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Editorial

Redresser la barre, ou plutôt le tronc

jeudi 13 août 2009 |  2214 visites  | Patrick A.

La crise a aussi eu un lourd impact sur l’environnement. La confusion et l’autorité fragile qui ont suivi les événements de Février et Mars ont été un désastre pour certains des trésors biologiques de notre pays.

La réouverture juste avant le début de la crise politique de l’exportation des bois précieux avait déjà favorisé tous les trafics. Il avait été allégué qu’après deux ans d’inventaires, les énormes stocks constatés devaient être libérés à l’exportation dans leur état brut. Les stocks constatés s’étaient mis à gonfler car, comme par hasard, les nombreuses caches au fond de la mer ou sous terre avaient commencé à se vider de leurs contenus.

Profitant de la crise politique, des gangs armés, selon toutes apparences financés par des trafiquants chinois, sont ensuite entrés dans les parcs nationaux de Masoala et Makira, situés dans la région de Maroantsetra, ou de Marojejy, entre Andapa et Sambava.

Le pillage du bois précieux a porté notamment sur des tonnes de bois de rose et d’ébène. Le pillage a duré des mois. La présence de milices armées, menaçant systématiquement ceux qui s’opposent au trafic, a terrorisé les habitants, divisé les communautés et contraint bien des gardes des parcs à quitter leurs postes.

Les parcs ont dû être officiellement fermés au public pendant plusieurs mois, ce qui a bloqué le tourisme. Abritant plus de 1% de la totalité des espèces mondiales, ces régions sont loin d’être une goutte d’eau dans l’océan de la biodiversité. L’usage sans vergogne des ressources forestières a causé de nombreux dommages collatéraux sur l’ensemble des ressources biologiques. La présence des trafiquants de bois de rose a aussi entraîné du trafic de gibier, notamment de viande de lémuriens, des prélèvements de bois de chauffe et des incendies.

La situation semble s’être légèrement amélioré. Des envois de bois précieux représentant des valeurs de plusieurs milliards d’Ariary ont été bloqués, et soumis aux payements de taxes, et les parcs ont pu rouvrir lorsque le climat d’anarchie a régressé.

Ce n’est pas encore suffisant. Comme le disent les opérateurs touristiques de Maroantsetra, quelle image véhicule-t-on aujourd’hui auprès des enfants et des adultes que l’on a pendant plusieurs années sensibilisés à la protection de l’environnement ? Que ressentent tous les acteurs qui se sont impliqués depuis longtemps dans la mise en valeur raisonnée du patrimoine ? Que pensent-ils quand ils voient en plein jour des bateaux de plusieurs dizaines de tonnes charger du bois de rose d’un Parc National Malagasy ?

Le besoin de liquidité de la population en raison de la crise a bon dos. Les trafics profitent presque exclusivement à une toute petite mafia, et la chronologie des événements montre que des hommes politiques de toutes « sensibilités » (on hésite à utiliser le mot) ont des coupables responsabilités dans ces faits. Les bûcherons illégaux sont payés 3000 à 5000 Ariary par jour, alors que les meilleurs bois de rose peuvent atteindre le prix de 10 dollars US par kilo.

On ne peut guère, sur ces faits-là, compter sur la communauté internationale par ailleurs si facilement donneuse de leçons. Contrairement au bois de rose brésilien, le bois de rose malgache n’est pas protégé par la convention CITES, et les acquéreurs à l’étranger ne sont en rien obligés de vérifier que leurs achats sont « propres ».

Les accords de Maputo ont amnistié les faits de nature politique maquillés en infractions de droit commun. Mais qu’en est-il des infractions de droit commun maquillées en faits politiques ?

Il est plus que temps d’interdire tout ramassage et exportation de bois précieux. Et de sévir. Point barre.

31 commentaires

Vos commentaires

  • 13 août 2009 à 06:59 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    A la lecture de ce message,j’ai retenu :

    1-les trafiquants chinois ????quels chinois
    - les chinois de taiwan
    - les chinois déjà implantés depuis des générations à Madagascar,
    - les chinois venus dans les bagages des différents régimes successifs(de RATSIRAKA à RAVALOMANANA).
    Bref,MADAGASCAR doit être très vigilant, à partir de maintenant, pour la question des étrangers.

