Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
samedi 20 avril 2024
Antananarivo | 07h40
 

Editorial

Réconciliation

mercredi 6 juin 2012 | Sahondra Rabenarivo

Tout est urgent à Madagascar. Peu importe le secteur, il y a un retard à combler, des améliorations à apporter, une refonte/relance à effectuer. Il y a un problème immédiat, mais sous-jacent, il y a toujours et surtout un problème difficile, de fond, dont la résolution ne peut venir qu’à moyen ou long terme. Tout est à refaire, mais rien ne se fera rapidement, du jour au lendemain, au coup de baguette magique. Ainsi pour la sortie de crise, ainsi pour l’après-crise, ainsi pour la fameuse réconciliation.

Je suis longtemps restée perplexe sur cette question de réconciliation nationale. Comme beaucoup, sans doute, je ne me sentais pas particulièrement concernée. Comme à l’accoutumée, on brandit les mots « réconciliation nationale » sans que nous en ayons tous une compréhension commune. Chacun comprend et interprète comme il le souhaite. Il ne s’agit pas d’une réconciliation similaire à celle de nos voisins où l’identité du gagnant et du perdant était plus claire, où l’injustice faite est plus objectivement identifiable. Et, comme il semble être le cas dans presque tout à Madagascar, comment séparer ce qui est problème de pauvreté de ce qui est problème « autre » (culture, histoire, tradition). Quelle partie de l’injustice nécessitant réconciliation serait réparée par le développement économique et la bonne gouvernance et quelle partie est à corriger autrement ?

Que veut-on dire exactement par « réconciliation » / « fampihavanana » ? La grande masse en est-elle concernée ? Ce serait intéressant de faire un sondage, simultanément, au sein de la classe politique, au sein de l’ « élite », et au sein de la population et en comparer les résultats : comment comprenez-vous réconciliation (« fampihavanam-pirenena ») ? Que souhaiteriez-vous voir ? Pensez-vous qu’on en a besoin ? Quel impact sur votre vie quotidienne ? Il me semble que la question de réconciliation, telle qu’elle figure dans la feuille de route et la Constitution de 2010, ne concerne qu’une petite minorité, mais c’est malheureusement la minorité qui lutte et s’entre-déchire, apparemment de crise en crise, pour le pouvoir.

S’il s’agit d’une réconciliation inter-élite : de quelle élite parle-t-on ? Élite politique (immédiate ou depuis le début des temps) ? économique (si étroitement liée à la politique quelque part) ? régionale (lutte entre bourgeoisies des différents groupements ethniques) ? sociétale (lutte pour/contre la perpétuation du système de caste) ? générationnelle ? Cela donne déjà le mal de tête, car la difficulté d’identifier le « fautif » et la « victime » rend déjà la matière extrêmement complexe. Qui sont les gagnants et qui sont les perdants qu’on cherche à réconcilier ?

Justement, si nous voulons une « réconciliation punitive », il s’agira d’identifier les bourreaux et les victimes ; il s’agira d’exiger une réparation, une punition, pour le mal fait. Les uns et les autres se positionnent déjà : toute la transition s’est basée sur cette dialectique de diabolisation de l’autre. Ce qu’il nous faut plutôt est une « réconciliation réparative », qui ne pourra se faire d’abord qu’à travers le dialogue et la reconnaissance, peut-être pas d’un mal fait, mais d’une injustice subie. Seul l’État pourra par la suite adopter des politiques publiques de réparation à travers des programmes : de recherche, de centres de documentation et d’exposition, d’éducation et de manuels scolaires, de discrimination positive, de documentaires. Car il s’agit de réconcilier des perceptions. La réparation et la réconciliation viendront si la manière de voir le monde de tout un chacun, des soi-disant victimes comme des soi-disant bourreaux, est bouleversée de manière à changer l’avenir. Il s’agit moins de punir et de pardonner que de connaître la « vérité » de l’autre aussi bien que la sienne ou des siens, peut-être même quelque part, de comprendre ; et (on peut toujours rêver) accepter.

