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Economie

« Affaire BNI »

Réunion clé de la CSBF cet après-midi

lundi 16 décembre 2013 | Yann

Certains médias ont annoncé - sans doute un peu prématurément - que la vente de la banque BNI Madagascar au consortium IOFHL, constitué par le groupe Ciel et le groupe Hiridjee, était conclue. En effet, les rédactions des journaux avaient reçu vendredi 13 décembre un communiqué non signé, mais établi sur papier à entête de l’État malagasy, faisant état d’un « aval » par la Primature, le Ministère des Finances, la Direction Générale du Trésor et la CSBF du « principe de la cession de contrôle de la BNI ».

Si l’on en croit les sources proches du dossier que nous avons pu approcher, les termes de ce communiqué et les interprétations qui en sont faites ne traduisent pas de manière complètement fidèle la situation réelle du dossier. Lors de sa séance du 4 septembre dernier, la CSBF avait exigé des repreneurs certaines garanties, dont notamment un engagement du Crédit Agricole de contre-garantir les crédits de montant important. Au bout de 3 mois de négociation, les repreneurs et le Crédit Agricole n’ont pas réussi à trouver un accord sur ce point.

Les repreneurs ont donc été contraints de demander à la CSBF un accord pour proroger de 3 mois supplémentaires le délai d’obtention de ces garanties. La CSBF doit se réunir cet après-midi du 16 décembre pour statuer sur cette demande de prorogation.

Pour leur part, les petits porteurs (4,42% des actions) ont fait connaître leur « ferme opposition à l’éventuelle prorogation de ce délai ». Ils qualifient cette demande de tentative de « replâtrer un projet profondément vicié ». Ces petits porteurs, salariés et retraités de la BNI, annoncent qu’ils opposeront « par tous les moyens de droit » aux projets de cession qui ne satisferaient pas les conditions minimales suivantes :

  • présence à la tête des repreneurs d’une banque expérimentée, y compris en dehors de ses frontières d’origine,
  • la taille, la structure financière et la stratégie de ladite banque devraient apporter des assurances sur la mise en place de réponses adaptées face aux spécificités du marché bancaire malagasy en matière de division des risques,
  • existence d’une stratégie clairement explicitée et qui soit orientée vers le développement des activités,
  • existence d’engagements explicites et crédibles sur le maintien par la BNI des exigences les plus élevées en matière de conformité et lutte anti-blanchiment,
  • afin de prévenir toute suspicion sur l’entrée d’interférences extérieures dans les relations de la BNI avec sa clientèle, aucun groupe économique exerçant des activités commerciales, industrielles, agricoles ou immobilières significatives à Madagascar ne devrait détenir directement ou indirectement plus de 5% du capital de la BNI.

Une action auprès du Conseil d’État a déjà été introduite par quelques petits actionnaires le 7 décembre dernier. Au cas où la CSBF acceptait d’accorder aux repreneurs un délai supplémentaire, de nouveaux développements judiciaires sont à prévoir, nous ont déclaré ces petits actionnaires apparemment très confiants en la qualité de leur dossier.

6 commentaires

Vos commentaires

  • 16 décembre 2013 à 15:33 | destiny (#5811)

    Tokony havoaka io « dossier » io ary hatao

    madio tsara sy mazava hoe iza no nanosika

    an’io « session » io !

    • 16 décembre 2013 à 16:53 | Isambilo (#4541) répond à destiny

      Ce n’est pas compliqué à savoir. C’est Hiridjee qui veut être acquéreur à travers ses sociétés écran. Il se trouve que c’est l’un des principaux financier de Rajoelina et la tête de pont de quelques financiers véreux de l’île Maurice.
      Cette opération est ratée parce qu’elle ne peut plus être bouclée avant le 20 décembre, et tant mieux.

  • 16 décembre 2013 à 22:50 | Tanindrazana (#3224)

    Ce sont des manigances pareilles qui ont fait l’echec fatal de cette revolution orange de Rajoelina. Ces soit-disant grands financeurs etrangers, surtout les Karanas et Mauriciens croient pouvoir agir en toute securite derriere le rideau en manipulant quelles grosses tetes du pouvoir ? C’est une illusion car les regulations sont assez strictes pour assurer la securite bancaire du pays. Si Hiridjee et ses accolytes pensent s’accaparer de cette banques aussi facilement et avant la fin de la transition, c’est qu’ils savent pertinemment que ce sera un echec apres les elections surtout si Jean Louis Robinson est elu president de la Republique.Il est stipule d’ailleurs qu’aucune grande decision ne doit etre prise pendant cette periode ; toute tractation doit etre arretee par le prochain gouvernement legal....je pense qu’il est sage d’attendre. Les soucis decoulant de cette tentative de session est plus que reelle car tout semble douteux.

  • 17 décembre 2013 à 05:39 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    De telles transactions ne se font pas sous le manteau, surtout à l’aube des élections électorales.