    2-les trafics profitent presque exclusivement à toute petite mafia et la chronologie des événements montre que des hommes politiques de toutes sensibilités ont des « COUPABLES RESPONSABILITES » dans ces faits.

    Pour une fois ,nous avons des forces de l’ordre unies pour soutenir un pouvoir,même de transition.IL FAUT DONNER A NOS FORCES DE L’ORDRE TOUS LES MOYENS TECHNIQUES et le « POUVOIR ABSOLU » pour éradiquer,je répète « ERADIQUER », tous ces problèmes quotidiens mais néfastes pour l’avenir du pays.DONNONS LE PLEIN POUVOIR AUX FORCES DE L’ORDRE POUR MENER A BIEN CETTE TRANSITION.NE PERDONS PAS NOTRE TEMPS A LES CRITIQUER.ON NE FAIT PAS DES OMELETTES SANS CASSER DES OEUFS.
    Basile R.(2)22ramahefarisoa

    • 13 août 2009 à 08:51 | da fily (#2745) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Sauf votre respect, mr Basile, il est plus que temps de retourner de temps en temps à Mada et pour connaître un peu mieux votre pays. J’ai la nette impression que vous êtes déconnecté des réalités qui s’y passent.

      Les « gangs de Chinois » qui sévissent ne sont pas une nouveauté, plusieurs affaires de règlement de comptes de cette communauté ont déja émaillé l’actualité locale. Je ne vois pas que viennent faire les Taiwanais ou autres Boxers dans votre question. Partout où la communauté chinoise s’installe, elle draine avec elle toute une société et aussi ses malandrins qui savent flairer le filon qui pourra rapporter les dollars : le trafic de pierres, et ici celui du bois.

      Nous sommes ici, en présence d’une énième affaire qui jalonne les déboires de notre économie. Après avoir laissé le pillage des pierres, place à celui du bois, bientôt ce sera celui de la traite des femmes du pays.

      Voilà le genre de gouffre que le prochain pouvoir devra commencer à combler, les forces armées doivent assurer la souveraineté et combattre ces gangs, au même titre que ce que l’on trouve en Colombie ou en Bolivie contre les narco-trafiquants. Comment peut s’opérer ce genre de trafic sans de multiples complicités locales et malagasys ? Il est temps que le glaive de la justice sorte de son fourreau, il est trop tard pour sévir, mais il n’est jamais trop tard pour inverser la vapeur. Il faut arrêter de laisser croire à tous les délinquants du coin que Mada est, et sera leur terrain de jeu. Voilà ce à quoi l’armée devrait faire face, à la délinquance et la criminalité organisée. C’est une mission de souveraineté nationale car le pays se retrouve menacé, il incombe à nos généraux et ministres de tutelle de se pencher sur ces dossiers de pillages organisés.

    • 13 août 2009 à 10:50 | maminah (#2788) répond à da fily

      Oui. Et il faut surtout identifier leurs complices malgaches, dont les plus grands sont ceux-là mêmes qui connaissent bien la filière : des responsables des Eaux et forêts sans doute ?

    • 13 août 2009 à 12:00 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à da fily

      Pour les chinois,il y a ceci :« d’après les prévisions,ils seront les maîtres de la planète »terre" dans quelques années.Il faut sauver ce qu’on peut sauver encore dans notre île.
      Ah !!!vous parlez des « narcos »,il n’y a pas des narcos-trafiquants s’il n’y a pas des acheteurs potentiels(U.S.A,Europe etc..).
      Je vis en FRANCE et je connais assez bien les « mouvements des chinois » qui ne se mouillent pas directement dans les « sales affaires »,même dans les fausses monnaies.
      De votre pseudo da fily,je suppose que vous êtes latino-américain ou portuguais à la recherche de bon filon.
      Basile R.(2)22ramahefarisoa

  • 13 août 2009 à 08:11 | rabri (#2507)

    Bel article qui touche un secteur clé de notre environnement et de notre économie. Y a de la matière à mâcher sous les dents quoi !!

    Mais je parie fort que les commentaires sur cet article ne vont pas être nombreux par rapport aux articles qui suscitent des débats partisans. Ils sont TROP TROP FORTS les malgaches à ce niveau !!

    Pour en revenir à cet article, arrêtons désormais cette éternelle querelle inutile de toujours de faire porter le chapeau à untel ou untel car l’heure est à la réconciliation nationale et à la réflexion pour le redressement du pays.

