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Economie

Agriculture

Relance du zéro labour

lundi 14 juillet 2008 |  1380 visites  | Léa Ratsiazo

Le système de culture « zéro labour » ou semi direct est relancé actuellement dans la région rizicole de l’Alaotra. Cette technique est appliquée sur 550 hectares de rizières dans cette zone grande productrice de riz. Dans tout Madagascar le système a attiré près de 1300 paysans et appliqué sur 3000 hectares.

Le système « zéro labour » ou semis direct consiste à ne pas labourer la terre comme son nom l’indique, mais à recouvrir les parcelles avec une couverture morte permanente.

L’application de ce système du paillage sur les parcelles permet d’accroître d’au moins 60% la production sur celles-ci dans un premier temps. De plus, la quantité de main-d’œuvre utilisée diminue de 40% et la fertilisation s’avère inutile (à la quatrième année d’adoption). Le profit ainsi réalisé sur 1 hectare augmente de 137%.

D’après les techniciens, cette technique n’a que des avantages. Au niveau de la production, le tonnage de riz habituellement à 2 tonnes par hectares augmente entre 6 à 9 tonnes / hectares avec ce système. D’autant que la technique préserve la parcelle de l’érosion tout en enrichissant la qualité de la terre sans le travail de labour.

Difficile à convaincre

Technique largement adoptée au Brésil notamment, le « zéro labour » a été lancé à Madagascar vers la fin des années 90. Le ministère de tutelle avec l’appui du CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) et de l’ONG Tafa a largement appuyé son lancement dans la région Vakinankaratra à l’époque. Une dizaine d’années après, seulement 1300 paysans appliquent la méthode qui était prévue à l’époque comme la voie pour réussir la révolution verte de Madagascar. Mais les paysans apparemment ne sont pas faciles à convaincre sur l’application d’une nouvelle méthode de travail. Les initiateurs de la relance du « zéro labour » sont optimistes quant à la bonne opportunité pour les paysans cette fois-ci d’adopter ce système, crise alimentaire mondiale oblige.

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