Je vous entends déjà soupirer, elle est folle, c’est demander l’impossible. Mais il me semble que nous avons besoin de nous mettre d’accord sur au moins 3 points :

  1. Que la réconciliation soit réparative, qu’elle nous fera plus de bien que de mal, qu’elle ne sera pas punitive.
  2. Que la réconciliation prendra du temps –des années–, qu’il faudra parler de ce qui fâche, dire les non-dits et dialoguer calmement et sans esprit de vengeance ou revanche, et avec un objectif bénéfique et de construction nationale.
  3. Que la réconciliation n’appartient pas au Comité du Fampihavanana Malagasy mais à nous tous : au peuple, aux institutions, à l’État. Que les délibérations de ce comité et de toutes parties prenantes soient publiques et publiées et que l’avis de la masse soit demandé. Au fond, je crois qu’elle ne demande que paix et avenir, le passé c’est le passé, mais faisons qu’elle ne se perpétue ou se répète plus.

Sahondra Rabenarivo
05 juin 2012

20 commentaires

Vos commentaires

  • 6 juin 2012 à 08:18 | barykely (#392)

    Miarahaba ny rehetra,
    Ela no nahenoana an’ambatobevoka nefa tsy mety teraka ihany....« fampihavanana » ???
    - Atao ahoana no hihavanana amin’ny jiolahy mpanongam-panjakana ?
    - Dia ho azonareo antoka vé fa hitana ny teniny ny olona efa zatra nivadika na ny efa nosoniaviny aza ?
    - Ny hibodo ny toerana eo no tena mahamaika ireo,fa raha tsy izany ve tsy tokony ho efa hita mangirana izany antsoina hoe fifidianana izany...?
    - Aoka isika tsy ho voarebirebin’ny fampandriana adrisa fa ny efa mpamitaka sy ny mpandainga dia efa tanana zatra nitsotra ka hanohy ny efa mahazatra azy.
    Dia marina tanteraka ny voalazanao ry « mpanoratra » fa tsy ho hafa mihitsy ny anio sy ny omaly fa ny mody atao hoe no betsaka ka izany fiovana izany tsy hisy akory.
    Ka ny tena mety dia tokony hatao amin’izay tokony hanaovana azy.
    Misaotra,Tompoko,

  • 6 juin 2012 à 09:47 | iarivo (#5822)

    Sahondra Rabenarivo,

    Ne cherchons pas midi à quatorze heures et ne nous efforçons pas à vouloir à tout prix prendre des vessies pour des lanternes !

    Les crises successives que subit Madagascar depuis plus de 35 ans sont issus d’un problème de fond qui est celui de la « bonne gouvernance » du pays.

    Cela n’a rien à voir avec une quelconque réconciliation ou d’éventuelles confrontations entre différents groupes de population.

    Nous avons eu affaire dernièrement à un Président « élu » escroc et arnaqueur qu’il fallait mettre hors d’état de nuire le plus rapidemment possible, ce qui a été fait.

    Maintenant nous devons reconstruire un véritable état de droit avec le retour de l’ordre constitutionnel.

    Il faut souligner que le Général Gabriel Ramanantsoa est le dernier (et probablement même le seul) chef de l’état malagasy ayant été « intègre », « responsable » et eu « le sens du devoir » envers la nation.

    • 6 juin 2012 à 10:03 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à iarivo

      Le FIHAVANANANA MALAGASY n’est que LEURRE une fois invité sur le terrain POLITIQUE....politicienne !

      je comprends pas pourquoi des pseudo-intellos malagasy y croient encore.....

      Le FIHAVANANANA MALAGASY par contre une REALITE QUOTIDIENNE dans la vie sociale de tous les jours

      En ce moment meme BB le gidro/singe( lire cotier) sympathise avec 7 merina bien sympas ....

      NB : les ravalomananistes surtout ses proches collaborrateurs ,pendant le regne sans partage de Ravalo (2002-2009) traitaient les cotiers de SINGE/GIDRO........( Fihavananana ou es -tu ?)

      Esperons que le Fihavananana POLITIQUE merino-merina reste ENCORE dans le domaine du Possible....avec moins d’HYPOCRISIE.....et moins d’EGOISME..