    Cette affaire de bois de rose et de bois d’ébène n’a pas seulement pris de l’ampleur qu’avec les événements de Février et Mars comme vous dites.

    Elle date de très longtemps, même avant 2002, selon un ami proche, à l’époque déjà haut responsable dans le secteur ministériel concerné et ayant même plus tard une haute fonction « à côté » de Dada

    Bref, pour un tel sujet, c’est tout le système qui est pourri depuis la haute sphère du pouvoir et çà ne date pas d’hier.
    Mais que faire alors ???

    • 13 août 2009 à 08:43 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à rabri

      rabri, votre dernière phrase est consensuelle(à la mode) :« QUE FAIRE ALORS » ??
      Il faut décentraliser les décisions.Donner plus de poids aux décideurs régionaux.Un président de la République,arbitre,élu au suffrage indirect et un gouvernement facilitateur.Bref un régime parlementaire.
      Basile R.(2)22ramahefarisoa

    • 13 août 2009 à 12:06 | Rasoa (#1122) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      M. Basile 2(22),

      Président de la République élu au suffrage indirect ?????????????

      Fa inona ihany izany no « devoir de citoyen » ataon’ny malagasy rehefa azony ny majorité civile ?

      MANAMBADY ???

      Ailleurs, vous avez dit que vous n’aimez pas que les autres décident POUR VOUS ou A VOTRE PLACE !!!!!

      Sa efa MIVADIKA MIHITSY NY ATI-DOHA !!! Tsy mahazaka ilay « QUELQUE CHOSE » VITA SONIA tany MAPUTO ?

      Atsy amin’ny ankilany « hafa » ny voalaza, ato amin’ny andaniny « ny mifanohitra » no ambara !!!!

    • 13 août 2009 à 12:45 | rabri (#2507) répond à Rasoa

      JUST FOR LAUGHING !!

      Hoy Rasoa : "Fa inona ihany izany no devoir de citoyen ataon’ny malagasy rehefa azony ny majorité civile ?
      MANAMBADY ???« Hoy Rabri : »Manomboka izao ny gasy dia afaka MANAMBADY daholo na tsy manana majorité civile aza satria ny décision rehetra izao dia tsy mandalo daholo any « MA PUT’O »

    • 13 août 2009 à 13:31 | Rasoa (#1122) répond à rabri

      Let’s laugh !!

      Sady

      Mahazo milatsaka hofidina « presidà » daholo rehefa mahafeno taona !!!! Tsy mila mandalo MAPUTO

    • 13 août 2009 à 13:58 | rabri (#2507) répond à Rasoa

      Pour ce sujet, je dirai plutôt : « LA VALEUR N’ATTEND POINT LE NOMBRE DES ANNEES ». Parole d’un formateur qui a vu défiler dans sa carrière environ 2000 têtes brunes, blondes, rouquines,....

      Rasoa ô ! ne soyez pas trop négative et ne vous arrêtez pas sur des préjugés mal fondés ! Changez votre caractère de FORMALISTE !!!!!!!!!!!!!!

      Madagascar est gorgé de talents, jeunes ou vieux. Il suffit que notre société soit organisée de manière à faire apparaître au grand jour ces talents.

      Allez faire un peu le tour des secteurs INFORMELS. Comparez les jeunes oeuvrant dans ce domaine aux jeunes suivant un cursus normal professionnel et vous allez être surprise de leur suprématie en maturité (comportement, raisonnement).

    • 13 août 2009 à 15:54 | Rasoa (#1122) répond à rabri

      .........« Madagascar est gorgé de talents, jeunes ou vieux. Il suffit que notre société soit organisée de manière à faire apparaître au grand jour ces talents »............

      Je n’ai jamais dit le contraire et la jeunesse de votre type, ça perd son temps à voir défiler les blondes les brunes les rouquines .... sans avoir à se soucier des « essentiels » dans la vie : dans le quotidien également, vous restez dans le domaine de l’informel. Vous ne serez jamais « intégré » si vous continuez à soutenir une partie qui est perdue d’avance !!!!!

    • 13 août 2009 à 16:23 | rabri (#2507) répond à Rasoa

      Rasoa !

