Au lendemain d’un appel des évêques catholiques à la nation en transition, pour veiller au sens du bien commun et pour résoudre dans l’amour la crise qui ne peut plus perdurer, c’est le « Raiamandreny Mijoro » ce vendredi 18 février qui rappelle toute la classe politique à l’ordre.
Le « Raiamandreny Mijoro » remarque qu’il ne faut pas qu’une question relative à une personne perturbe la vie de toute la nation ; sans doute pour dire qu’il ne faut pas que l’annonce d’un retour au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana soit objet de fixation de l’attention ou de menaces contre la nation. Cette entité de la société civile souligne qu’il faut que le gouvernement d’union nationale soit formé avant la fin du mois courant ; et pour marquer le changement de comportement et de gouvernance dans le dessein de reconquérir la confiance, il faut mettre en œuvre un audit dans tous les ministères et en faire un compte-rendu aux contribuables.
Pour le conseil des évêques catholiques en tout cas, les problèmes des PPN, l’accès aux médicaments et aux soins et l’insécurité sont autant de chantiers que cette transition doit gérer au mieux car ils risquent de déclencher une explosion sociale.
Entre les positions extrêmes de la HAT (Andry Rajoelina, Christine Razanamahasoa,Alain Ramaroson, Pierre Tsiranana...) d’une part, et d’autre part la mouvance Marc Ravalomanana (Marc Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo...), un groupe de jeunes politiciens par son porte-parole Julien Razafimanazato se démarque par son centrisme et son refus des affrontements. Il appelle à la raison les « aînés » et les esprits vengeurs et les invite pour bâtir la 4e République sur de nouvelles bases. Ce groupe rassemble des jeunes TIM, des TGV, et des jeunes Ratsirakistes au front en 2001-2002. Il prône la réconciliation et n’est pas contre le retour de Marc Ravalomanana au pays.
Réagissant par rapport à l’annonce du retour de Marc Ravalomanana au pays, le Monima par son Secrétaire général adopte une attitude qui n’est pas moins mesurée ; selon Gabriel Rabearimanana, étant citoyen malgache, Marc Ravalomanana peut rentrer au pays. Cependant, le Monima refuse que ce retour qu’il soupçonne commandité par des intérêts étrangers, n’aboutisse à son rétablissement au pouvoir comme ce fut le cas de Didier Ratsiraka en son temps. Par ailleurs, le Monima ayant été responsable de l’avènement de la HAT - avec ses morts sur la conscience - ne peut laisser Marc Ravalomanana impuni. De l’avis de Gabriel Rabearimanana qui parle au nom du Monima, Marc Ravalomanana doit être traduit devant une justice qui soit compétente par rapport à son rang d’ancien président de la République. En attendant la mise en place de la Haute cour de justice, qu’il soit placé en résidence surveillée. Pour le Monima, il ne faut plus que la Nation retombe dans le cycle de justice par réglement de compte comme le régime Ravalomanana l’avait fait contre Didier Ratsiraka et ses partisans et comme l’a fait le régime Andry Rajoelina contre Marc Ravalomanana et ses partisans.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
« selon Gabriel Rabearimanana, Marc Ravalomanana peut rentrer au pays. Cependant, il refuse que ce retour n’aboutisse à son rétablissement au pouvoir comme ce fut le cas de Didier Ratsiraka en son temps. »
Il faudrait peut-être rappeler à Mr Rabearimanana Gabriel qu’en démocratie, il revient au Peuple, et « au Peuple seul », de décider qu’un tel retour aboutisse ou non au rétablissement de Ravalomanana au pouvoir. Ce n’est ni à Rabearimanana ni à TGV de décider qui doit être ou qui peut être rétabli au pouvoir. C’est au Peuple, et au Peuple « seul ».
je ne suis pas d’accord , en ce qui concerne , les reglements de comptes de Ravalomanana contre ratsiraka, ce dernier a meme obtenu un poste consulaire à paris .Ravalomanana n’a jamais comdamné les exactions de son predecesseur, contrairement à rajoelina , qui a une peur bleue du retour de l’élu du peuple, car ayant payé des mercenaires pour sortir ravalomanana, il sait tres bien que si le peuple choisi, il saute, d’ou son obstination, de le maintenir le plus loin possible .
De par ce comportement rajoelina se prepare, la meme sortie que ben ali .
Car il a vraiment quelquechose à se reprocher, pour agir ainsi .
jipo,
quel poste consulaire ??????
it s funny, moi aussi je fais partie du peuple, mais j ai jamais elu ra8
Ca s’appelle le suffrage universel Sabrina. C’est un mode de scrutin qui permet d’élire quelqun sans que vous-même n’ayez vraiment voté pour lui personnellement. En fait, ça veut tout simplement dire que beaucoup plus de monde a voté pour lui. Ca s’appelle la démocratie, ce serait bien de le savoir un peu. C’est une façon d’exprimer la volonté du peuple. Vous faites partie du peuple, mais vous n’êtes pas le peuple Sabrina. Vous êtes un individu, le peuple est un ensemble d’individus. Vous ne pouvez pas vous substituer au peuple.
NB : néanmoins, je comprends votre désarroi, Sabrina,dans un état démocratique comme les Etats Unis, quelqu’un peut être élu sans avoir la majorité du peuple derrière lui. Mais c’est un système beaucoup plus complexe à vous expliquer. Contentez vous déjà du suffrage universel pour l’instant, ce sera un bon début.
A Jipo !
Jipo, vous rigolez ? Ratsiraka avait fait l’objet des poursuites judiciaires du temps de Ravalomanana et a été condamné par contumace à dix ans de travaux forcés pour détournement de deniers publics et à cinq ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Et ça s’est passé juste quelques mois après l’arrivée de Ravalo au pouvoir. Et ce n’est que lors des négociations de Maputo il y a 2 ans que l’annulation des poursuites contre Ratsiraka et ses proches a été acquise.
Alzheimer, quand tu nous tiens !