      Attendons-voir .....avec un pince de PESSIMISME...Kamem !

    • 6 juin 2012 à 10:42 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à Boris BEKAMISY

      BB,
      Je vous aime un peu,mais, SVP,arrêtez cette histoire de côtier/merina.
      Trouvez autre chose pour agrémenter votre position politique, etc...

      Cordialement.

    • 6 juin 2012 à 11:41 | Parole (#2602) répond à iarivo

      Si vous entendez par « hors d’état de nuire » le chasser et piller ses biens, effectivement c’est fait. Par contre si vous placez la gouvernance au premier rang de vos soucis (et je l’approuve), on est loin du compte. La transition (institutions, système et pratiques) est arrivée au bout de ses limites. L’économie est à bout de souffle, l’administration est au bord de l’apoplexie, les revendications sectorielles reflètent plus une exaspération générale qu’un espoir de vie meilleure.
      Restent les élections, tarte à la crème du régime depuis trois ans. Si nos vaillants démocrates leur accordaient une quelconque vertu, ils se seraient préparés à les gagner...en 2012 !

    • 6 juin 2012 à 13:03 | intrus (#6296) répond à Boris BEKAMISY

      Attention avec les faux merina comme le lapin mister 4822.

      Et pour rappel, c’est toi seul et non personne d’autre qui traite tes semblables de gidro car tu les crois comme toi...

      Nous te supportons... pas plus que ta mère et ta femme, mais oui nous te supportons dans un esprit de réconciliation et à l’approche d’une éventuelle rencontre homme d’état putschiste entre autre levalo et le lapin.

      Le fihavanana est un leurre seulement pour celui qui croit que cela arrangerait tout et qui n’y met pas du sien mais attend juste que les choses se fassent. En cas de conflit, il n’y a pas de « fihavanana », mais il doit y avoir cession, et terrain d’entente. Donc....

    • 10 juin 2012 à 01:58 | Benaivokely (#3156) répond à iarivo

      Comme quoi, le fait d’avoir cette DOUBLE NATIONALITE n’empêche personne de servir en toute honnêteté ce cher Pays Madagascar qui est le nôtre !
      Mais hélas, cette honnêteté « se cultive » de par l’éducation recue (école, famille, entourage ...) durant l’âge de croissance.
      Ce caractère ne se laisse pas « cultiver » , ni dans un stage de DJ, ni à la solde d’un Pays etranger , dixit les 50 Mio €, ni par « Autoproclamation » de Président, d’Amirauté (sans expérience de pouvoir naviguer qq navire que ce soit), ni par « Autoproclamation » d’avoir été « élu » ... !
      Ces maudits d’ Autoproclamés n’ont hélas RIEN appris du bon exemple donné par ce cher feu Général Gabriel Ramanantsoa : la Patrie et le Peuple Malgache souffrent des suites de leures « mauvaises éducations » !
      Rêve d’un grand naif (Benaivo) que je suis :
      Que leurs noms et leurs méfaits puissent inscrits dans les archives,voire les livres afin que d’aucun ne les oublie ! AMEN !

  • 6 juin 2012 à 10:16 | jansi (#6474)