      A lire tous vos posts sur ce forum, on sent que vous n’avez pas L’ESPRIT OUVERT et TOLERANT !! Je dirai même que VOUS ETES FORMATEE !!

      Le secteur INFORMEL fait vivre des millions de personnes à Madagascar. Les bailleurs de fonds internationaux ne veulent jamais le reconnaître pourtant il suffit de trouver des moyens de l’INSTITUTIONNALISER. C’est à nous malgaches de le faire. Je répète encore une fois qu’à Madagascar, ce qui marche bien et qui fait la renommée de notre pays est les activités qui réussissent le mariage entre les réalités de notre société et la théorie occidentale (voir le secteur pharmaceutique avec les travaux du feu Pr Ratsimamanga, le secteur artisanat, le secteur culturel,....)

      Pour terminer, c’est bien de voir les brunes, les blondes, les rouquines DEFILER dans les rues. Même les curés et les moines les regardent de notre temps. Détendez-vous bien Rasoa et mettez à jour votre « horloge » : nous sommes bien au 21° siècle !!

      Un conseil ! Sortez de temps en temps de de Tanà car l’air du RANOMAIMBO de Behoririka vous sature trop le cerveau !

    • 14 août 2009 à 06:09 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Rasoa

      Election au suffrage indirect ne veut pas dire pas « QUE VOUS ETES EXCLUS ».Au contraire,vous avez eu l’occasion de choisir vos représentants en élisant les « GRANDS ELECTEURS »(conseillers municipaux,maire,conseillers régionaux ou députés) qui sont "très proches de leurs électeurs).

      Pour moi,ce système serait souhaitable,pour l’élection d’un président de la République.Avec un régime PARLEMENTAIRE.
      Basile R.(2)22ramahefarisoa

  • 13 août 2009 à 08:14 | jane d (#2353)

    For those who are literate in English, there is a comprehensive 2008 report relating to CITES-Madagascar at the following address :
    http://www.cites.org/common/prog/policy/madagascar.pdf

    The report is rather about the wild species of flora and fauna, but it could very much apply to the exploitation of ebony wood and rosewood.

    “National Wildlife Trade Policy Review”

    Here are a few relevant excerpts :

    (...)national workshop held in 2003, (...)This workshop made it possible to elaborate a CITES action plan for Madagascar, which was approved by the Malagasy Government (...)

    (...)several weaknesses within the system :
    - structural weaknesses (...)
    - procedural weaknesses (...)
    - weakness related to monitoring and control. Control and monitoring officials are hindered by a lack of equipment (...) The small number of control and monitoring officials should also be mentioned(...)
    - weaknesses related to financial resources (...)

    Economic governance initiatives, such as regulating the exploitation of natural resources (precious wood) and ensuring their return to the formal sector, are currently being taken (...)

    (...)Madagascar has a website www.cites-madagascar.gov.mg which was created with the support of the French Cooperation Agency and IFAW. It is regularly updated to make available to the general public information concerning CITES and its application in Madagascar, the available data on species and exporters, as well as annual export quotas. The website contains a description of the action plan and the progress achieved for each activity (...)

    Unfortunately, this website has been removed since...

  • 13 août 2009 à 08:24 | Noue (#2427)

    - "Pour une fois ,nous avons des forces de l’ordre unies pour soutenir un pouvoir,même de transition.IL FAUT DONNER A NOS FORCES DE L’ORDRE TOUS LES MOYENS TECHNIQUES et le « POUVOIR ABSOLU »

    Le pouvoir absolu ? pour sauver des vies humaines en priorité ou sauver quoi ?

    Et qu’est-ce que ça à voir avec "soutenir un pouvoir même de transition ?

    Vous avez encore oublié de remuer 7 fois votre langue avant de dire quelque chose ?

    Bref..en espérant quand même que ces trafiquants soient arrêtés .

  • 13 août 2009 à 08:59 | Citoyenne Malgache (#599)

    Partage

    L’Observatoire National de l’Environnement et du Secteur Forestier édite un bulletin (Zaha) dont l’édition de Juin 2009 traite justement du bois légal et du bois illégal à Madagascar.

    Les processus de gouvernance forestière sont enclenchés au niveau international (*) pour réduire le bois illégal circulant sur les plus gros marchés du bois, en exigeant des informations fiables sur les origines des produits.

