Malgré un pouvoir d’achat plus que réduit par les temps qui courent, nombreux sont les parents appartenant à la classe moyenne qui n’hésitent pas à faire de sacrifices en matière d’alimentation pour que leurs enfants puissent affronter les prochains examens en toute quiétude.
C’est le cas de Mme Clarisse Nirinasoa, domiciliée à Ambodivoanjo-Ivandry et confectionneuse de son état au marché communal de Pochard-Soarano : « Bien que je ne compte qu’un enfant scolarisé, je fais des efforts particuliers en matière d’alimentation en ces quelques semaines qui précèdent les examens pour lui permettre d’avoir les vitamines générateurs d’énergie. Le petit-déjeuner est constitué par des pains beurrés ou pains au fromage sans parler du lait ou yaourt pour le goûter. A midi, le menu se compose essentiellement des poissons ou des légumes avec de la viande ».
Un point sur les poissons, car cela constitue en particulier l’alimentation permanente en ces moments précédant les examens. « On en consomme environ 2 kilos par semaine, précise Mme Clarisse, avant d’ajouter qu’en tant que commerçante au Pochard, elle a eu l’occasion de trouver à leur passage les marchands ambulants de poissons ».
Pour Mme Clarisse, les bénéfices réalisés dans son commerce vont généralement à l’alimentation de la maisonnée surtout en cette période marquant la fin de l’année scolaire.
« On admet volontiers le fait que la vie coûte chère actuellement car même la facture mensuelle de la JIRAMA s’élève à Ar 25.000 à Ar 30.000. Mais cela n’empêche pas pour autant les dépenses si onéreuses soient-elles pour l’alimentation pour la bonne raison que cela permet de mieux affronter le travail quotidien et partant encourager l’enfant à mieux travailler en classe, lorsqu’il se rend compte volontiers des prix de ce sacrifice à son profit », explique Mme Clarisse pour terminer notre entretien exclusif.