    Un des aspects de la persistance du manque de sérénité dans la vie sociale en général, vient de la manipulation - par la classe politique habituelle (et de leurs descendants), en manque d’idées - de la classique cohabitation entre les différentes ethnies de Mada, que la diversité mais aussi l’unité pourraient pourtant etre considérées comme une véritable richesse de notre sytème social.
    Pour durer, ces politiciens véreux agitent la domination (fictive ou non) d’une ethnie sur l’autre systématiquement, l’inégalité (réelle ou relative) de développement entre les territoires. En réalité, c’est le seul moyen pour eux de manifester leurs présences et de menacer le pouvoir central de troubles éventuels en cas de non considération de leurs propos. L’insécurité et les troubles trouvent essentiellement leurs source dans cette mentalité d’un autre temps. Les malfrats et les bandits de tout acabit en profitent pour exécuter leurs crimes.
    Il faut se demander si les populations de ces territoires partagent les avis des politiciens de la même région.
    A mon avis, le renforcement de la bonne entente et de la cordialité entre tous les Malgaches de toutes les régions consisterait à ouvrir un large débat sur le développement harmonieux de tous les territoires de notre notre pays et de faire des résolutions la colonne vertébrale d’une nouvelle politique de développement national. Sera inclus dans ce débat la résolution fondamentale de la « meilleure » structure institutionnelle pour diriger notre Nation (structure fédérale, structure fortement décentralisée, structure centrale forte etc...) étant entendu que la solidité de la structure retenue sera le centre des préoccupations, que même les plus virulentes des manifestations de rue n’arrivera plus à ébranler.
    La sérénité (reconciliation) reviendra quand la population dans toutes ses composantes (classe politique, opérateurs, société civile, jeune, églises, sociétés traditionnelles) chacune en ce qui les concerne, fera confiance en la solidité de la solidité d’un état qui pourra mener (dans ce cas) sa politique de développement du pays, car dès ce moment là, les élections serviront à légitimer les programmes de développement proposés par les candidats, et non à encenser un homme ou une femme politique comme l’ont suggéré toutes les elections précédentes.
    Je pense que par cette démarche, on y verra plus clair et on pourra choisir
    - la manière nationale et régionale de gérer nos inestimables ressources écologiques, minières, halieutiques, agricoles, touristiques etc...
    - la manière de développer nos ressources humaines (l’homme et les hommes) en privilégiant les domaines prioritaires de formation et d’éducation de nos jeunes et de nos enfants (aussi bien par les études, l’instruction civique et les sports ;
    - la manière d’équiper nos territoires et de les relier entre eux pour développer un véritable marché intérieur et une excellente mobilité des populations qui ont besoin de se contacter, de collaborer, mais aussi de concourir dans de saines compétitions économiques.

    On posera directement au cours de ces débats régional et en fin de processus national la question du vouloir vivre et avancer ensemble, la question du vouloir construire la véritable Nation malagasy. Mais devraient s’exprimer aussi au cours de ce débat ceux porteurs des idées de secessionisme (different du fédéralisme) car c’est leur droit absolu.

    La reconciliation ou plutot le retour de la sérénité et de la paix sociales (et non la paix des politiciens) viendra de la meilleure connaissance de la direction générale que prendra desormais le pays en matière de développement et des tructures reconnues qui vont mener les politiques de développement global.

    La transition nouvelle devrait servir à organiser ces rencontres nationales, rédiger ensuite un véritable projet de société qui sera la substantifique moelle d’une nouvelle constitution. qui ne sera plus le seul apanage des juristes comme on a tendance à le croire depuis longtemps. Cae la nouvelle constitution à venir sera l’aboutissement de la reconciliation nationale. Dès ce moment là, les élections seront considérées comme les moyens de concrétiser notre projet national de société en choisissant les hommes et les femmes que chacun croira les plus à même de conduire le programme et la politique idoines. Plus besoin de se demander à ce moment de quelle bled seraient originaires tel ou telle candidats, car le principe de l’inclusivité (politique et régionale) vsera respecté naturellement par souci d’efficacité et de justesse des démarches.

    Pour moi, la reconciliation nationale viendrait autour d’une idée nationale de développement tous azimuts de notre société (population, régions, ressources, avenirs). Par ailleurs, la question de ceux qui ont fait du mal à notre pays, les règlements de compte entre les politiciens, tout cela est une autre affaire dans laquelle la justice trouvera sa part de responsabilité. Il ne faut pas confondra population en général et classe politique.
    De cette reconciliation nationale à l’issue d’un large débat national et général viendront la résolution des problèmes sectoriels de la magistrature et la justice, la sécurité et les forces armées, les enseignants et l’éducation nationale, la santé publique et les employés des services sanitaires, etc... Car les résolutions seront prises en compte dans le projet national de société, base de la nouvelle constitution.

    En réalité, je voulais tout simplement apporter des idées complémentaires à celles émise par Mme Rabenarivo Sahondra, même si on a l’air de parler de domaines de reflexion différents.

    Le débat est ouvert.