    Pour Madagascar, les thématiques et les actions des processus d’amélioration de la gouvernance forestière dans le cadre du Programme Environnemental 3 mis en route au niveau des régions et des localités portent sur le zonage forestier, l’adjudication des lots forestiers, le système de traçabilité, le transfert de gestion, les Aires Protégées et les Koloala, les mises en concessions, le contrôle forestier, l’amendement de la législation forestière.

    MAIS, je retiendrais surtout d’un autre numéro de Zaha que notre législation forestière risque de rester lettre morte car il est impossible de la mettre en application ! Entre autres, notre droit pénal et civil comporte un vide concernant le « crime environnemental et forestier »

    (*) dont l’AFLEG (African Forest Law Enforcement and Governance) : initiative internationale lancée sur le continent africain en 2002, suite à l’engagement pris dès 1998 par les pays du G8 de lutter contre l’exploitation illégale des forêts

    • 13 août 2009 à 11:00 | rabri (#2507) répond à Citoyenne Malgache

      Vous dites : « Entre autres, notre droit pénal et civil comporte un vide concernant le « crime environnemental et forestier » »

      Je dirai même plus : notre droit pénal et civil comporte un vide dans tous les domaines et VOULU !!!

      Prenons l’exemple du riz : depuis 1970, nous n’arrêtons pas d’importer du riz chaque année soi-disant que notre production nationale ne suffisait plus (de source sûre, on m’a dit que depuis maintenant 5 ou 6 ans, notre production nationale en riz est suffisante). Mais entre-temps, des spéculations diverses se sont développées et on a vu se multiplier à une vitesse exponentielle le nombre de spéculateurs (collecteurs, riziers) qui dégagent des bénéfices énormes . A titre d’exemple aujourd’hui, pour 1 kg de paddy acheté OFFICIELLEMENT à 633 ariary le kg chez les producteurs, ce riz une fois décortiqué peut se vendre OFFICIELLEMENT à 1300 ariary le kg.
      Faites le calcul : la marge brute pour 1 kg dégagée par le vendeur de riz est donc OFFICIELLEMENT de 105,37%. Enlevons dedans les charges de transport, de décortiquage et de stockage et vous allez constater que la marge nette est encore TRES TRES CONFORTABLE. Partant de ce constat, on peut donc dire qu’en apparence, les paysans producteurs doivent être LES PLUS RICHES dans notre pays depuis plusieurs années ??. Vous connaissez comme moi pourtant les réalités.

      Pendant tout ce temps, des petits malgaches consommateurs ( = basse couche de notre population) n’arrivent même plus à s’acheter du riz qu’au KAPOAKA avec toutes les conséquences nutritionnelles et sur la perte de vie humaine qui s’en suivent.

      Pour le riz qui est UN ALIMENT VITAL (*) POUR NOUS MALGACHES, une sorte de « GENOCIDE » perpétrée depuis lontemps par des spéculateurs nationaux ( = les mêmes mpiray tanindrazana) a donc eu lieu et n’a jamais été interdite ni punie car « soutenue » depuis longtemps par des pouvoirs qui ont fait toujours du riz un PRODUIT POLITIQUE pour administrer et gouverner

      (*) en attendant qu’une éducation nutrionnelle généralisée soit prise pour FAIRE COMPRENDRE aux malgaches que d’autres aliments comme le maïs, la pomme de terre, le saonjo, le manioc complémenté, ….aient la même valeur alimentaire que le riz et puissent donc le remplacer

    • 13 août 2009 à 12:30 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à rabri

      rabri !!!!Au moment de notre indépendance nous avions bénéficié d’une aide « TRES IMPORTANTE »de la part des Allemands de l’OUEST.Des rizeries éparpillées dans toute l’île.En 1963,la plupart de ces cadeaux luxueux tournaient à 10% de leur capacité et 1972,certaines rizeries sont passées sous contrôles des opérateurs économiques pas très recommandables,ainsi de suite.La question du riz est un des filons pour s’enrichir très vite et chaque régime l’a utilisé sans crainte ni honte.

      RABRI !!!en tant que malgache,nous n’avons jamais l’idée de changer de nourriture de base.J’habite à l’étranger mais je mange du riz deux fois par jour.Quelque fois,je suis très étonné de la réaction de nos jeunes compatriotes sur la question du riz,mais la mondialisation est passée par là.MADAGASCAR peut nourrir largement son peuple mais il faut une volonté politique de réguler la distribution.Bien sûr,il faut exporter pour pouvoir acheter des 4*4,mais il est temps que le gouvernement,même de transition,s’attèle à la politique du « RIZ ».Chaque malgache doit manger du riz une fois par jour.
      Basile R.(2)22ramahefraisoa

  • 13 août 2009 à 09:01 | bema (#828)

    Le gros problème c’est de tout politiser. La protection de l’environnement est un devoir citoyen et à la portée de tous. Je suis certain que le fait de transposer le problème de l’environnement sur le terrain politique est une manière pour les mafieux d’embrouiller tout le monde. Malhereusement nos politiciens de tout bord tombent dans le piège et certains collaborent avec ces pilleurs. Les Fokonolona doivent prendre leurs responsabilités et travailler avec les autorités. Misaotra tompoko.

    • 14 août 2009 à 06:18 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à bema

      BEMA !!!vous avez entièrement raison :« Les FOKONOLONA doivent prendre leurs responsabilités et travailler avec les autorités ».C’est mon objectif personnel (ou plutôt mon rêve avec (2)22ramahefarisoa)
      A+ BEMA

  • 13 août 2009 à 09:04 | meloky (#637)

    I understand that there was an effort to regularize the system of management and handling the forests and environment in certain parts of Madagascar. But, I can also understand that the process of transfer and handling of it seems to be an art of forcing or adoption mainly on paper, while the local communities were not enforced with enough capability, knowledge and capacity to handle every aspects of so-called adequate management of the designated Environment !

    Now it is evident that the former and eventually the current government could not stop the dreadful havoc due to the illegal exploitation of the precious woods and the heavy pressure of acts of the corruptions in most parts of the Madagascar !

    Questions really come to light if those former governments have done fairly well analysis concerning to this thing !!

  • 13 août 2009 à 09:57 | observatrice (#2065)

    la protection de l’environnement est l’enjeu majeur du siècle qui vient ;

    les malgaches qui sont tellement fiers de leur pays et qui peuvent l’être sont les premiers responsables de leur milieux de vie .

    Le rôle des politiques est fondamental, car il faut une législation et il faut surtout l’appliquer .

    Il appartient à la population de se donner des représentants conscients de tous ces enjeux. (on en est loin quand on pense aux 4x4 )

    Sensibiliser un adulte à la protection de l’environnement n’est pas chose facile, c’est donc depuis la petite enfance qu’il faut éduquer les enfants dans ce sens.

    • 13 août 2009 à 10:28 | dieg (#2041) répond à observatrice

      le trafique de bois est problème delicat et difficile.

      Tout le monde est au courant labàs,ceux qui avaient la droit d’exporter les bois,travaillaient avec ra8,c’est lui le chef.

      les autres en cachette(travaillent que la nuit) surveuiller et poursuivit par les gendarmes sans être arrêter.

      Ceux qui trafiquent tout le monde connais,ils possedent tous 4x4 doudle cabine et camion ,les gars sur les photo sont leurs employés.

      Ceux sont les gars employés par les trafiquants qui m’avait racontés comment ça marche,et j’etais degouté.

  • 13 août 2009 à 10:03 | hary (#2672)

    Ny mahamaika izay nitondra rehetra dia ny famenoana paosy aloha hany ka ny tena harenan’i Madagasikara dia 2e ligne foana,ny hatsaky ny tany dia maina kina, tsy volena,ny fandoroana tanety moa manginy fotsiny,vao miditra mianatra ny ankizy dia tokony ampianarina ny « valeur de notre patrie »ampianarina fa manana adidy ny tsirairay amin’ny Tanindrazana ka vao mahita masoandro dia mandray ny andraikiny,harem-be no lasan’olon-kafa ny antsika ary mbola mitohy hatram’izao io,jereo fotsiny ny « plantes medicinales any nord », ny Malagasy indray no mikarama mamatsy ny vahiny ny fananantsika !

  • 13 août 2009 à 10:08 | Albatros (#234)

    Bonjour,

    Voila encore un domaine (comme l’Education, les Transports ...) pour lequel les « candidats » au pouvoir doivent pouvoir rapidement (sans attendre 15 mois) s’exprimer et s’engager par écrit. Mais ils sont certainement plus occuper à surveiller le siège sur lequel ils comptent s’asseoir que de surveiller les forets.

  • 13 août 2009 à 10:42 | maminah (#2788)

    Ce témoignage et les photos pudiquement désignées portfolio sont accablants.

    Il est clair que la cacophonie de ces derniers mois et le vide juridique ont fait le bonheur des pilleurs de tous bords. Je croyais que la Convention CITES cible les espèces endémiques en danger de disparition. Et des essences forestières telles que le bois de rose ou encore le palissandre le sont incontestablement. Et elles sont passées à la trappe.

    Des ONGs spécialisées, tels le PDFiv suisse ou la GTZ allemande, pour ne citer qu’elles, ont travaillé avec les pouvoirs successifs pour identifier et répertorier les espèces en danger, initier des méthodes de protection et de conception de lois dans un pays qui se réclame du développement durable.

    Mieux, elles ont travaillé main dans la main avec les collectivités locales dans un but de conscientisation et d’intéressement avec un système de bonus-malus. Conscientes que changer les habitudes resterait un voeu pieux tant qu’il n’est pas soutenu par un développement économique et social, elles ont aidé à promouvoir des activités de substitution, en encadrant techniquement les campagnes de reboisement et de surveillance des sites menacés, en fournissant des fournitures agricoles ou artisanales, en contribuant à promouvoir l’écotourisme avec l’Angap, etc.

    Tous les efforts resteront vains tant que les hommes eux-mêmes ne changeront pas. Mais la manière la plus dissuasive aux exportations illicites serait d’inscrire toutes les espèces menacées, qui sont pourtant répertoriées systématiquement depuis longtemps, dans cette convention CITES. Qu’est-ce qui en empêche les gouvernants ?

  • 13 août 2009 à 15:40 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Monsieur Patrick A. , vous dites que ce sont des trafiquants chinois qui financent ces gangs armés

    Mais alors que fait le FIS ??? à quoi sert cet ’organisme’ ???

    Maintenant que les responsables sont connus et désignés , ou sont passés ces
    malgacho-malagasy soucieux de la souveraineté nationale et qui
    font pipi dans leur pantalon
    quand il s’agit de lancer des actions
    punitives contre DES ETRANGERS
     ???????????

  • 13 août 2009 à 15:56 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    REDRESSER LA BARRE

    Mille fois oui : je viens d’apprendre la libération de monsieur Manandafy et j’en suis heureux

    J’espère que les autres seront aussi libérés

    Pour les GTT International

    Une réunion aura lieu demain Vendredi au FIAP ici à Paris à partir de vingt heures

    Vive Madagasikara , vive la liberté

  • 13 août 2009 à 17:21 | Lucie (#101)

    - 1)Le climat étant à l’apaisement

    L’on est en droit d’attendre des gouvernants des signes forts et positifs en faveur d’un vrai retour à l’ordre .Tout le monde y gagnera .

    - 2)De l’utilité des « Forces de l’ordre »

    La vocation première des Forces de l’ordre sont la sécurité des biens (y compris des richesses du pays)et des personnes . Le rétablissement d’un Etat de Droit touche tous les domaines .

    - 3)Quelles alternatives pour les populations confrontées à l’argent facile ?

    La répression est nécessaire,mais proposer des alternatives aux populations dont le trafic constitue la principale source de revenu, est la seule solution.
    Politique agricole ambitieuse , aménagement du territoire ...

  • 14 août 2009 à 06:28 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Hors sujet,mais je tiens à publier cette remarque de Monsieur le Professeur de Philosophie politique à l’Université de SIENNE en ITALIE Carlo Lottieri

    « L’aide aux pays pauvres est une DUPERIE.Il s’agit d’une fausse générosité financée au dépens d’autrui(les contribuables des pays occidentaux) qui se transforme »IMMEDIATEMENT" en un solide soutien à des régimes qui ont déjà fait trop de mal ;

    Le Professeur Carlo Leoni est aussi Directeur de l’Institut Bruno Leoni

  • 15 août 2009 à 17:33 | Hajabe (#2600)

    Où sont les « Forces de l’Ordre » ?
    Je repose la question autrement :« Que font les Forces du Désordre ? »

    Bon WE à tous.

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