Si la réunion de la semaine dernière du groupe AFOA (Afrique orientale et australe) à Madagascar en vue d’une négociation avec l’Union Européenne dans le cadre de l’APE (Accord de Partenariat Economique) a été infructueuse, les tractations vont bon train afin de trouver des consensus d’ici la fin de l’année, au plus tard.
Malgré ses imperfections et les nombreux inconvénients pour les pays en développement, l’accord de partenariat économique avec l’Union Européenne a ses avantages.
D’un côté, les consommateurs auront des produits importés de qualité à la portée de leur bourse. Le « made in Europe » est toujours considéré comme un label de qualité chez les consommateurs locaux, même si ces produits sont fabriqués sous licence en Asie.
La mise en place de l’APE aura comme effets de rendre plus compétitifs les produits importés et, par conséquent, de diminuer les coûts des productions locales lorsque ces produits importés sont des intrants (machines-outils, emballages, produits chimiques pour la production de plastiques ou la savonnerie, outils agricoles, produits phytosanitaires, engrais…). En principe, à moyen terme, si toutes les conditions sont réunies, ces producteurs pourront réexporter vers l’Europe à des prix plus compétitifs, mais nous ne sommes pas encore là. Le premier poste d’importations de produits européens concernait les machines et véhicules de transport. Ces importations représentent près de 40 % des importations hors zone franche et atteignent près de 38 % des recettes collectées.