    • 6 juin 2012 à 11:16 | elena (#3066) répond à jansi

      Tout à fait d’accord avec Mme Rabenarivo et Jansi,sur le fond et sur la forme mais sur la motivation ? Pour qu’il y ait véritable réconciliation sans risque de retomber dans les crises cycliques, il faudrait vraiment la « vouloir » cette réconciliation et qu’elle ne soit ni imposée ni décrétée.
      On en est loin : tant que nous serons encore à nous accuser les uns les autres et vice versa.

      D’un côté il y a le « président élu escroc arnaqueur » et de l’autre le président et sa bande « non élus » escrocs arnaqueurs . Et je vais continuer à participer allègrement:tiens, au passage, l’épisode amusant de l’affaire Wisco, les chinois doivent s’en mordre les doigts ;envolés les 100 millions de dollars, voilà quant on traite avec des gens qui n’ont pas de parole(et certainement encore moins le respect de la chose signée) !!!!!

      Alors serons nous capables de pardonner à Ravalo et à …..Rajoelina ?

    • 6 juin 2012 à 13:13 | intrus (#6296) répond à elena

      Tout simplement car ils ont oublié la ressource la plus importante : l’humain.

      Madagascar aura beau être riche, mais imaginez une ferrari aux mains d’une bande chat...

      « D’un côté il y a le « président élu escroc arnaqueur » et de l’autre le président et sa bande « non élus » escrocs arnaqueurs » ????

      Ben dites donc.... On fait avec ce qu’on a elena et surtout il faut éviter une nouvelle version du pot au lait. Pour l’instant, on a un dj et un laitier et une manque de reconnaissance de la CI.

      Jansi a pour mission de vendre le vonjy aina.... Il aura beau faire des discours, c’est ça sa finalité.

      Vu qu’on a 20millions de problèmes, peut être que le peuple doit prendre le temps de comprendre ce qui lui arrive, de reconnaître sa responsabilité et enfin de pondre de nouveaux politiciens à leur image !!!! Puisque nos politicards ne sont pas venus d’ailleurs, non ! Et donc, on en vient à ce que vous avez dit : une réconciliation, une vraie et non décrétée.

    • 6 juin 2012 à 15:02 | iarivo (#5822) répond à elena

      elena,

      D’après l’un de vos commentaires passés, il semblerait que vous soyez chef d’entreprise.

      Et pourtant vous paraissez en très grande admiration envers Marc Ravalomanana, celui là même qui pendant près de 7 années s’était efforcé d’éliminer toute concurrence face à son groupe Tiko.

      Plusieurs entreprises ont été mises en faillite ou tentée de l’y mettre, pouvant même aller jusqu’à l’emprisonnement du chef d’entreprise sous de faux motifs d’inculpation (motifs monté de toutes pièces=escroquerie, faux et usage de faux, abus de pouvoir, ...)

      La plus connue de ces victimes était la Savonnerie Tropicale de la famille Ramaroson, mais il y en avait eu plusieurs dizaines d’autres (la société STAR, DomaPub de la belle famille d’Andry Rajoelina, etc., ... ), plus ou moins connu du grand public, dont beaucoup d’entres elles ont disparu de par la volonté de Marc Ravalomanana et sa folie mégalomaniaque.

      Il est donc étonnant que vous puissiez être une aussi fervente admiratrice d’un tel personnage à moins que vous en soyez la complice ou tout simplement en profitez largement de ses actions criminelles.

      Que devraient donc faire toutes ces victimes, réelles et/ou potentielles, face à cette volonté déclarée de les détruire d’une manière ou d’une autre ???

      Elles auraient sûrement dû applaudir des quatre « pattes » et remercier de mille éloges le Président « élu » escroc et arnaqueur ???

      Surtout que ce Président « élu » escroc et arnaqueur va utiliser tout les moyens et outils de l’état (révision de la Constitution, de la HCC, omission d’appel d’offre pour les gros marchés publics immédiatement attribué à son groupe Toko, etc., ...) pour arriver à ses fins....

