les artistes avant de trancher à qui vraiment le mériterait !

Qui sont ces voix féminines ainsi que les musiciens qui ont contribué à votre renom ?

- Pour les chanteuses, je cite Nounou et Lily (cette dernière chantait également à côté de Leky). Au piano, il y a Georges, le père de Poopy. A la batterie, Hery qui n’est autre que mon fils aîné.

Comment trouvez-vous la musique malgache actuelle ? Et que conseillez-vous aux jeunes ?

- Les jeunes d’aujourd’hui ont cette fâcheuse habitude de ne pas persévérer. Ils comptent devenir rapidement des chanteurs de renom sans avoir cette base solide. Par voie de conséquence, leur carrière périclite au bout d’un certain temps. Mais en face d’eux, il existe ceux qui parviennent à se faire vraiment un nom tel Njakatiana, Bodo ou les Mahaleo... Mais chez les jeunes, Mirado est une exception qui confirme la règle...

Enfin, pensez-vous à la relève ?

- Mes fils naturellement. Ils héritent de leur mère d’une puissante voix qui les rapprochent de celle de Solo Andrianasolo. Seulement, ils ne veulent pas faire carrière. Du moins, pour l’instant (rires)...

Recueilli par Franck

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