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Quelle démocratie ?

samedi 20 septembre 2008 | RaJean

L’actualité est occupée par le décès de notre poète national Rado. L’Etat a pris ses responsabilités et le « Fihavanana » a primé. Condoléances présidentielles avec la présence effective du chef de l’Etat, sans oublier celles de la primature et autres institutions… Les artistes n’ont pas été en reste. Ils ont honoré leur « Dada » comme il se doit. Un digne fils de la nation est mort, il a cassé sa plume et sa voix s’est tue, un croyant a rendu son âme à Dieu... Puisse sa vie exemplaire nous servir de modèle.

Plus ou moins occultée par sa disparition, lundi dernier, la « Journée mondiale de la démocratie » a été célébrée à Madagascar. Une occasion pour remettre en cause cette « notion » qui crée toujours et encore la polémique. La démocratie à Madagascar ? « On la vit actuellement », selon le régime. « A preuve l’existence du Parlement, la liberté de la presse… », renchérit-il
Pour les opposants, par contre, tout ici n’est que simulacre de démocratie. Certains d’entre eux revendiquent en effet le dialogue sinon le droit de s’exprimer dans les rues. Pour éluder la véritable définition du terme ?… D’autres ne reconnaissent même pas le régime qui est à son deuxième mandat ! Pour les intellos, ils reconnaissent une « ébauche » démocratique en train de se dessiner.

Qui et que croire, se demande le citoyen ? Lui qui ne demande qu’à vivre décemment, après avoir accompli son devoir en votant ?… Pour un cadre moyen à qui la question de la démocratie a été posée, sa réponse a été claire : « il a fallu quelques siècles pour que la démocratie à l’américaine ou à la française ait pu s’installer ». Du côté des « vahoaka », viviers électoraux par excellence, ils sont encore au stade de l’équation : « démocratie égale la loi du plus grand nombre ». Une démocratie « primaire » comme l’a définie un politicien opposant…

Et la question se pose : A qui la faute si la démocratie reste toujours à ce niveau ? Quelque part, ce sont les politiques eux-mêmes qui ont failli à leur devoir fondamental. Celui de former leurs partisans d’abord et d’éduquer les citoyens au lieu de se lancer dans la course à un siège sans se préoccuper de sa base, une fois élu ou nommé.

Le désintérêt et l’indifférence des Malgaches à la chose politique découlent de là. D’autant plus, que sa survie quotidienne les préoccupe davantage…

Essayer de parler de démocratie à un paysan d’une zone enclavée, illettré de surcroit. Sa réponse vous surprendra. « Si c’est une sorte de « Fihavanam-bazaha », moi je préfère le nôtre » !...A méditer.

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