    • 6 juin 2012 à 16:00 | da fily (#2745) répond à jansi

      Nous savons que la réconciliation est un chantier de super envergure qui va mobiliser du monde et des forces qui n’ont pas encore été vues aujourd’hui. Le problème est là, nous n’avons pas cette capacité à bien cerner les choses, ni à les envisager sous un autre angle.

      Pour négocier, il faut baisser d’un cran, et se mettre au même niveau, c’est la base du dialogue. Il ne peut y avoir conciliation sans un partage de responsabilités et un objectif, pour aboutir éventuellement à une réconcilitation. Il serait souhaitable que l’on sache enfin ce que veut dire réellement ce mot.

    • 6 juin 2012 à 16:34 | elena (#3066) répond à intrus

      Cher intrus,
      Oui, il va falloir faire avec ce qu’on a.
      Ce qui va se passer : les 2 protagonistes vont finir par se serrer la main . Il y aura des grincements de dents ,je te serre la main mais je n’en pense pas moins dans le plus beau style du fihavanana , avec sourire chacun dans son genre de bogosité. Alors tout ça pour ça ?Quel gâchis, quel temps perdu !
      Mais si ça a permis de faire table rase ,ça sera déjà ça de gagné ,si ça a permis à la plupart d’entre nous de se créer une conscience citoyenne ,voire politique ça sera ça de gagné.
      Alors,1ère étape : réconciliation , oui, même si chacun met dedans ce qu’il veut.
      2ème étape : la réconciliation, attendue par les malagasy et la CI, va entraîner l’apaisement,grand boulevard ouvert vers les élections.
      Et après ,qu’est-ce qu’on fait ? comme dirait Bardadas
      Contrairement à vous, je suis en accord avec Jansi pour le programme Vonjy Aina, il faudra soigner ,réparer mais il faudrait aussi avoir une vision de notre avenir, et voir plus loin que notre bout du nez, comme nous avions l’habitude de le faire.
      J’ai toujours dit que les politiques(les vrais ,ceux qui croient en quelque chose pour les autres) auraient dû commencé ou continué à travailler sur le terrain. Il y en a qui le font :Sarah Georget est discrète mais elle agit, il y a les Tantely et les Pierrot(au travers de sa femme), parmi les anciens.
      Si on veut faire quelque chose pour son pays, il faut aller à la rencontre de son pays, chacun avec les moyens qu’il a bien sûr.
      Concernant les hommes ,on va faire avec ce qu’on a pour le moment. Pour moi, il faut garder Beriziky car c’est l’homme de la feuille de route, reconnu par la CI. Ensuite, avant ou après les élections, il faut que Zafy reste en piste, pour l’image de la réconciliation. Puis il y a Ranjeva qui est incontournable, qui permet de renouer avec la France ,du moins parce qu’ il me semble qu’il est apprécié par la France mais je n’irais pas jusqu’à dire que c’est le nouvel homme de la France. A mon avis, il doit être assez nationaliste., mais ce n’est pas incompatible du moment qu’avec la France les relations redeviennent d’égal à égal.
      Et j’ai gardé le mot de la fin pour parler de Ravalo, et ça va me permettre de répondre à Iarivo.
      Je voudrais juste préciser une chose Ravalo n’a jamais été ma tasse de thé, pour toutes les raisons qui ont été évoquées sur le forum de MT depuis 3 ans et plus. J’étais dans le camp des Betoko,et autres Iarivo, à la seule différence que Betoko et Iarivo ont aimé Ravalo et puis ils ont été déçus. Moi, j’ai changé de camp mais en sens inverse :c’est depuis le 26 janvier 2009 que j’ai commencé à apprécier Ravalo.
      Je suis pour le retour d’un Ravalo amendé.
      C’est quelqu’un d’atypique, un capitaine d’industrie ,un bâtisseur, un piètre poiltique certes, mais en 3 ans il a dû apprendre ,et c’est quelqu’un qui apprend vite. Sa success story a été un modèle de management dans les instituts de gestion à Tana.
      Donc comme dit si bien Iarivo, en tant que chef d’entreprise(petite) ,je ne peux être qu’admirative devant ce paysan ,laitier d’origine qui est devenu président et a bâti un empire dont les malagasy ont pu être fiers.
      Alors laissons le rentrer et travailler et aider au redémarrage de notre pays.