    Selon les informations citées, le « Parlement » n’est même pas au courant .
    De surcroît, on fait état de :
    "... un communiqué non signé, mais établi sur papier à entête de l’État malagasy, faisant état d’un « aval » par la Primature, le Ministère des Finances, la Direction Générale du Trésor et la CSBF du « principe de la cession de contrôle de la BNI ».

    J’aime bien « un communiqué non signé ... sur papier à en tête de l’Etat malagasy » ... C’est à la portée de n’importe qui d’imprimer un papier avec l’en tête de l’Etat ... Sans signatures des responsables de l’Etat, évidemment ... !!!

    Qui ose penser que les institutions judiciaires (Cour constitutionnelle, Conseil d’Etat, ...) vont laisser passer de telles tractations et transactions entachées de vices de procédure ?

    C’est pas sérieux et irresponsable.

    Est-ce plutôt de la stratégie électorale, fruit d’une pure imagination machiavélique ?
    Chacune des mouvances peut bien être capable de se créer des situations fallacieuses et infondées pour dénigrer et « mater » l’autre ... Tout est possible !

    C’est faux de dire et de croire qu’une seule mouvance a « triché » lors du 1° tour ... Le CENIT et le CES ne sont pas dupes !!!
    Y a toujours un ou 2 qui a trempé discrètement son doigt dans le pot de confiture ...

    N’empêche cette affaire BNI-IOFHL mérite une transparence et un communiqué officiel.

    N’allons pas faire comme Ravalomanana avec Daewoo sur le Grand Ouest de M/car, sur les expulsions et le remblaiement à Andohatapenaka, sur l’aéronef « Force I », etc ... sans avoir consulté qui que ce soit. Causes de sa chute ... Des documents (films, ...) existent sur la méthode relationnelle de Ravalomanana quand il était au pouvoir : Président de la République, Président d’Eglise, PDG de sociétés, ... Chef des Armées qui ne l’ont pas suivi, soutenu.

    N’ayons pas la mémoire courte !

    Déjà, en cas d’élection de Jean Louis Robinson, il revendique la moitié des membres du prochain Gouvernement dont le Ministère des Finances, du Budget en priorité ... Pôvr’ Jean Louis Robinson !!!
    Ravalomanana n’a pas encore compris que le futur Président de la République est obligé de tenir compte de l’Assemblée nationale, ou députés, pour nommer un 1° Ministre et composer son Gouvernement.

    C’est quoi cette habitude et cette attitude de mégalomanie ?

    Une fois élu Président de la République, Hery Rajaonarimampianina ou Jean Louis Robinson a tous les pouvoirs et n’est pas obligé de recourir à ses « bailleurs » (Ravalomanana ou Rajoelina). Rien que pour changer des habitudes et pratiques plus ou moins honnêtes, vu aussi que tous les 2 n’ont aucun parti, aucune association politique, Jean Louis Robinson ou Hery Rajaonarimampianina dispose et décide de tout.

    On n’est pas à l’abri de surprises !!!

    Ainsi, Ravalomanana et Rajoelina sont à la disposition de la Justice comme tout citoyen.

    GENIAL, non ?

  • 17 décembre 2013 à 06:02 | NY OMALY NO MIVERINA (#1059)

    Cette question BNI-IOFHL est effectivement prématurée selon Yann de M.T. et très technique.

    Ce n’est pas à la portée de M Basile Ramahefarisoa, ce qui explique son silence assourdissant sur de tel sujet.

    Je lui tends quand même la perche ... où les « Karana » sont cités pour la 1° fois en la personne de M Hiridjee ...

    Il manque les Sinoa qui détiennent aussi un grand pan de l’économie nationale ...

    Dénominateur commun de nos immigrés (Karana et Sinoa) :
    DISCRETION + EXPLOITATION.
    Résultat : En 5 - 10 ans, plus riche que n’importe quel Malagasy.
    Philosophie : « Pour vivre heureux, vivons caché ! ».

    Y a des questions à se poser !

  • 18 décembre 2013 à 07:29 | Rakotomenatra (#6912)

    La vente de la BNI n’est pas la seule procédure probablement destinée à transférer des biens illégalement acquis en dehors du pays dans un paradis fiscal à la dernière minite avant la fin de la transition

    Le projet (très improbable et loin d’être lucratif) d’équiper en énergies renouvelables 1.200 communes - 80 % par le Groupe Georges V dont personne n’a jamais entendu parler, 20 % par le Ministère de l’Energie (le contrat est déjà signé) - est plus que douteux. D’autant plus que parmi les partenaires de ce groupe on trouve un organisme « bma ltd Wealth Creators » (voir sur FACEBOOK) géré par des Karanas. C’est un service financier spécialisé en or, actions, Day Trading etc...

    D’ailleurs la BNI (et la BOA ? ou BfV - je ne me rappelle plus) avait aidé à transférer de l’argent gagné avec le bois de rose à Monaco il y a quelque temps...

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