« Nous condamnons toute tentative de coup de force militaire, qui ne ferait qu’accroître la crise malgache » ; telle est la réaction de Christine Fages, porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères en réponse à la question de savoir si la France allait soutenir un éventuel recours à la force pour neutraliser les mutins retranchés dans la caserne de la Base aéronavale à Ivato (BANI). Il faut dire que les propos du Premier ministre vers le milieu de l’après-midi de ce mercredi 17 novembre 2010, ont fait croire que des assauts du genre de ceux qui avaient été conduits contre des éléments de la FIGN au Fort Duchesne pouvaient se reproduire. Mais remarque cette voix officielle française, la tentative des mutins n’a pas suscité de mouvement militaire.
Pareille réaction a été enregistrée ce 18 novembre 2010 auprès de Washington qui affirme suivre de près la situation. « Nous sommes au courant qu’un groupe d’officiers militaires ont publié un communiqué prétendant perpétrer un coup d’État à Madagascar pendant le référendum constitutionnel d’hier (ndlr : mercredi 17 novembre) », rapporte un communiqué émanant de l’ambassade américaine d’Antananarivo. Ce communiqué poursuit : « Les États-Unis condamnent fermement tout effort destiné à prendre ou maintenir le pouvoir par l’usage de la force ».
Des nuances toutefois
On remarquera dans la suite des informations recueillies auprès de ces organes officiels français et américains que les perceptions présentent des nuances dans la résolution de la suite des événements et/ou de la crise malgache.
Washington dit ceci : « Nous avons constamment lancé un appel à un processus politique consensuel et inclusif pour résoudre la crise actuelle par des voies constitutionnelles, et exhorté toutes les parties à s’abstenir de toute action susceptible d’engendrer une violence. Tous les dirigeants devraient se concerter à nouveau et sans attendre pour trouver une solution pacifique, inclusive, consensuelle et démocratique… Ceux qui portent les armes ou maintiennent les rênes du pouvoir doivent mettre les intérêts de leur peuple au-dessus de leurs propres intérêts ».
Pour sa part, Paris s’en remet à l’initiative des autorités malgaches : « Les autorités malgaches déclarent contrôler la situation. Il leur appartient de résoudre au mieux cette mutinerie, dans le respect des droits de l’Homme ».
En tout cas, hier encore, les mutins ou les membres du « Comité militaire pour le salut national » comme ils se proclament, ont réitéré. Quatre colonels ont entouré le général Noël Rakotonandrasana et ont fait chacun des déclarations – explications devant la presse. Ils ont essayé de persuader les dirigeants mais aussi la population sur le bien fondé de leur initiative et le grand pas qu’ils auraient réalisé dans la réconciliation de l’armée. La composition de ce groupe est un modèle concret de cette réconciliation et de ce nouveau départ qu’ils envisagent de mettre en œuvre.
Recueilli par Bill
Vos commentaires
K est hors course,des affaires étrangères françaises
MAM est de retour,elle ne s’amusera pas à recevoir des « pseudos représentants de »X« ,, »Y« et »Z".
La nouvelle patronne du Quai d’Orsay a de l’amitié sincère pour le « PEUPLE MALGACHE »,soyez-en rassurer,mes chères et chers compatriotes.
La FRANCE a besoin de MADAGASCAR et MADAGASCAR a besoin de la FRANCE mais pas de la « NATIONALITE FRANCAISE ».
La coopération FRANCE-MADAGASCAR est toujours d’actualité malgré la coopération incontournable avec la République Populaire de CHINE.
MADAGASCAR a de l’expérience en matière de politique étrangère :« TOUS AZIMUTS ».
MADAGASCAR AUX MALGACHES.
Les Malgaches ne sont pas des Africains.
Le processus de sortie de crise constitutionnelle suit le chemin tracé,après le succès du « REFERENDUM ».
Que le Gouvernement « solidaire » assume totalement sa responsabilité pour la suite du processus du chemin établi par la conférence nationale.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Bonjour, Oh grand adorateur du Docteur Coué.
A force de vous voir répéter que la France a besoin de Madagascar, on va vraiment finir par le croire...
L’inverse, on en est persuadé et convaincu depuis longtemps.
Cet article me peine beaucoup.
Un titre accrocheur, qui frise le mensonge...
Parler des grandes puissances, alors que seuls deux pays sont cités.
Mais Madagascar devient de plus en plus opaque...
Un pays riche « a besoin » d’un pays « pauvre » quand le premier veut, en toute diplomatie, garder ses intérêts chez le second...
C’est reparti pour un tour !!!
Mais moi aussi j’ai de l’amitié sincère pour le Peuple Malgache. J’ai même des virements mensuels (effectués sans attendre de « retour sur investissement ») qui peuvent l’attester. MAM en fait-elle autant ?.
albatros,
j’ai bien reçu votre message.
Nous sommes loin de partager les idées sur les questions de notre coopération avec la France et la République de la Chine Populaire.
International Crisis Group présente une remarquable analyse de la situation et un plan de sortie de crise « au-dessus de la mêlée ».
Un travail « pro », pas pro-HAT ni pro-truc, mais professionnel.
MADAGASCAR : LA CRISE A UN TOURNANT CRITIQUE ? Version complète PDF :
http://www.crisisgroup.org/~/media/Files/africa/southern-africa/madagascar/166%20Madagascar%20a%20un%20tournant%20critique.ashx
Dans cette cacophonie qui perdure depuis 2 ans, la voix d’ICG nous montre la voie d’une résolution consensuelle :
« Au stade actuel, il n’est pas nécessaire de tenter une énième médiation entre les différentes parties pour une gestion inclusive du pouvoir ou de mettre en place de nouveaux organes de transition. Il s’agit maintenant de tenter d’obtenir un accord avec les autorités centré sur les conditions d’un accompagnement de la communauté internationale au processus électoral. La priorité est d’assurer la crédibilité et la neutralité des élections afin de retrouver l’ordre constitutionnel et de relancer l’économie le plus rapidement possible. La SADC, soutenue par le Groupe international de contact, devrait négocier cet accord avec la HAT. » (fin de citation)
Une question subsiste :
Rajoelina a montré qu’il ne veut pas partager ni lâcher le pouvoir, soutenu en cela par la France qui veut absolument garder la main (en dessous de table).
Or, le plan de sortie de crise d’ICG propose de mettre la période transitoire vers les présidentielles sous contrôle strict d’organes mixtes (nationaux et internationaux).
Que faire si Rajoelina refuse cette option qui, de fait, lui retire le pouvoir dont il jouit de par cette « Transition » artificielle, arrachée par coup d’état et maintenue par la force parce que dépourvue de véritable autorité ?
Tournant critique, effectivement ...
Par info ou intox :
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Je ne m’adressais pas à votre petite personne ! Mais puisque vous insistez...
Une poussée d’urticaire, m’sieur Basile ? ? Lâchez donc le clavier pour vous gratter, ça nous fera des vacances !
Avis aux forumistes de MT : prononcez les mots magiques (SADC, IGC, c o n sensuel...) et hop hop hop, le raiamandreny rampant disparaîtra pour quelque temps !
Le puzzle international interrompt son assoupissement pour rappeler les vertus de ce qui est inclusif et consensuel.
Puisque les mots ont un sens, il faut comprendre que certains politicards du pays vont s’en tenir et se blottir uniquement sur le sens du mot.
La capacité de transformer l’écrit en action est encore en voie de développement. Donc, ceci relève de voeux casuels dont le seuil de réalisation n’est pas accessible à l’instantanéitè.
DES vocables qui apportent plus de couacs et moins d’apaisement.
A y regarder de prés,ce sont les anciens , les vieux usés et les biens vieux résistants qui s’agrippent à maxima pour revenir au gouvernail, et qui par là-même,font feu de tout bois et usent de tous les coups pour s’y faire ; ( coups fourrés, coups bas, coup de coeur, coup de jarnac, coup de gueule,coup de pistolet, coup de pouce,coup d’état... ; etc)
Le temps de la solution est venu : il suffit de leur offrir un joli fauteuil de faux-vrais bons papys , doublé d’un clinquant portefeuille garni et
qui sont, quelque fois, consultés au titre de mauvais prophètes, et çà devrait marcher.
Une place d’honneur sera donc attribuée au triumvirat cachectique qui se joue de la misère pour faire leur propre fortune.
Madagascar est aussi riche en TAMBAVY, mais malgré tout, avec l’âge, il faut savoir se faire raison ;
et le pays et sa jeunesse ont besoin de rencontrer des paradygmes en validité.