      En tout cas, Intrus, je serai fière d’être à vos côtés pour l’accueillir.

    • 6 juin 2012 à 19:15 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à elena

      « Vous misez tous sur un certain changement,en France,c’est normal mais ne comptez pas »TROP".
      Pour Moi,il y a déjà un petit faux pas :« IGNORER LA REPRESENTANTE DE PLUS DE 6 000 000 de »vrais français« ,Marine Le PEN, me laisse perplexe »,surtout qu’il y a une vague de « NATIONALISME » et de l’extrême (droite/gauche) en Europe.
      La FRANCE est une AMIE de Madagascar,ma remarque est donc une remarque « amicale » et NON politique.
      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 6 juin 2012 à 20:15 | da fily (#2745) répond à elena

      ah pinaise si elena est prête pour accueillir « big smile babyface » avec amigo ze intrus, ça promet au moins du discuss si je m’y mets aussi !

      vamonos !! ay quando ?

  • 6 juin 2012 à 10:38 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    - « Récoonciliation ».

    La feuille de route est mise en oeuvre depuis les 16/17 septembre 2011.
    Chacun a trouvé son compte
    - Etre payé sans rien faire,
    - Etre membre des commissions ou des comités et/ou des institutions factices (-CT,CST-représentants -désignés-repêchés-),
    - Et maintenant,à la mode de lalatina et Fidèle /consorts :
    Faire tomber RAJOELINA et EMPECHER Marc RAVALOMANANA de rentrer au Pays.
    Pour Moi,Basile RAMAHEFARISOA 1943 ,b.ramahefarisoa@gmail.com
    - La Réconciliation doit commencer par le retour au Pays du Président Marc RAVALOMANANA et Famille,
    - Arrêter de casser le « Groupe TIKO » qui fait vivre pas mal de « FAMILLES MALGACHES ».Les spoliateurs sont passés par là,ils ont profité des biens du groupe TIKO,soit disant pour l’intérêt « NATIONAL ».Bravo les rapaces" !

    - Comme disait José Eduardo Santos,Président actuel de la SADC :
    "Afin d’assurer la pleine application de la Feuille de route et de créer un environnement propice à la tenue des élections crédibles,libres et équitables ,le sommet de la SADC a préconisé la tenue d’une réunion d’urgence entre Andry Nirina RAJOELINA et Marc RAVALOMANANA.
    - Présenter sa candidature pour la prochaine élection,c’est du bla-bla,avant coureur .
    La vraie « RECONCILIATION »,c’est en premier lieu le retour du Président Marc RAVALOMANANA,au Pays.Ce dernier a évité tout affrontement inutile,à Madagascar.Nous devons lui reconnaître ce « mérite » .
    La vraie « RECONCILIATION NATIONALE » est l’acceptation immédiate et sans condition du retour de la Famille Marc RAVALOMANANA et d’arrêter tout « DEMANTELEMENT du Groupe TIKO »,sous prétexte d’arriérés d’impôts.

    Les dettes de l’Etat,ce sont aussi les dettes des citoyens et « RECIPROQUEMENT ».
    Il faut rééquilibrer les comptes,mais ça ne marche pas sans mouvement déterminé et si possible coordonné, entre l’Etat et les citoyens qui vivent aux dépens du Groupe TIKO.
    Chère Madame,
    Ne me parlez pas de « RECONCILIATION NATIONALE » s’il y a des problèmes importants dont on ne se préoccupe pas ,ou très peu.Et il y a des problèmes de fond qui sont bien moins flatteur pour l’égo et l’électorat,et qui, du coup, passe à la trappe.
    N’utilisez pas le mot « RECONCILIATION » pour faire passer « votre message » pour la prochaine élection présidentielle.
    Ce n’est pas très honnête.
    Basile RAMAHEFARISOA
    1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 6 juin 2012 à 10:53 | sorajavona (#1134)

