Les faux et usage de faux se présentent sous diverses formes. Depuis le début de cette année, 15 faux-permis de conduire et 5 fausses-cartes grises ont été saisis par le Service provincial du Centre Immatriculateur à Ambohidahy. Une recrudescence par rapport à l’année dernière au cours de laquelle on a enregistré 34 faux-permis de conduire pour toute l’année à Antananarivo. Le centre est déjà à la moitié de faux découverts pour toute l’année dernière. Selon le chef du Service Provincial du Centre Immatriculateur, Davidson Rolland Jonathan, « des individus résidant en dehors de la capitale se livrent à cet usage de faux » en plus de ceux qui vivent ici . La plupart des cas sont enregistrés dans la Région du Vakinankaratra, non seulement pour les faux-permis de conduire mais également pour les faux-papiers administratifs nécessaires pour la mutation ou l’immatriculation des voitures. Des faussaires ont réussi à créer de toutes pièces les papiers administratifs nécessaires au Centre Immatriculateur, à savoir l’acte de vente, la carte grise, sans parler de la légalisation de signature ou encore des photocopies comme étant certifiées conformes à l’original. Et ce, munis des faux cachets des divers services administratifs et des fausses signatures des autorités compétentes.
- Des comoriens impliqués
Il y a également des cas où des faux ont été constatés à l’extérieur alors que les auteurs étaient en train de les utiliser à des fins personnelles. Pour ce dernier cas, ce sont tous des étudiants d’origine comorienne ayant habité auparavant à Madagascar et ayant quitté le territoire pour émigrer en métropole qui ont recours à ce genre d’escroquerie. En réaction, des ambassades ont envoyé des missives au Centre Immatriculateur pour vérifier l’authenticité des permis de conduire.
D’après toujours Davidson Jonathan « pour faire cesser ces faux et usage de faux, le Centre Immatriculateur a pris les mesures qui s’imposent en envoyant aux enquêteurs de la police ou de la gendarmerie les faux dossiers saisis afin qu’ils puissent poursuivre les faussaires, conformément aux dispositions légales ». Pour déjouer ce genre d’opération malsaine, les responsables font appel à la vigilance des uns et des autres pour qu’ils n’aient affaire qu’à de véritables commis de l’administration afférente à la délivrance des permis de conduire ou des cartes grises, ou encore d’autres papiers administratifs.
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Centre Immatriculateur : « Le permis provisoire n’existe pas »
« Aucun permis provisoire n’a été délivré par notre service ». C’est Davidson Rolland Jonathan, chef du Service Provincial du Centre Immatriculateur qui l’a confirmé au cours d’un entretien exclusif, hier. En effet, contrairement à des bruits qui courent laissant entendre l’existence de permis de conduire provisoire, Davidson Rolland est catégorique : « le permis provisoire n’a jamais existé et n’existe pas ».
D’aucuns sont en effet tentés de faux et d’usage de faux en attendant la délivrance des permis. Un laps de temps plus ou moins long conduisant les plus pressés à recourir à la solution de facilité. Ce qui n’a pas empêché le chef de service de préciser que « les titulaires de permis qui souhaitent multiplier les « catégories » de leur permis peuvent utiliser l’accusé de réception donné par le Centre Immatriculateur . Avec ce document, ils peuvent conduire jusqu’à la sortie définitive de leur permis de conduire ».
- 2.000 permis par mois
Le chef du Centre Immatriculateur devait encore ajouter que son service s’efforce d’accélérer autant que possible le traitement des dossiers, qu’il s’agisse de délivrance de permis de conduire ou des cartes grises. Mais des fois, il arrive que les dossiers parviennent en grande quantité et le personnel a du mal à les expédier en un temps record, comme on le souhaite. Effectivement, la délivrance d’un permis de conduire se fait en un mois, ou presque, en fonction de l’arrivée des dossiers y afférents au Centre. Selon les chiffres recueillis auprès du Centre Immatriculateur à Ambohidahy, quelque 2.000 permis de conduire sont délivrés mensuellement. L’année dernière, ce centre a enregistré 27.023 permis dont 13.080 relèvent de la catégorie A et B. C’est dans ce sens que Jacky Abdou Gérard, directeur de l’Auto-école Jacky sis à Ampasamadinika explique les tenants et aboutissants de cet engouement à la conduite. Près de 150 apprenants de cette auto-école passent leur examen de conduite, par semaine, au Service des transports à Anjahana, alors qu’il existe une cinquantaine d’auto-écoles dans la capitale.