    Oui à la réconciliation « réparative » mais des élites avec le peuple. La réconciliation inter-élites, quoique passage obligé pour la forme, ne résout rien sur le fond et sur le long terme. Elle n’intéresse que les élites pressées de redéfinir de nouveaux périmètres de partage des rentes nationales. La seule réconciliation qui vaille est celle des élites avec le peuple par la reconnaissance du statut de victime de ce dernier. Que les élites et plus particulièrement la classe politique reconnaissent formellement leurs responsabilités dans la situation de pauvreté de Madagascar. Plus que les prochaines accolades télévisées de Rajoelina-Ravalo-Ratsiraka-Zafy, je préfère nettement voir tous ceux qui ont exercé des responsabilités gouvernementales depuis l’indépendance, à quelque niveau que ce soit, défiler devant nous et déclarer qu’ils ont failli et reconnaissent que le peuple est la grande victime et qu’ils lui demandent pardon

    • 6 juin 2012 à 11:25 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à sorajavona

      En toute « HONNETETE »,je déclare :
      « NOUS SOMMES TOUS RESPONSABLES DE LA SITUATION DE NOTRE PAYS,après 50 ans d’indépendance ».
      Chaque « Dirigeant,en poste » avait fait le nécessaire mais....

      Cordialement.

      Basile RAMAHEFARISOA
      1943
      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 6 juin 2012 à 12:33 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111)

    Un souhait,un voeux :
    - Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA et Famille rentrent à Madagascar ,avant SAMEDI 09 juin 2012.
    La « rencontre » Marc RAVALOMANANA/RAJOELINA et le « Dialogue » entre les Malgaches auront lieu dans la semaine du 11 au 17 juin 2012,à MADAGASCAR.
    Bouquet final :
    "NOUS FETERONS ENSEMBLE,la fête de notre indépendance,
    le 26 juin 2012.
    Vive Madagascar.
    Madagascar aux Malgaches.

    Basile RAMAHEFARISOA
    1943
    b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 6 juin 2012 à 17:45 | Tanindrazana (#3224)

    Merci Sahondra Rabenarivo pour cette clarification.
    Bien sur que les voies entreprises depuis pour resoudre cette crise ont suscite a la fois optimisme et pessimiste. Malheureusement les resultats ne sont pas ceux esperes par tous. Alors personnellement, je pense que s’il faut passer par la reconciliation nationale, elle devrait etre monocolore. C’est dire qu’il nous sera plus accessible de reconcilier ensemble notre avenir que de reconcilier notre passe a multiple facettes. Il est plus abordable d’avoir une meme visee pour l’avenir que de reconcilier des rancoeurs egoistes. Afin de ne pas aggraver les rancunes et les conflicts politiques, sociaux, regionaux et economiques, nous devrons nous orienter plus vers l’avenir qu’au lieu de faire revivre le passe. Sans doute, on a besoin de reconnaitre les verites et les sources de tous ces successifs conflicts mais, ne perdons pas trop de temps dans le passe. Nos dirigeants ont tous essaye, mais ont tous echoue quelque part dans leur gestion .
    La population a aussi sa part de responsabilite. Alors, effacons ensemble nos erreurs et oublions nos differents
    Retournons ensemble vers l’avenir pour enfin :
    - remedier aux manquements aux droits de l’homme intervenus depuis des annees
    - assurer une vraie liberte d’expression a tous et surtout aux medias
    - assurer une bonne fois pour toute, des bases d’election fiables, neutres et acceptees par tous.
    - exiger une bonne gouvernance dans la gestion de notre pays et surtout assurer une vraie alternance au pouvoir.
    - etablir une justice libre loin de toutes infiltrations etatiques et de toutes manipulations malvaillantes.
    - repartir la richesse du pays et permettre a tout un chacun de participer au developpement du pays.
    - redresser les injustices sociales et economiques dans toutes les regions.
    - etablir une loi refutant tout autre acces ou pouvoir par voie illegale.
    - reelir une nouvelle constitution neutre et acceptee par tous s’il le faut.
    - former la jeunesse pour la releve et pour le leadership.

    La liste est longue, mais bref, insister sur la necessite pour TOUS les Malagasy de se donner la main pour reconstruire Madagascar. Conjointement et pacifiquement, jeter les bases d’un Nouveau Madagascar Democratique.

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS